Alors que le gouvernement de Michel Barnier fait face à une menace de motion de censure sur le projet de budget 2025, le président Emmanuel Macron a exprimé ses doutes quant à l’adoption d’une telle motion lors d’un point presse en marge de sa visite en Arabie saoudite. Une prise de position forte du chef de l’État qui n’a pas manqué de critiquer vertement les oppositions.
Macron fustige le « cynisme » et la « perte de repères » des oppositions
Interrogé sur le risque d’une censure du gouvernement, Emmanuel Macron s’est montré catégorique : « Je ne peux pas croire au vote d’une censure », a-t-il déclaré, affirmant faire « confiance à la cohérence des gens« . Selon le président, les oppositions feraient preuve d’un cynisme et d’une perte de repères inédits en cas de vote d’une motion de censure.
Le chef de l’État a notamment pointé du doigt le Rassemblement national, estimant que le parti d’extrême droite serait d’un « cynisme insoutenable » s’il votait la motion déposée par la gauche, « qui insulte ses électeurs ». Quant au Parti socialiste, et en particulier l’ex-président François Hollande, ils feraient preuve d’une « perte de repères complète » en votant la censure selon Macron.
La stabilité, priorité absolue pour Macron
Au-delà des critiques envers les oppositions, Emmanuel Macron a martelé que la stabilité était sa « priorité » dans ce contexte politique tendu. « Renverser le gouvernement serait une dissolution des esprits », a-t-il affirmé, se refusant néanmoins à y croire.
Tout le monde va prendre ses responsabilités demain. Le gouvernement les a prises, je lui en avais donné l’autorisation.
Emmanuel Macron
Le président a également balayé les appels à la démission émanant de certaines oppositions comme La France insoumise, qualifiant ces demandes de « politique-fiction » et estimant que « ça n’a pas de sens ». « Il se trouve que si je suis devant vous, c’est que j’ai été élu deux fois par le peuple français. J’en suis extrêmement fier et j’honorerai cette confiance avec toute l’énergie qui est la mienne jusqu’à la dernière seconde pour être utile au pays », a-t-il martelé.
Barnier met en garde contre une « tempête » financière
De son côté, le Premier ministre Michel Barnier et la majorité qui le soutient ont mis en garde contre une « tempête » financière si le gouvernement venait à chuter sans avoir pu faire adopter le budget. Mais Emmanuel Macron a tenu à rassurer : « Il ne faut pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte », a-t-il répondu aux journalistes.
La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable.
Emmanuel Macron
Un vote à haut risque pour le gouvernement
Malgré les doutes affichés par Emmanuel Macron et la confiance de Michel Barnier, l’addition des voix du Rassemblement national et de la gauche pourraient, sauf coup de théâtre de dernière minute, faire basculer le vote en faveur de la motion de censure. Le gouvernement joue donc gros lors de ce vote prévu mercredi après-midi à l’Assemblée nationale.
Les prochaines heures s’annoncent donc décisives pour l’exécutif et l’avenir politique du pays. Entre les certitudes affichées du président Macron et les menaces brandies par le Premier ministre Barnier, le suspense reste entier sur l’issue de ce bras de fer parlementaire autour du budget 2025. Un vote qui pourrait bien marquer un tournant dans le quinquennat d’Emmanuel Macron.
De son côté, le Premier ministre Michel Barnier et la majorité qui le soutient ont mis en garde contre une « tempête » financière si le gouvernement venait à chuter sans avoir pu faire adopter le budget. Mais Emmanuel Macron a tenu à rassurer : « Il ne faut pas faire peur aux gens avec ces choses-là, on a une économie forte », a-t-il répondu aux journalistes.
La France est un pays riche, solide, qui a fait beaucoup de réformes et qui les tient, qui a des institutions stables, une Constitution stable.
Emmanuel Macron
Un vote à haut risque pour le gouvernement
Malgré les doutes affichés par Emmanuel Macron et la confiance de Michel Barnier, l’addition des voix du Rassemblement national et de la gauche pourraient, sauf coup de théâtre de dernière minute, faire basculer le vote en faveur de la motion de censure. Le gouvernement joue donc gros lors de ce vote prévu mercredi après-midi à l’Assemblée nationale.
Les prochaines heures s’annoncent donc décisives pour l’exécutif et l’avenir politique du pays. Entre les certitudes affichées du président Macron et les menaces brandies par le Premier ministre Barnier, le suspense reste entier sur l’issue de ce bras de fer parlementaire autour du budget 2025. Un vote qui pourrait bien marquer un tournant dans le quinquennat d’Emmanuel Macron.