Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Amérique latine avec une escale cruciale au Chili ce mercredi. Au programme de cette visite : la promotion d’un modèle de commerce durable, à l’heure où les tensions s’intensifient autour de l’accord avec le Mercosur. Un contraste saisissant qui illustre les enjeux complexes du commerce international aujourd’hui.
Le Chili, partenaire clé d’un commerce responsable
Pour le président français, le Chili apparaît comme un allié de poids dans sa quête d’un modèle commercial plus vertueux. Les deux pays partagent en effet une vision commune du multilatéralisme et de la nécessité de concilier échanges économiques et respect des normes environnementales.
Cette convergence de vues se reflète dans l’accord commercial existant entre l’Union européenne et le Chili, souvent cité en exemple par Emmanuel Macron. Selon l’Élysée, ce traité intègre de manière exemplaire les exigences européennes en matière de développement durable.
Un contraste frappant avec le Mercosur
La situation est bien différente avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), dont l’accord commercial avec l’UE suscite une vive controverse en France. Les agriculteurs français craignent une concurrence déloyale et un nivellement par le bas des normes sanitaires et environnementales.
Face à cette fronde, Emmanuel Macron martèle son opposition à l’accord « en l’état » et se félicite du soutien croissant d’autres pays européens à cette position. Le contraste avec le modèle chilien n’en est que plus marquant.
Coopération renforcée et symboles forts
Au-delà du commerce, la visite d’Emmanuel Macron au Chili est l’occasion de renforcer les liens bilatéraux dans de multiples domaines. Un accord doit notamment être signé pour la création d’un centre franco-chilien dédié à l’intelligence artificielle.
Le président français se rendra aussi sur un brise-glace de la marine chilienne, symbole de la coopération en matière d’océanographie et de préservation des mers. Enfin, une rencontre avec le cardinal Chomali permettra d’évoquer le rôle de l’Église dans la lutte contre la dictature de Pinochet.
Vers un nouveau paradigme commercial ?
Au final, la visite d’Emmanuel Macron au Chili s’inscrit dans une volonté de repenser les fondements du commerce international. Face aux défis environnementaux et sociaux, il apparaît urgent de promouvoir un modèle plus responsable et durable.
L’exemple chilien montre qu’il est possible de concilier ouverture économique et exigences éthiques. Reste à savoir si cette approche parviendra à s’imposer face aux résistances et aux intérêts divergents qui traversent le monde du commerce. Le chemin sera long, mais le signal envoyé depuis Santiago est porteur d’espoir.