Le monde des échecs est en ébullition ! Magnus Carlsen, considéré comme le meilleur joueur actuel, a créé la stupeur en se retirant des championnats du monde de partie rapide qui se tiennent en ce moment à New-York. La raison ? Le Norvégien a été sanctionné d’une amende pour avoir porté un jean pendant la compétition, ce qui est interdit par le règlement de la Fédération internationale des échecs (FIDE).
L’incident s’est produit lors de la deuxième journée du tournoi. Après avoir écopé d’une amende, Carlsen a reçu un avertissement : s’il ne changeait pas de tenue pour la prochaine ronde, il ne serait pas apparié. Le grand maître a demandé un délai jusqu’au lendemain pour se changer, mais cela lui a été refusé. C’est alors que la situation a pris une tournure inattendue.
Une question de principe pour Carlsen
Pour le prodige de 34 ans, cette histoire est devenue une question de principe. « Je suis trop vieux désormais pour me prendre la tête », a-t-il déclaré sur la chaîne de sa plateforme d’échecs en ligne. Il a ainsi confirmé qu’il serait absent pour la dernière journée du tournoi de parties rapides, ainsi que pour le championnat du monde de blitz prévu en début de semaine prochaine au même endroit.
Personne ne veut reculer… Je vais sans doute aller vers un lieu où le temps est un peu plus sympa qu’ici.
Magnus Carlsen, quintuple champion du monde de parties rapides
Carlsen a même posté sur ses réseaux sociaux une photo de sa tenue « fautive » : un polo avec une veste et un jean bleu. Un cliché qui n’a pas manqué de faire réagir la communauté échiquéenne.
La FIDE campe sur ses positions
Face à cette polémique, la Fédération internationale des échecs a tenu à rappeler que ses règles, y compris le code vestimentaire, visent à assurer le professionnalisme et l’équité entre tous les participants. « Ces règles sont en place depuis des années, sont connues de tous les joueurs et leur sont communiquées avant chaque événement », a souligné la FIDE dans un communiqué.
Magnus Carlsen, qui compte à son palmarès cinq titres mondiaux en parties rapides et sept en blitz, n’est pas le seul à avoir été épinglé pour sa tenue. Le Russe Ian Nepomniachtchi a lui aussi écopé d’une amende pour avoir porté un jean. Sur les réseaux sociaux, il a ironisé en proposant de reverser la somme à une hypothétique « Chess Fashion Research Foundation ».
Un forfait qui redistribue les cartes
En abandonnant la compétition, Magnus Carlsen laisse le champ libre à ses concurrents dans la course aux titres mondiaux de parties rapides et de blitz. Son principal rival, l’Indien Gukesh Dommaraju, 5e joueur mondial, fait figure de favori en l’absence du Norvégien. Le jeune prodige de 18 ans, qui vient de remporter le championnat du monde en cadence classique, a une occasion en or de réaliser un triplé historique.
Mais d’autres prétendants sont en embuscade, à commencer par le Russe Ian Nepomniachtchi, finaliste malheureux du dernier championnat du monde et récent vainqueur du tournoi des Candidats. Les Américains Hikaru Nakamura et Fabiano Caruana, spécialistes des cadences rapides, seront aussi à surveiller de près.
Cette polémique vestimentaire, en apparence anecdotique, n’en finit pas de faire parler dans le petit monde des échecs. Elle met en lumière les tensions entre le souhait des instances de préserver une certaine étiquette et la volonté des joueurs de se sentir à l’aise, y compris dans leur tenue. Nul doute que les débats se poursuivront en coulisses, tandis que les pièces continueront de s’entrechoquer sur l’échiquier.