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Macron agite le spectre de la guerre civile

Dans un podcast, Emmanuel Macron a agité le spectre de la guerre civile en cas de victoire des partis d'extrême droite ou d'extrême gauche aux élections législatives. Selon lui, leurs programmes divisent et poussent à l'affrontement. Mais cette déclaration ne cache-t-elle pas le malaise du président face à des sondages défavorables ?

À quelques jours d’élections législatives cruciales, le président Emmanuel Macron a jeté un pavé dans la mare en évoquant un risque de “guerre civile” en France. Lors d’une intervention dans le podcast “Génération Do It Yourself”, le chef de l’État s’en est pris aux programmes des partis d’extrême droite comme le Rassemblement national et d’extrême gauche comme le Nouveau Front Populaire, les accusant de diviser les Français et de pousser au conflit.

Un coup de poker face à des sondages défavorables

Cette sortie fracassante intervient alors que les sondages placent le camp présidentiel en difficulté face à la poussée des extrêmes. En agitant le spectre de l’affrontement et du chaos, Emmanuel Macron tente-t-il un coup de poker pour mobiliser son électorat et discréditer ses adversaires ? Ou traduit-il une réelle inquiétude face à la radicalisation du débat politique ?

La réponse de l’extrême droite en matière d’insécurité, parce qu’elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c’est en ça qu’elle divise et qu’elle pousse à la guerre civile.

Emmanuel Macron dans “Génération Do It Yourself”

L’extrême droite dans le viseur

Emmanuel Macron a surtout ciblé l’extrême droite, dont le programme sécuritaire serait selon lui un facteur de discorde et de violence. Il lui reproche de stigmatiser des catégories de la population en fonction de leur religion ou de leur origine, créant ainsi les ferments d’un affrontement.

L’extrême gauche aussi pointée du doigt

Mais le président a également égratigné l’extrême gauche, et notamment La France insoumise, à qui il reproche “une forme de communautarisme… un peu électoral”. Une stratégie qui, selon lui, conduirait aussi “à la guerre civile derrière, parce que c’est d’abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire”.

Entre posture et sincère préoccupation

Cette charge virulente à quelques jours du scrutin pose question. Simple posture électoraliste pour tenter de remobiliser un électorat tenté par l’abstention ou les extrêmes ? Ou expression d’une réelle préoccupation du président face à une société de plus en plus fragmentée et un débat public de plus en plus violent ?

Quoi qu’il en soit, cette déclaration marque un tournant dans la campagne, avec un chef de l’État qui n’hésite plus à durcir le ton et à dramatiser les enjeux. Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits dans les urnes dimanche prochain, ou si au contraire elle renforcera ses opposants en leur donnant l’image de victimes d’un pouvoir aux abois.

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