Face à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays depuis la censure surprise du gouvernement la semaine dernière, le président Emmanuel Macron tente une nouvelle approche. Selon des sources proches de l’Élysée, il aurait proposé d’organiser dans les prochains jours une grande réunion rassemblant « les différentes forces politiques » afin de trouver une voie de sortie à la crise.
Un « premier pas » pour les écologistes
Cette proposition a été accueillie positivement par la cheffe des écologistes Marine Tondelier, reçue ce lundi à l’Élysée. Elle y voit un « premier pas pour pouvoir travailler en confiance » et sortir de l’impasse actuelle. Selon elle, cette réunion devrait avoir lieu dès mardi et rassemblerait des représentants des écologistes, des socialistes et des communistes.
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.
Cinq jours après la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau premier ministre. Les consultations se poursuivent à l’Élysée. Après les écologistes ce lundi, il doit recevoir dans les prochains jours des représentants d’autres composantes du Nouveau Front populaire, comme le Parti socialiste.
Selon Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, le président devrait faire « une proposition peut-être dans la journée, demain, de méthode » pour résoudre la crise politique. Reste à savoir si tous les partis de gauche et de la majorité présidentielle accepteront de participer à ces discussions, et à quelles conditions.
Renaissance isolée ?
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.
Cinq jours après la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau premier ministre. Les consultations se poursuivent à l’Élysée. Après les écologistes ce lundi, il doit recevoir dans les prochains jours des représentants d’autres composantes du Nouveau Front populaire, comme le Parti socialiste.
Selon Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, le président devrait faire « une proposition peut-être dans la journée, demain, de méthode » pour résoudre la crise politique. Reste à savoir si tous les partis de gauche et de la majorité présidentielle accepteront de participer à ces discussions, et à quelles conditions.
Renaissance isolée ?
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.
En revanche, Marine Tondelier a prévenu qu’elle « voyait mal comment venir en confiance » si le président nommait d’ici là un premier ministre qui ne soit pas issu du « Nouveau Front populaire », la coalition de gauche. « Il est hors de question de remettre la question des retraites à la future présidentielle » a-t-elle aussi averti, posant ses conditions.
Le RN écarté des discussions ?
Fait notable, selon Marine Tondelier, Emmanuel Macron aurait été « très clair sur le fait que le Rassemblement national, pour lui, n’était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter ». Une mise à l’écart qui risque de provoquer la colère du RN, qui avait noué une alliance surprise avec la gauche pour censurer le gouvernement.
On ne sait pas encore à qui exactement a été faite cette proposition et qui répondra favorablement.
Marine Tondelier, cheffe des écologistes
Toujours pas de premier ministre
Cinq jours après la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau premier ministre. Les consultations se poursuivent à l’Élysée. Après les écologistes ce lundi, il doit recevoir dans les prochains jours des représentants d’autres composantes du Nouveau Front populaire, comme le Parti socialiste.
Selon Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, le président devrait faire « une proposition peut-être dans la journée, demain, de méthode » pour résoudre la crise politique. Reste à savoir si tous les partis de gauche et de la majorité présidentielle accepteront de participer à ces discussions, et à quelles conditions.
Renaissance isolée ?
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.
En revanche, Marine Tondelier a prévenu qu’elle « voyait mal comment venir en confiance » si le président nommait d’ici là un premier ministre qui ne soit pas issu du « Nouveau Front populaire », la coalition de gauche. « Il est hors de question de remettre la question des retraites à la future présidentielle » a-t-elle aussi averti, posant ses conditions.
Le RN écarté des discussions ?
Fait notable, selon Marine Tondelier, Emmanuel Macron aurait été « très clair sur le fait que le Rassemblement national, pour lui, n’était pas dans le périmètre des partis qui souhaitaient discuter ». Une mise à l’écart qui risque de provoquer la colère du RN, qui avait noué une alliance surprise avec la gauche pour censurer le gouvernement.
On ne sait pas encore à qui exactement a été faite cette proposition et qui répondra favorablement.
Marine Tondelier, cheffe des écologistes
Toujours pas de premier ministre
Cinq jours après la chute du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de nouveau premier ministre. Les consultations se poursuivent à l’Élysée. Après les écologistes ce lundi, il doit recevoir dans les prochains jours des représentants d’autres composantes du Nouveau Front populaire, comme le Parti socialiste.
Selon Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, le président devrait faire « une proposition peut-être dans la journée, demain, de méthode » pour résoudre la crise politique. Reste à savoir si tous les partis de gauche et de la majorité présidentielle accepteront de participer à ces discussions, et à quelles conditions.
Renaissance isolée ?
Du côté de Renaissance, le parti présidentiel, on semble de plus en plus isolé. Aucun parti ne semble prêt aujourd’hui à s’allier à Emmanuel Macron sans conditions. L’hypothèse d’un gouvernement resserré composé uniquement de ministres Renaissance est évoquée, mais elle semble risquée au vu de l’absence de majorité à l’Assemblée.
Selon des sources internes, les députés Renaissance craignent qu’un nouveau gouvernement soit rapidement censuré s’il ne réussit pas à rallier une partie de la gauche ou de la droite. La pression monte donc sur Emmanuel Macron pour qu’il accède à certaines revendications de ses opposants.
Vers un « grand débat » à la Macron ?
Cette proposition d’une grande réunion politique n’est pas sans rappeler la méthode utilisée par Emmanuel Macron lors de la crise des « gilets jaunes » en 2019. Il avait alors lancé un « grand débat national » pour tenter de désamorcer la colère, demandant aux maires d’organiser des réunions locales.
En 2024, l’enjeu est différent : il s’agit cette fois de discuter directement avec les partis d’opposition pour trouver une majorité au Parlement. Mais la méthode est similaire : large consultation pour tenter de renouer le dialogue. Reste à voir si Emmanuel Macron réussira son pari.
Les Insoumis snobent Macron
Preuve de la difficulté de la tâche, les principaux leaders de La France insoumise ont refusé de se rendre à l’Élysée lundi pour y être consultés par le président. Pour Jean-Luc Mélenchon, pas question de venir « prendre le thé avec Macron » alors qu’il a déjà montré son « mépris » du parlement.
Difficile dans ces conditions d’imaginer les Insoumis participer à la grande réunion proposée par le président, s’il persiste dans cette voie. Le risque pour Emmanuel Macron est de se retrouver face à une gauche divisée, entre les partisans du dialogue et ceux de la confrontation.
Ce qui compte maintenant c’est de savoir si son camp est prêt à bouger, s’ils sont prêts à remettre en cause un tant soit peu la politique qu’ils mettent en œuvre depuis des années maintenant.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF
La droite attentiste
À droite, Les Républicains adoptent pour l’instant une position attentiste. Leur président Éric Ciotti n’a pas encore été reçu par Emmanuel Macron, mais il a fait savoir qu’il n’était pas opposé sur le principe à une discussion, à condition qu’elle ne serve pas d' »alibi » au président.
Au sein du parti de droite, beaucoup estiment avoir les cartes en main et veulent monnayer cher leur soutien éventuel au futur gouvernement. Dans le cas contraire, LR n’hésitera pas à ajouter sa voix à une nouvelle motion de censure, préviennent plusieurs cadres du parti.
Le spectre d’une dissolution
Si Emmanuel Macron ne parvient pas à obtenir une majorité stable à l’Assemblée dans les prochains jours, la question d’une dissolution reviendra sur la table. Un scénario que le président tente d’éviter pour l’instant, sans y parvenir, au vu des rapports de force.
En cas de dissolution, le risque pour la majorité serait de perdre encore plus de sièges, au profit de la gauche et du Rassemblement national. Emmanuel Macron joue donc son va-tout avec cette proposition de grande réunion politique. L’avenir de la fin de son quinquennat en dépend.