Un séisme vient de frapper l’un des hommes les plus puissants d’Inde. Gautam Adani, magnat de l’énergie et proche du Premier ministre Narendra Modi, a été inculpé mercredi par la justice américaine. Les accusations sont lourdes : versement de pots-de-vin massifs pour obtenir des contrats dans le solaire. Un scandale qui jette une lumière crue sur les pratiques du milliardaire indien et ébranle son empire.
250 millions de dollars de pots-de-vin
D’après le parquet de Brooklyn, entre 2020 et 2024, Gautam Adani et ses co-inculpés auraient versé plus de 250 millions de dollars à des fonctionnaires indiens. L’objectif ? Décrocher des contrats d’une valeur de plusieurs milliards dans le secteur de l’énergie solaire. Un véritable système de corruption, soigneusement dissimulé aux investisseurs américains.
Adani aurait menti sur ce système de corruption pendant qu’ils cherchaient à lever des fonds auprès d’investisseurs américains et internationaux.
Breon Peace, procureur
Un empire bâti sur des fondations troubles
Fondateur et patron du conglomérat Adani Group, Gautam Adani a bâti un véritable empire, des mines de charbon aux aéroports en passant par les médias. Mais ces derniers mois, son groupe a été secoué par des accusations de manipulations boursières et de fraude comptable de la part de la société américaine Hindenburg Research. Des allégations balayées par le milliardaire.
Ce n’est pas la première fois que les liens entre Gautam Adani et le Premier ministre Narendra Modi sont pointés du doigt. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer des faveurs indues et un manque de contrôle sur les activités du magnat indien.
Un plan de corruption bien rodé
Selon la justice américaine, Gautam Adani aurait lui-même rencontré un représentant du gouvernement indien pour mettre en place ce système de corruption. Les inculpés se seraient ensuite réunis pour en discuter les modalités pratiques. Un plan bien huilé pour s’assurer de juteux contrats dans le solaire.
Suite aux accusations d’Hindenburg Research début 2023, le groupe Adani avait déjà essuyé de lourdes pertes en bourse et vu la fortune personnelle de son patron fondre de près de 80 milliards de dollars. Mais le conglomérat et son fondateur étaient parvenus à limiter les dégâts et à regagner une partie du terrain perdu.
Des ambitions dans l’énergie verte
Issu d’une famille de classe moyenne, Gautam Adani a débuté dans le négoce de diamants avant de se lancer dans l’export. En 1995, il remporte le contrat pour le plus grand port de commerce d’Inde, à Mundra. Parallèlement, il investit dans la production d’électricité au charbon et l’extraction minière.
Ces dernières années, le milliardaire s’est tourné vers l’énergie verte, alignant ses investissements sur les priorités stratégiques du gouvernement indien. Son groupe a notamment lancé le projet du plus grand parc d’énergie renouvelable au monde dans l’État du Gujarat, sur une superficie cinq fois supérieure à Paris.
Un avenir incertain pour le magnat indien
Avec cette inculpation, c’est tout l’édifice Adani qui vacille. Si les accusations de la justice américaine sont avérées, elles pourraient porter un coup fatal à l’empire du milliardaire indien. Elles jettent en tout cas une ombre inquiétante sur les pratiques d’un homme jusqu’ici considéré comme intouchable.
Reste à savoir si Gautam Adani parviendra à se sortir de ce mauvais pas et à préserver son groupe. Une chose est sûre : le monde des affaires indien retient son souffle face à ce scandale d’une ampleur inédite. L’avenir nous dira si le château de cartes du magnat de l’énergie résistera à cette tempête judiciaire venue d’outre-Atlantique.
Fondateur et patron du conglomérat Adani Group, Gautam Adani a bâti un véritable empire, des mines de charbon aux aéroports en passant par les médias. Mais ces derniers mois, son groupe a été secoué par des accusations de manipulations boursières et de fraude comptable de la part de la société américaine Hindenburg Research. Des allégations balayées par le milliardaire.
Ce n’est pas la première fois que les liens entre Gautam Adani et le Premier ministre Narendra Modi sont pointés du doigt. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer des faveurs indues et un manque de contrôle sur les activités du magnat indien.
Un plan de corruption bien rodé
Selon la justice américaine, Gautam Adani aurait lui-même rencontré un représentant du gouvernement indien pour mettre en place ce système de corruption. Les inculpés se seraient ensuite réunis pour en discuter les modalités pratiques. Un plan bien huilé pour s’assurer de juteux contrats dans le solaire.
Suite aux accusations d’Hindenburg Research début 2023, le groupe Adani avait déjà essuyé de lourdes pertes en bourse et vu la fortune personnelle de son patron fondre de près de 80 milliards de dollars. Mais le conglomérat et son fondateur étaient parvenus à limiter les dégâts et à regagner une partie du terrain perdu.
Des ambitions dans l’énergie verte
Issu d’une famille de classe moyenne, Gautam Adani a débuté dans le négoce de diamants avant de se lancer dans l’export. En 1995, il remporte le contrat pour le plus grand port de commerce d’Inde, à Mundra. Parallèlement, il investit dans la production d’électricité au charbon et l’extraction minière.
Ces dernières années, le milliardaire s’est tourné vers l’énergie verte, alignant ses investissements sur les priorités stratégiques du gouvernement indien. Son groupe a notamment lancé le projet du plus grand parc d’énergie renouvelable au monde dans l’État du Gujarat, sur une superficie cinq fois supérieure à Paris.
Un avenir incertain pour le magnat indien
Avec cette inculpation, c’est tout l’édifice Adani qui vacille. Si les accusations de la justice américaine sont avérées, elles pourraient porter un coup fatal à l’empire du milliardaire indien. Elles jettent en tout cas une ombre inquiétante sur les pratiques d’un homme jusqu’ici considéré comme intouchable.
Reste à savoir si Gautam Adani parviendra à se sortir de ce mauvais pas et à préserver son groupe. Une chose est sûre : le monde des affaires indien retient son souffle face à ce scandale d’une ampleur inédite. L’avenir nous dira si le château de cartes du magnat de l’énergie résistera à cette tempête judiciaire venue d’outre-Atlantique.