La crise politique qui secoue la France depuis des semaines connaît un nouveau rebondissement. Quelques heures après l’allocution présidentielle d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon est monté au créneau, appelant le chef de l’État à « s’en aller » sans délai. Un véritable coup de tonnerre qui fait craindre à certains une aggravation de l’instabilité politique.
Mélenchon accuse Macron de semer le chaos
Invité sur le plateau du 20H de TF1, le leader de la France Insoumise n’a pas mâché ses mots. Selon lui, ce n’est pas le gouvernement Barnier mais bien Emmanuel Macron lui-même qui a été censuré par une majorité de députés mercredi dernier. Une situation inédite sous la Vème République.
L’esprit des institutions est qu’il doit s’en aller pour que le peuple puisse à nouveau voter.
Jean-Luc Mélenchon, sur TF1
Pour le tribun insoumis, le diagnostic est sans appel. C’est le Président lui-même qui serait à l’origine du blocage actuel, refusant d’entendre la voix du Parlement et du peuple. Une attitude jugée irresponsable par Jean-Luc Mélenchon :
La cause, c’est lui. C’est lui qui fiche la pagaille. C’est lui qui bloque tout, et ne veut entendre personne.
Le spectre d’une présidentielle anticipée
En appelant à la démission immédiate d’Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon ouvre la porte à un scénario explosif : celui d’une élection présidentielle anticipée. Un cas de figure rejeté pour l’instant par le chef de l’État, déterminé à aller « jusqu’au bout » de son mandat.
Mais pour le leader insoumis, la donne pourrait changer dans les prochaines semaines, sous la pression des événements et d’une opinion publique exaspérée :
Dans un mois ou deux, peut-être que le Rassemblement national se dira qu’il n’y a pas d’autre solution.
Le précédent de Gaulle en 1969
Jean-Luc Mélenchon voit dans la situation actuelle des similitudes avec la fin du règne du Général de Gaulle. Pour mémoire, ce dernier avait fini par quitter le pouvoir après avoir perdu un référendum en avril 1969. Un précédent qui incite le leader insoumis à parier sur un départ anticipé d’Emmanuel Macron :
Il avait dit qu’il ne ferait pas de dissolution, il l’a fait. Il s’en ira, vous verrez, parce qu’il y a la force des évènements.
Une gauche divisée sur la stratégie à adopter
Si Jean-Luc Mélenchon assume pleinement sa position, tous à gauche ne partagent pas son analyse. Selon plusieurs sources concordantes, les partenaires du Nouveau Front Populaire seraient divisés sur l’attitude à adopter dans les prochains jours.
Certains, notamment au Parti Socialiste et chez Europe-Écologie-Les Verts, pencheraient pour une approche plus mesurée, attendant les prochains mouvements de l’exécutif. Mais la pression de la base insoumise, déterminée à en découdre avec Emmanuel Macron, pourrait rebattre les cartes.
Vers une nouvelle épreuve de force à l’Assemblée ?
En coulisses, l’hypothèse d’un nouveau vote de censure fait son chemin parmi les oppositions. Après l’échec de l’alliance de circonstance entre LFI et le RN mercredi dernier, certains misent sur un remake, avec à la clé, la chute définitive du gouvernement Barnier.
Mais ce scénario se heurte pour l’instant au refus catégorique des écologistes et des socialistes de s’allier, même ponctuellement, avec l’extrême-droite. Une ligne rouge qui pourrait néanmoins s’effriter sous la pression des événements.
Macron acculé, l’impasse politique se confirme
Affaibli par des mois de contestation sociale, Emmanuel Macron semble aujourd’hui dos au mur. Privé de majorité absolue à l’Assemblée, fragilisé par le vote de censure, le chef de l’État donne l’impression de naviguer à vue, incapable d’imprimer un nouveau cap.
Une impasse politique qui fait le jeu de ses opposants les plus radicaux, à commencer par Jean-Luc Mélenchon. En réclamant haut et fort sa démission, le leader insoumis espère précipiter sa chute et ouvrir un nouveau chapitre politique. Pari risqué ou coup de génie, l’avenir nous le dira.
Une chose est sûre : dans cette partie d’échecs politiques qui se joue sous nos yeux, Jean-Luc Mélenchon vient de déplacer une pièce majeure. À Emmanuel Macron de trouver la parade pour ne pas sombrer. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du pays.
En coulisses, l’hypothèse d’un nouveau vote de censure fait son chemin parmi les oppositions. Après l’échec de l’alliance de circonstance entre LFI et le RN mercredi dernier, certains misent sur un remake, avec à la clé, la chute définitive du gouvernement Barnier.
Mais ce scénario se heurte pour l’instant au refus catégorique des écologistes et des socialistes de s’allier, même ponctuellement, avec l’extrême-droite. Une ligne rouge qui pourrait néanmoins s’effriter sous la pression des événements.
Macron acculé, l’impasse politique se confirme
Affaibli par des mois de contestation sociale, Emmanuel Macron semble aujourd’hui dos au mur. Privé de majorité absolue à l’Assemblée, fragilisé par le vote de censure, le chef de l’État donne l’impression de naviguer à vue, incapable d’imprimer un nouveau cap.
Une impasse politique qui fait le jeu de ses opposants les plus radicaux, à commencer par Jean-Luc Mélenchon. En réclamant haut et fort sa démission, le leader insoumis espère précipiter sa chute et ouvrir un nouveau chapitre politique. Pari risqué ou coup de génie, l’avenir nous le dira.
Une chose est sûre : dans cette partie d’échecs politiques qui se joue sous nos yeux, Jean-Luc Mélenchon vient de déplacer une pièce majeure. À Emmanuel Macron de trouver la parade pour ne pas sombrer. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du pays.