C’est une découverte pour le moins macabre et troublante qui vient d’être faite dans le Gard. Alors qu’un homme de 54 ans avait été retrouvé mort dans une clinique et que le médecin avait conclu à un suicide, les pompes funèbres ont eu la stupeur de découvrir un couteau de 33 centimètres enfoncé jusqu’au manche dans son thorax. Une enquête a été ouverte pour tenter d’élucider ce mystère et les circonstances exactes de ce décès plus que suspect.
Un suicide a priori évident pour le médecin
Le quinquagénaire, qui souffrait de troubles psychiatriques, avait été retrouvé sans vie au début de la semaine dans le parc de la clinique où il était soigné, dans les Bouches-du-Rhône. Son corps présentait plusieurs plaies au thorax et à la carotide, et un cutter se trouvait à proximité de lui. Le médecin avait alors conclu à un suicide, une thèse qui semblait cohérente au vu des éléments.
Un cutter a été découvert à ses côtés, ainsi que des lettres rédigées dans lesquelles il indiquait mettre fin à ses jours. Aucune trace de lutte n’a par ailleurs été décelée.
Le procureur d’Alès
La stupéfiante trouvaille des pompes funèbres
C’était sans compter sur la découverte stupéfiante des employés des pompes funèbres, deux jours plus tard, lors de la préparation du corps en vue des obsèques. Réalisant la toilette mortuaire, l’un d’eux a senti son aiguille buter sur un objet dur à l’intérieur du thorax. Quelle n’a pas été sa surprise en extrayant un couteau de cuisine de 33 cm, enfoncé jusqu’à la garde et dont la lame se trouvait au niveau du cœur !
Sans ces soins, le couteau n’aurait sans doute jamais été repéré. En 28 ans d’expérience, je n’ai jamais vu une telle situation.
Le procureur d’Alès
Suicide ou acte criminel ? Une enquête ouverte
Cette découverte remet totalement en question la thèse initiale du suicide et soulève de très nombreuses interrogations. Comment cet homme a-t-il pu s’enfoncer lui-même un couteau de cette taille en plein cœur ? Cela semble difficilement imaginable. S’agit-il alors d’un acte criminel maquillé en suicide ? C’est tout l’enjeu de l’enquête ouverte par le parquet d’Alès en recherche des causes de la mort.
Une autopsie du corps doit être réalisée ce lundi à l’institut médico-légal de Nîmes. Elle devrait permettre d’en savoir plus sur les circonstances du décès et de déterminer si la victime a pu ou non s’infliger elle-même un tel coup de couteau. Les enquêteurs vont également devoir retracer le parcours de cet homme dans la clinique et interroger son entourage pour tenter de comprendre ce qui s’est passé.
De troublantes interrogations
Cette affaire soulève en tout cas de très troublantes questions :
- Comment le médecin a-t-il pu passer à côté d’un couteau de cette taille dans le corps et conclure si rapidement au suicide ?
- Qui a pu placer ce couteau dans le thorax et pour quelles raisons ?
- La victime a-t-elle réellement mis fin à ses jours ou a-t-elle été assassinée ?
- La sécurité et la surveillance dans cette clinique psychiatrique sont-elles suffisantes ?
Autant d’interrogations qui devront trouver des réponses dans les prochains jours. Cette affaire illustre en tout cas à quel point les apparences peuvent être trompeuses et souligne l’importance d’investigations minutieuses dans ce type de décès. Car derrière un suicide en apparence évident peut parfois se cacher une réalité autrement plus sombre et complexe.
Les révélations à venir dans ce dossier s’annoncent cruciales et potentiellement dérangeantes. Affaire à suivre donc, pour tenter de faire la lumière sur ce mystère macabre qui n’a pas fini de faire parler dans la région. Un drame qui met aussi en lumière la situation souvent complexe des patients souffrant de troubles psychiatriques et la nécessité d’une prise en charge optimale pour éviter de tels drames.
