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Manger Local : Le Mirage Écolo ?

Manger local, une solution miracle pour l'environnement ? Pas si sûr... Découvrez les facteurs essentiels qui déterminent la véritable durabilité de nos choix alimentaires. La réponse pourrait bien vous surprendre !

Avec l’essor des circuits courts depuis la pandémie, de plus en plus de Français se tournent vers une alimentation locale, dans l’espoir de réduire leur impact environnemental. Pourtant, contrairement aux idées reçues, la proximité géographique ne suffit pas à déterminer la durabilité de nos choix alimentaires. Alors, comment s’y retrouver dans ce dédale d’étiquettes et de bonnes intentions ?

Le transport, un faux coupable ?

Certes, opter pour des produits locaux limite les kilomètres parcourus par nos aliments. Fini les fruits exotiques ou les denrées venues de l’autre bout du globe, synonymes d’une empreinte carbone démesurée. Mais en réalité, selon l’Ademe, le transport ne représente que 13,5% des émissions de gaz à effet de serre liées à notre alimentation. C’est la phase de production agricole qui en génère la grande majorité, avec 84% à son actif.

Pire encore, les petits trajets effectués localement peuvent s’avérer plus polluants que le transport massifié et optimisé de produits lointains :

Il suffit que les chaînes logistiques ne soient pas optimisées, avec des camions à moitié plein qui parcourent de petites distances par exemple. Le transport par bateau de plusieurs tonnes d’aliments sur une grande distance s’avère plus durable.

Réseau Action Climat

Des serres et des pesticides dans nos assiettes

Grâce aux serres chauffées et aux intrants chimiques, il est désormais possible de déguster des fraises en plein hiver, produites à moins de 250 km de chez soi. Pourtant, ces pratiques génèrent respectivement quatre fois plus de CO2 et 40% de gaz à effet de serre supplémentaires par rapport à une consommation de saison. Sans compter leur impact dévastateur sur la biodiversité et les écosystèmes.

La clé : des modes de production durables

Pour une alimentation réellement éco-responsable, il est primordial de privilégier des produits issus de l’agriculture biologique ou agroécologique, qu’ils soient locaux ou non. Car ce sont bien les pratiques agricoles qui déterminent l’essentiel de notre empreinte environnementale :

  • Les engrais azotés de synthèse polluent les milieux aquatiques et l’air
  • Les pesticides détruisent la biodiversité et présentent des risques sanitaires
  • Les émissions de méthane et de protoxyde d’azote liées à l’élevage intensif accélèrent le réchauffement climatique

Vers une alimentation plus végétale

Autre levier majeur pour réduire notre impact : diminuer notre consommation de produits animaux. En effet, 80% des émissions agricoles proviennent de l’élevage, en raison de la digestion des animaux et de la déforestation liée à leur alimentation. Remplacer ne serait-ce qu’un repas carné par semaine par des protéines végétales ferait davantage pour le climat que de manger 100% local !

En somme, si les circuits courts présentent de nombreux avantages en termes de lien social, de soutien aux agriculteurs et de résilience alimentaire, ils ne sont pas une panacée écologique. Pour réellement alléger notre empreinte, mieux vaut miser sur des produits bio et de saison, locaux si possible, et opter plus souvent pour les options végétales. Des choix bons pour la planète… et pour notre santé !

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