À quelques jours du coup d’envoi des épreuves équestres aux Jeux Olympiques de Paris 2024, le monde de l’équitation se retrouve éclaboussé par un scandale de maltraitance animale. Au cœur de la polémique : Max Kuehner, cavalier autrichien et actuel n°3 mondial de saut d’obstacles.
Des méthodes d’entraînement cruelles épinglées
Selon le parquet de Munich, Kuehner aurait eu recours au controversé “saut à la barre active” lors de ses entraînements. Cette pratique consiste à frapper les jambes du cheval avec une barre pour le forcer à sauter plus haut. Une méthode jugée cruelle et interdite en Allemagne depuis mai 2023.
Cette technique de dressage est inacceptable et n’a pas sa place dans notre sport. Le bien-être du cheval doit toujours primer.
déclare Hans Müller, spécialiste en éthique équestre
Le cavalier soutenu par sa fédération
Malgré les accusations, la fédération équestre autrichienne a tenu à apporter son soutien à Max Kuehner. Elle met en avant “l’attitude irréprochable” du cavalier envers ses chevaux et la “qualité” de ses méthodes d’entraînement.
Cette prise de position fait grincer des dents. Beaucoup y voient une tentative de minimiser les faits pour préserver les chances de médailles de l’Autriche aux Jeux.
L’ombre des JO plane sur l’affaire
À l’approche de la compétition, le timing de ces révélations interroge. S’agit-il d’une campagne de déstabilisation ou d’une prise de conscience sincère ? Toujours est-il que le cas Kuehner n’est pas isolé. D’autres cavaliers de haut niveau ont déjà été pointés du doigt pour leurs méthodes musclées.
Avec les projecteurs braqués sur eux, les athlètes sont plus que jamais scrutés. Le moindre faux pas peut avoir des conséquences désastreuses pour leur image et leur carrière. La pression est à son comble.
Vers une remise en question des pratiques ?
Au-delà du cas individuel, c’est tout un système qui est remis en cause. Les défenseurs de la cause animale appellent à un changement en profondeur :
- Renforcer la législation et les contrôles sur le bien-être des chevaux de compétition
- Sanctionner plus durement les mauvais traitements
- Mieux former les cavaliers à des méthodes plus respectueuses
- Sensibiliser le public aux dérives du milieu
Pour beaucoup, l’affaire Kuehner doit servir d’électrochoc. Il en va de la crédibilité et de l’avenir de la discipline. À l’heure où les consciences s’éveillent, l’équitation de haut niveau doit montrer l’exemple. Paris 2024 pourrait bien être le point de bascule.
Maltraitance ou méthodes d’entraînement “classiques” ? Dérive individuelle ou système à bout de souffle ? L’enquête sur Max Kuehner ne fait que commencer. Mais une chose est sûre, le débat est lancé et il promet d’être animé. Les Jeux Olympiques seront le théâtre de toutes les attentions.
