Depuis plusieurs mois, les rues d’Israël résonnent au son des manifestations appelant à une trêve à Gaza et à la libération des otages. Alors que le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas entre dans son dixième mois, la pression s’accroît sur le gouvernement de Benjamin Netanyahou pour trouver une issue.
Une mobilisation qui ne faiblit pas
Ce week-end, des dizaines de milliers d’Israéliens ont à nouveau manifesté à Tel-Aviv et Jérusalem, scandant des slogans comme “nous n’abandonnerons pas” ou “ramenez-les à la maison maintenant”, en référence aux 116 personnes enlevées par le Hamas en octobre dernier.
Bloquant les routes et paralysant la circulation, les protestataires accusent Benjamin Netanyahou, premier ministre de longue date, de faire passer sa survie politique avant la résolution du conflit. Beaucoup estiment qu’il ne fait pas assez pour obtenir une trêve par crainte de voir son gouvernement de coalition, qui comprend des membres d’extrême droite, voler en éclats.
Le gouvernement se moque de ce que pensent les gens et ne fait rien pour ramener nos sœurs et nos frères de Gaza. Ça suffit !
Orly Nativ, manifestante de 57 ans
Un bilan humain très lourd
Selon un décompte de l’AFP, l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a fait 1195 morts côté israélien, en majorité des civils. En représailles, la campagne militaire israélienne a tué plus de 38 000 Palestiniens, là aussi principalement des civils d’après le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.
Parmi les manifestants, beaucoup ont un proche touché par le conflit. C’est le cas de Nurit Meiri, dont le cousin a été tué en octobre alors qu’il rendait visite à sa famille, et dont le fils va bientôt commencer son service militaire. “Pour quoi ? Un premier ministre prêt à tout pour rester au pouvoir ?”, s’insurge-t-elle.
Vers une résolution du conflit ?
Malgré l’ampleur de la contestation, le gouvernement israélien ne semble pas prêt à infléchir sa position. Les négociations avec le Hamas sont au point mort et aucun accord de cessez-le-feu durable ne se profile à l’horizon.
Pourtant, de l’avis de nombreux observateurs, seule une solution politique négociée pourra mettre fin durablement aux violences. En attendant, les manifestants israéliens promettent de continuer à se mobiliser, avec un mot d’ordre : “choisissez la vie”.