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Manège Anti-Dealers Incendié à Villeurbanne : Le Bruit Fait Polémique

Villeurbanne fait polémique avec son manège anti-dealers bruyant. Installé pour éloigner le trafic, il a été bloqué suite aux plaintes des riverains avant d'être mystérieusement incendié. Une solution qui aura fait plus de bruit que prévu...

Quand les autorités tentent d’innover pour lutter contre le trafic de drogue, les résultats ne sont pas toujours ceux escomptés. C’est ce qu’ont pu constater les habitants de Villeurbanne avec l’installation d’un curieux manège sur un parking réputé pour être un haut lieu de deal. Une initiative originale qui aura fait plus de bruit que prévu, au sens propre comme au figuré.

Un manège pour éloigner les dealers

Début mai, la mairie de Villeurbanne avait fait le pari d’installer une aire de jeux sur le parking Lakanal, connu pour être la plaque tournante du trafic de drogue dans le quartier du Tonkin. L’idée ? Occuper l’espace et le rendre moins propice aux activités illicites en y amenant des enfants et des familles. Un concept qui semblait avoir fait ses preuves ailleurs.

Parmi les attractions choisies, un manège coloré type carrousel. De quoi égayer le lieu et lui redonner une nouvelle dynamique. Sauf que les riverains ont rapidement déchanté en découvrant que chaque tour de manège s’accompagnait d’une musique assourdissante, transformant leur quotidien en véritable cauchemar.

Des nuisances sonores dénoncées par les habitants

Excédés par le bruit, de nombreux riverains ont fait part de leur mécontentement à la mairie. Certains ont rapporté que le vacarme du manège était tel qu’il couvrait même les discussions des dealers, toujours présents sur le parking malgré ce nouveau voisinage encombrant. D’autres ont déploré l’attitude de certains jeunes délinquants qui profitaient des sièges en bois du manège pour s’asseoir et tuer le temps entre deux clients.

C’est infernal, on ne s’entend plus vivre ! Entre les cris des enfants et cette musique en boucle, on a l’impression d’être sur une fête foraine tous les jours jusque tard le soir.

– Un riverain exaspéré

Le manège finalement bloqué

Face à la grogne des habitants, la municipalité a donc pris la décision de bloquer le manège en attendant de trouver une solution plus pérenne aux problèmes de nuisances sonores générées. Un choix qui n’aura pas permis pour autant le retour au calme espéré puisque quelques semaines plus tard, le 14 juillet, le manège a été mystérieusement incendié.

Si l’enquête devra déterminer l’origine exacte du sinistre, cette issue dramatique vient clore un épisode qui aura mis en lumière toute la complexité de la lutte contre les trafics de stupéfiants dans les quartiers. Entre volonté d’agir, contraintes techniques et réticences des riverains, pas facile de trouver le bon équilibre.

Le bilan mitigé des aires de jeux anti-deal

L’expérience du manège de Villeurbanne interroge sur la pertinence et l’efficacité réelle du déploiement d’aires de jeux censées dissuader l’implantation de points de deal. Si l’intention est louable, la mise en pratique s’avère souvent plus délicate, avec des nuisances induites parfois mal anticipées et des résultats en demi-teinte sur l’activité des trafiquants.

  • À Lille, des barres de musculation avaient été retirées quelques mois après leur installation car elles étaient monopolisées par les dealers.
  • À Marseille, des tables de ping-pong avaient subi le même sort, servant de lieu de rassemblement et de dépose pour la marchandise illicite.

Faut-il pour autant renoncer à ce type d’initiatives ? Pas forcément, à condition de mieux penser les projets en amont en concertation avec les riverains et d’assurer un suivi dans la durée. Car le combat contre les trafics de drogue est un travail de longue haleine qui ne pourra se satisfaire de coups d’éclat ponctuels, aussi créatifs soient-ils.

L’histoire rocambolesque du manège de Villeurbanne aura eu le mérite de soulever le débat et d’inciter peut-être les décideurs à imaginer des solutions plus durables et mieux adaptées aux réalités du terrain. En attendant, les habitants du Tonkin devront se faire à l’idée que leur parking a peu de chance de se transformer en aire de jeux paisible du jour au lendemain. Le chemin vers des quartiers apaisés est encore long.

Excédés par le bruit, de nombreux riverains ont fait part de leur mécontentement à la mairie. Certains ont rapporté que le vacarme du manège était tel qu’il couvrait même les discussions des dealers, toujours présents sur le parking malgré ce nouveau voisinage encombrant. D’autres ont déploré l’attitude de certains jeunes délinquants qui profitaient des sièges en bois du manège pour s’asseoir et tuer le temps entre deux clients.

C’est infernal, on ne s’entend plus vivre ! Entre les cris des enfants et cette musique en boucle, on a l’impression d’être sur une fête foraine tous les jours jusque tard le soir.

– Un riverain exaspéré

Le manège finalement bloqué

Face à la grogne des habitants, la municipalité a donc pris la décision de bloquer le manège en attendant de trouver une solution plus pérenne aux problèmes de nuisances sonores générées. Un choix qui n’aura pas permis pour autant le retour au calme espéré puisque quelques semaines plus tard, le 14 juillet, le manège a été mystérieusement incendié.

Si l’enquête devra déterminer l’origine exacte du sinistre, cette issue dramatique vient clore un épisode qui aura mis en lumière toute la complexité de la lutte contre les trafics de stupéfiants dans les quartiers. Entre volonté d’agir, contraintes techniques et réticences des riverains, pas facile de trouver le bon équilibre.

Le bilan mitigé des aires de jeux anti-deal

L’expérience du manège de Villeurbanne interroge sur la pertinence et l’efficacité réelle du déploiement d’aires de jeux censées dissuader l’implantation de points de deal. Si l’intention est louable, la mise en pratique s’avère souvent plus délicate, avec des nuisances induites parfois mal anticipées et des résultats en demi-teinte sur l’activité des trafiquants.

  • À Lille, des barres de musculation avaient été retirées quelques mois après leur installation car elles étaient monopolisées par les dealers.
  • À Marseille, des tables de ping-pong avaient subi le même sort, servant de lieu de rassemblement et de dépose pour la marchandise illicite.

Faut-il pour autant renoncer à ce type d’initiatives ? Pas forcément, à condition de mieux penser les projets en amont en concertation avec les riverains et d’assurer un suivi dans la durée. Car le combat contre les trafics de drogue est un travail de longue haleine qui ne pourra se satisfaire de coups d’éclat ponctuels, aussi créatifs soient-ils.

L’histoire rocambolesque du manège de Villeurbanne aura eu le mérite de soulever le débat et d’inciter peut-être les décideurs à imaginer des solutions plus durables et mieux adaptées aux réalités du terrain. En attendant, les habitants du Tonkin devront se faire à l’idée que leur parking a peu de chance de se transformer en aire de jeux paisible du jour au lendemain. Le chemin vers des quartiers apaisés est encore long.

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