La Place de la Nation, haut lieu des rassemblements parisiens, a de nouveau fait entendre sa voix ce dimanche soir. Plusieurs centaines de manifestants de tous âges se sont réunis à l’appel d’associations étudiantes, soutenues par la France Insoumise, pour exiger la formation d’un “gouvernement du Nouveau Front populaire”. Une mobilisation qui intervient une semaine après des élections législatives anticipées qui ont plongé la France dans l’incertitude politique.
Un rassemblement contre le “coup de force présidentiel”
Brandissant des pancartes et scandant des slogans, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme un “coup de force présidentiel” d’Emmanuel Macron suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Pour Alexandra, 25 ans, électrice du Nouveau Front populaire, “c’est problématique de dissoudre l’Assemblée nationale pour finalement ne toujours pas entendre la voix du peuple”.
On est là ! On est là ! Même si Macron ne veut pas, nous on est là
– Slogan scandé par les manifestants
Le désaccord avec le Parti Socialiste au cœur des revendications
Au-delà du désaveu présidentiel, c’est aussi le refus du Parti Socialiste de soutenir la candidature d’Huguette Bello au poste de Première ministre qui a nourri la colère des manifestants. Sophie Duval, 61 ans, dénonce “un Parti socialiste qui a des desiderata disproportionnés” face à “un Emmanuel Macron qui utilise la Constitution selon son bon vouloir”.
Est-ce qu’on est capable d’avancer ou non sur un autre nom que celui d’Olivier Faure, c’est la question qu’on posera (lundi) au Parti socialiste.
– Aurélien Taché, député insoumis du Val-d’Oise
Une jeunesse engagée pour faire entendre sa voix
Cette mobilisation, initiée par l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, témoigne de l’engagement de la jeunesse dans le débat politique. Face à l’incertitude qui plane sur la formation d’un gouvernement, elle entend bien peser de tout son poids pour faire entendre sa voix et ses revendications.
- Appel à la formation d’un “gouvernement du Nouveau Front populaire”
- Dénonciation du “coup de force présidentiel” suite à la dissolution de l’Assemblée
- Critique du refus du PS de soutenir Huguette Bello comme Première ministre
Alors que le pays traverse une période politique troublée, cette manifestation est un nouveau rappel de la volonté d’une partie de la population, et notamment de la jeunesse, de voir émerger une alternative à gauche. Un message fort envoyé tant à Emmanuel Macron qu’aux partis de gauche, pressés de trouver un terrain d’entente pour sortir de l’impasse. L’avenir nous dira s’il sera entendu.