La communauté éducative de Malakoff est sous le choc. Vendredi après-midi, aux abords du lycée professionnel Louis-Girard, un élève a été sauvagement agressé par un groupe de 6 à 7 individus cagoulés, armés notamment d’un marteau. Cette attaque d’une violence rare a laissé la victime grièvement blessée à la tête, le visage en sang lorsque les secours sont intervenus.
Une agression ultraviolente qui s’ajoute à une série noire
L’agression du jeune homme de Malakoff survient seulement quatre jours après une embuscade tendue devant un autre lycée des Hauts-de-Seine, le lycée Jacques-Monod de Clamart. Ces derniers jours, les villes de Châtillon et Vanves ont également été le théâtre de violences impliquant des lycéens. Une véritable série noire qui sème l’effroi parmi les élèves, les parents et les équipes pédagogiques.
Un mode opératoire terrifiant
Si les motivations des agresseurs de Malakoff restent à éclaircir, leur mode opératoire a de quoi glacer le sang. Cagoulés et opérant en bande, ils n’ont pas hésité à utiliser un marteau pour s’en prendre violemment à leur victime, visant délibérément la tête. Fort heureusement, malgré la gravité de ses blessures, le pronostic vital du jeune homme n’est pas engagé selon nos informations.
Les autorités se mobilisent
Face à cette inquiétante flambée de violence, une réunion de crise s’est tenue à la sous-préfecture, en présence des maires des communes touchées. L’objectif : coordonner les actions pour endiguer le phénomène des rixes entre jeunes et renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires.
Nous ne pouvons pas laisser nos lycéens livrés à eux-mêmes face à une telle barbarie. Il est urgent d’agir, ensemble, pour restaurer la sérénité dans et autour de nos lycées.
Extrait du compte-rendu de la réunion
L’enquête avance, un suspect interpellé
L’enquête ouverte suite à l’agression de Malakoff a rapidement progressé. Dès vendredi soir, un suspect a été interpellé et placé en garde à vue. Les investigations se poursuivent pour identifier et retrouver ses complices. La police scientifique a procédé aux relevés d’usage sur la scène de crime et les nombreux témoins devraient permettre de faire toute la lumière sur le déroulé des faits.
La communauté éducative traumatisée mais unie
Si le choc et la peur dominent, élèves, parents et enseignants du lycée Louis-Girard font preuve d’une belle solidarité dans cette épreuve. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner ceux qui en ressentent le besoin. Des rassemblements et marches blanches sont déjà annoncés en soutien à la victime et pour dire non à la violence.
Malgré l’horreur, il faut rester soudés et ne pas céder à la psychose. Notre meilleur rempart, c’est notre unité. Nos lycées ne doivent pas devenir des bunkers.
Une parent d’élève
Une violence inédite et des questions
Au-delà de l’émotion et de l’indignation, cette agression ultraviolente commise en plein jour devant les grilles d’un lycée soulève de nombreuses interrogations. Comment en est-on arrivé là ? Que révèle-t-elle du climat qui règne dans certaines banlieues ? Que faire pour enrayer durablement ce type de déchaînements de violence entre jeunes ? Autant de questions auxquelles il faudra apporter des réponses, pour la sécurité de nos enfants et la sérénité des communautés éducatives.
Un sursaut salvateur ?
Si le traumatisme est profond, on veut croire que ce drame servira au moins de déclic. Un déclic pour une prise de conscience collective, un sursaut des pouvoirs publics, un engagement sans faille de tous les acteurs concernés. Pour que de tels actes ne se reproduisent plus. Pour que les lycées restent des lieux d’apprentissage et d’épanouissement. Pour qu’aucun autre élève n’ait à subir les coups et la terreur. L’avenir de notre jeunesse en dépend.
