Ce samedi, les rues de Paris ont été le théâtre d’une manifestation pas comme les autres. Sous une pluie battante, des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République pour une cause commune : rendre hommage à Clément Méric, jeune militant antifasciste tué il y a onze ans, et apporter leur soutien aux peuples palestinien et kanak.
Un cortège uni dans la diversité
Malgré les trombes d’eau, l’atmosphère était à la solidarité. Militants antifascistes, pro-palestiniens et indépendantistes kanaks ont marché côte à côte, leurs drapeaux et banderoles se mêlant en un joyeux patchwork coloré. De Lutte ouvrière au NPA en passant par les Solidaires antifascistes, les organisations présentes reflétaient la diversité des combats menés.
“On est là pour rappeler les combats de Clément et on continue de prendre la rue contre les idées d’extrême droite”
– Hamza, militant d’Action antifasciste Paris-Banlieue
Au-delà de l’hommage à Clément Méric, ce rassemblement se voulait aussi une manière de porter haut les valeurs qu’il défendait : l’anti-impérialisme et l’anti-colonialisme. Les manifestants ont dénoncé avec force les bombardements israéliens sur Gaza et le projet de réforme électorale en Nouvelle-Calédonie, perçu comme une remise en cause de l’identité kanak.
La mémoire de Clément, toujours vivace
Onze ans après sa mort tragique sous les coups de skinheads d’extrême-droite, Clément Méric reste une figure emblématique de la lutte antifasciste. Chaque année, de nombreux militants lui rendent hommage et perpétuent son combat contre la montée des idées nauséabondes. Sa mémoire est un point de ralliement, un symbole de résistance face à la bête immonde.
Gaza et Kanaky, des combats partagés
Si la cause palestinienne est régulièrement mise en avant lors des manifestations parisiennes, la présence de drapeaux kanaks dans le cortège avait de quoi surprendre. C’est que l’actualité récente en Nouvelle-Calédonie, avec les violentes émeutes qui ont suivi l’annonce de la réforme électorale, a suscité une vague de sympathie. Face à ce qui est perçu comme un déni de démocratie, la solidarité s’organise.
“Toute la citoyenneté calédonienne est en train d’être balayée par le jusqu’auboutisme du gouvernement”
– Samuel Lapacas, étudiant kanak
Malgré leurs spécificités, les combats palestinien et kanak trouvent un écho commun dans la dénonciation de l’oppression et la volonté de s’émanciper. En manifestant main dans la main, les participants ont voulu signifier que par-delà les frontières, la lutte contre l’injustice est universelle.
Un message fort malgré la pluie
Qu’importent les trombes d’eau qui se sont abattues sur la capitale ce samedi, les manifestants ne se sont pas laissé décourager. Leur détermination à porter haut et fort leurs revendications semblait décuplée par ce baptême du feu. Et c’est finalement tout un symbole : celui de militants prêts à en découdre, à ne rien lâcher malgré l’adversité. Un bel hommage à Clément Méric, qui n’a jamais baissé les bras face à la bête immonde.
