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L’Unrwa Affronte Son Heure La Plus Sombre : Un Appel Urgent à l’ONU

L'Unrwa traverse sa période la plus sombre. Son chef alerte l'ONU : sans intervention rapide, l'agence s'effondrera, plongeant des millions de Palestiniens dans le chaos. Israël a voté une loi interdisant ses activités. L'heure est grave, l'ONU doit agir d'urgence pour...

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) traverse actuellement la crise la plus grave de son histoire. Son directeur, Philippe Lazzarini, a lancé un appel urgent à l’Assemblée générale de l’ONU, avertissant que sans une intervention rapide des États membres, l’Unrwa risque de s’effondrer, plongeant des millions de Palestiniens dans le chaos.

Une situation critique après la décision d’Israël

Cette crise sans précédent fait suite à la décision choc du Parlement israélien de voter une loi interdisant les activités de l’Unrwa en Israël. Une semaine après ce vote, Israël a officiellement notifié à l’ONU “l’annulation” de son accord avec l’agence datant de 1967, année marquant le début de l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

Depuis cette date, l’Unrwa fournit une aide vitale aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, dans des domaines clés comme l’éducation, la santé, les services sociaux et l’aide alimentaire. La suspension de ses activités menace directement le quotidien et l’avenir de cette population déjà fragilisée.

Un appel désespéré pour sauver une génération

Face à l’urgence de la situation, Philippe Lazzarini a exhorté les États membres de l’ONU à agir sans délai pour défendre les réfugiés palestiniens et préserver l’Unrwa. Il a notamment insisté sur le sort des “plus de 650 000 garçons et filles de Gaza”, qualifiant cette jeune génération d’être menacée d’être “privée du droit à l’éducation”.

Aujourd’hui, je demande aux États membres d’agir pour défendre les réfugiés palestiniens et l’Unrwa.

Philippe Lazzarini, directeur de l’Unrwa

Le chef de l’Unrwa a rappelé que l’agence a été créée par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, et qu’à ce titre, “les changements de son mandat sont du ressort de l’Assemblée générale, pas d’un seul État membre”. Une manière de souligner l’illégitimité de la décision unilatérale d’Israël.

Au-delà de l’Unrwa, l’avenir des Palestiniens en jeu

Mais pour Philippe Lazzarini, l’intention d’Israël va bien au-delà d’un simple “discrédit” de l’Unrwa et de l’ONU. Selon lui, la loi votée par la Knesset “cherche à mettre un terme au droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’aspiration à une solution politique juste”. Une analyse partagée par de nombreux observateurs.

Depuis le début de la guerre à Gaza, les responsables israéliens n’ont en effet pas caché leur volonté de démanteler l’Unrwa, accusée – sans preuves tangibles – d’être “infiltrée par le Hamas” et de propager la “haine”. Des allégations fermement rejetées par l’agence onusienne.

L’ONU maintient son soutien “vital” à l’Unrwa

Face à ces attaques, l’ONU a réaffirmé à maintes reprises son soutien indéfectible à l’Unrwa, la qualifiant “d’irremplaçable” et de “colonne vertébrale” de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Le secrétaire général Antonio Guterres a lui-même écrit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour plaider le maintien des opérations de l’agence.

Même le Conseil de sécurité, pourtant profondément divisé sur le conflit israélo-palestinien, a appelé Israël à respecter le “mandat” et les “obligations internationales” de l’Unrwa. Une position appuyée par l’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour.

Nous devons agir collectivement et fermement pour préserver l’Unrwa, lui permettre de mener son mandat et faire échouer toute tentative de la détruire.

Riyad Mansour, ambassadeur palestinien à l’ONU

Mais le temps presse. Sans un sursaut rapide et concret de la communauté internationale, c’est tout un pan de l’aide vitale aux réfugiés palestiniens qui risque de disparaître, laissant cette population plus vulnérable que jamais. L’avenir de l’Unrwa, et à travers elle celui de millions de Palestiniens, est aujourd’hui suspendu à la mobilisation des États membres de l’ONU. Une responsabilité historique que l’Assemblée générale ne peut éluder.

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