ActualitésInternational

Malédiction des Présidents Sud-Coréens : Fin Tragique

De la prison à l'assassinat en passant par l'exil, le suicide ou la destitution, les présidents sud-coréens semblent victimes d'une malédiction. Quelles forces obscures s'acharnent sur les dirigeants de Corée du Sud ?

Emprisonnement, destitution, assassinat, condamnation à mort, suicide… Les présidents sud-coréens semblent poursuivis par une sombre malédiction. Alors que l’actuel dirigeant Yoon Suk Yeol est à nouveau menacé de destitution, retour sur les destins brisés des hommes de pouvoir en Corée du Sud.

Rares Sont Les Présidents à Finir Sereinement Leur Mandat

Dans l’histoire récente de la Corée du Sud, seule une poignée de présidents comme Moon Jae-in (2017-2022), Kim Young-sam (1993-1998) ou encore Kim Dae-jung (1998-2003), prix Nobel de la paix pour son rapprochement avec le Nord, ont pu exercer et achever paisiblement leurs fonctions. Mais même ce dernier n’y a pas échappé totalement, ayant été condamné à mort pour sédition en 1980 avant de partir en exil aux États-Unis.

Park Geun-hye, La Présidente « Incorruptible » Déchue

Première femme présidente, Park Geun-hye se voulait au-dessus de tout soupçon. Pourtant, destituée par le Parlement fin 2016, elle est accusée d’avoir perçu des millions de pots-de-vin des grands conglomérats du pays. Partage de documents classifiés, « liste noire » d’artistes critiques, abus de pouvoir… Les griefs sont nombreux. Condamnée à 20 ans de prison et de lourdes amendes en 2021, elle sera finalement graciée quelques mois plus tard. Ironie du sort, c’est l’actuel président en difficulté Yoon Suk Yeol, alors procureur, qui avait œuvré à sa chute.

Le Président Lee Myung-bak Derrière Les Barreaux

Son prédécesseur Lee Myung Bak (2008-2013) n’a pas été épargné. Reconnu coupable en 2018 d’avoir touché des pots-de-vin de Samsung en échange d’une grâce présidentielle, il écope de 15 ans de prison. Il faudra attendre décembre 2022 et une grâce de Yoon Suk Yeol pour qu’il retrouve la liberté.

Le Suicide de Roh Moo-hyun, Rongé par Les Scandales

En 2009, c’est par le suicide que s’achève le destin de Roh Moo-hyun, président de 2003 à 2008. Visé par une enquête pour corruption visant son entourage, il met fin à ses jours en se jetant d’une falaise. Quelques années plus tôt, il avait déjà échappé de peu à une destitution, finalement invalidée, du Parlement.

L’Ère Des Généraux Putschistes Roh Tae-woo et Chun Doo-hwan

Avant eux, les présidents Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo, deux ex-généraux ayant pris le pouvoir par un coup d’état militaire dans les années 80, connaîtront la prison. Chun, surnommé le « Boucher de Gwangju » pour la sanglante répression d’un soulèvement, sera condamné à mort en 1996, peine commuée en prison à vie. Son sucesseur Roh écopera lui de 22 ans. Tous deux seront graciés après seulement deux ans de pénitence.

Du Contrôle Militaire à L’Assassinat

Avant 1980, la Corée du Sud vivait sous la poigne de fer du dictateur Park Chung-hee, père de la future présidente Park Geun-hye. Une main mise brutalement interrompue par son assassinat en 1979. Son prédécesseur Yoon Bo-sun n’avait pas fait long feu non plus, renversé par le coup d’état de Park en 1961. Quant au premier président sud-coréen Syngman Rhee, élu en 1948, il fut contraint à l’exil à Hawaï par une insurrection étudiante en 1960 après des élections truquées.

Des Forces Obscures à L’œuvre ?

Destitutions, emprisonnements, assassinats, suicides… Difficile de ne pas y voir une malédiction s’acharner sur les locataires de la « Maison Bleue », le palais présidentiel sud-coréen. De mystérieuses forces semblent s’agiter pour faire chuter ceux qui accèdent aux plus hautes marches du pouvoir. Scandales de corruption, abus de pouvoir, répressions sanglantes… Les motifs sont légion pour provoquer la perte des dirigeants. Certains y voient la main des puissants conglomérats industriels qui régentent l’économie du pays. D’autres pointent le lourd héritage de la dictature militaire et de la Guerre froide. Une chose est sûre, le fauteuil de président sud-coréen semble maudit.

Quel sort réservera l’histoire à l’actuel président Yoon Suk Yeol, menacé de destitution ? Dans un pays où le pouvoir rime trop souvent avec déchéance, peu de dirigeants peuvent dormir sur leurs deux oreilles. La malédiction des présidents sud-coréens doit-elle se perpétuer indéfiniment ? Ou Yoon Suk Yeol parviendra-t-il à briser cette spirale infernale ? L’avenir nous le dira, si le cours de son destin ne bascule pas prématurément.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.