Le débat sur l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur est loin d’être clos. Alors que la Commission européenne espère une signature d’ici la fin de l’année, la France campe sur ses positions. Lors de sa visite en Argentine ce weekend, le président Emmanuel Macron a réaffirmé avec force l’opposition française à ce texte controversé.
Les intérêts agricoles français au cœur des préoccupations
Au cours de son séjour à Buenos Aires, Emmanuel Macron s’est longuement entretenu avec son homologue argentin Alberto Fernandez. L’occasion pour le chef de l’État de clarifier une nouvelle fois la position française vis-à-vis de cet accord commercial en suspens depuis des années. Selon ses propos rapportés par une source proche du dossier :
La France s’oppose à cet accord. Nous ne croyons pas au préaccord tel qu’il a été négocié. Pour l’Argentine, il serait très mauvais pour sa réindustrialisation, et pour nous il serait très mauvais pour notre agriculture.
Le président français met en avant la nécessité de protéger le modèle agricole français et ses agriculteurs. Il souligne l’incohérence qu’il y aurait à leur demander de changer leurs pratiques, de réduire l’usage de produits phytosanitaires pour une production de qualité, tout en ouvrant en parallèle le marché européen à des importations massives ne respectant pas les mêmes critères.
Mobilisation des agriculteurs français
Cette position présidentielle fait écho aux vives inquiétudes exprimées par le monde agricole hexagonal. Les principales organisations professionnelles du secteur appellent en effet à se mobiliser dès lundi contre cet accord de libre-échange. Une fronde qui bénéficie d’un large soutien politique, au-delà des clivages partisans.
Des réserves partagées au sein de l’UE et du Mercosur
Mais la France est loin d’être isolée dans son opposition. Comme l’a souligné Emmanuel Macron, plusieurs pays européens ainsi que certains membres du Mercosur émettent également de sérieuses réserves sur le contenu de l’accord. Le président argentin lui-même ne serait pas pleinement satisfait du texte actuel, selon les confidences du dirigeant français.
Pour autant, la Commission européenne, avec le soutien de poids lourds comme l’Allemagne et l’Espagne, n’entend pas renoncer. Elle mise toujours sur une signature avant la fin 2023, après des décennies d’âpres négociations.
Vers un compromis acceptable ?
Face à ces positions antagonistes, Emmanuel Macron veut croire en la possibilité d’un compromis. Mais pas à n’importe quel prix. Il insiste :
Si on est raisonnables tous, il y a un chemin possible, mais il ne se fera pas au détriment de nos agriculteurs.
Un message limpide à destination de Bruxelles comme des partenaires sud-américains. Pour Paris, la défense du modèle agricole français reste une ligne rouge dans ces négociations au long cours. Un dossier explosif à suivre de près dans les prochains mois, avec en toile de fond la montée des tensions protectionnistes à l’échelle mondiale.
Mais la France est loin d’être isolée dans son opposition. Comme l’a souligné Emmanuel Macron, plusieurs pays européens ainsi que certains membres du Mercosur émettent également de sérieuses réserves sur le contenu de l’accord. Le président argentin lui-même ne serait pas pleinement satisfait du texte actuel, selon les confidences du dirigeant français.
Pour autant, la Commission européenne, avec le soutien de poids lourds comme l’Allemagne et l’Espagne, n’entend pas renoncer. Elle mise toujours sur une signature avant la fin 2023, après des décennies d’âpres négociations.
Vers un compromis acceptable ?
Face à ces positions antagonistes, Emmanuel Macron veut croire en la possibilité d’un compromis. Mais pas à n’importe quel prix. Il insiste :
Si on est raisonnables tous, il y a un chemin possible, mais il ne se fera pas au détriment de nos agriculteurs.
Un message limpide à destination de Bruxelles comme des partenaires sud-américains. Pour Paris, la défense du modèle agricole français reste une ligne rouge dans ces négociations au long cours. Un dossier explosif à suivre de près dans les prochains mois, avec en toile de fond la montée des tensions protectionnistes à l’échelle mondiale.