Une affaire qui fait grand bruit secoue actuellement l’université de Nantes. Alix G., étudiante en droit et présidente locale du syndicat étudiant UNI, a été exclue pour une durée de 9 mois. Son tort ? Avoir relayé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle un porte-parole adverse d’extrême-gauche déclare « emmerder la race blanche ».
Cette sanction, qualifiée de « scandaleuse » par la principale intéressée, a été prononcée fin septembre. L’université reproche à l’étudiante d’avoir diffusé sans consentement les propos d’un autre étudiant, portant ainsi atteinte à son droit à l’image. Mais pour Alix G. et l’UNI, il s’agit avant tout d’une « censure politique » visant à faire taire ceux qui dénoncent le racisme anti-blanc.
Une vidéo virale au cœur de la polémique
Tout commence le 21 novembre 2023 lorsque l’UNI Nantes publie sur Twitter une séquence de 20 secondes. On y voit un porte-parole de l’Union Pirate, un syndicat étudiant de gauche radicale, prendre à partie des militants de l’UNI en lançant : « j’emmerde la race blanche ». La vidéo, vite devenue virale, suscite l’indignation. L’UNI appelle l’université à « prendre des mesures fermes contre cet étudiant et cette asso d’extrême-gauche haineuse et anti-France ».
Aujourd’hui, un des porte-paroles de l’Union Pirate Nantes a pris à partie nos militants sur le campus en criant qu’il « emmerde la race blanche ».
@NantesUniv doit prendre des mesures fermes contre cet étudiant et cette asso d’extrême-gauche haineuse et anti-France.
– Tweet de l’UNI du 21 novembre 2023
Une étudiante sanctionnée, l’UNI dénonce une « censure politique »
C’est pourtant Alix G. qui va être sanctionnée pour cette publication. Convoquée par la direction, elle apprend qu’elle est exclue de l’université pour 9 mois. Les motifs invoqués : avoir diffusé une vidéo d’un autre étudiant sans son accord, avoir tenu des « propos à connotation discriminante » en qualifiant l’Union Pirate d’association « anti-France », et enfin avoir nui à « l’image de l’université ».
Une décision jugée totalement disproportionnée et liberticide par l’UNI. Le syndicat étudiant de droite y voit une volonté de « censurer ceux qui dénoncent le racisme anti-blanc qui sévit dans certaines universités ». Il dénonce un « deux poids, deux mesures », estimant que les « propos racistes » du porte-parole de l’Union Pirate n’ont fait l’objet d’« aucune condamnation de la part de l’université ».
Des questions sur la liberté d’expression à l’université
Cette affaire, abondamment relayée et commentée sur les réseaux sociaux, ravive le débat sur la liberté d’expression dans les universités. Si le droit à l’image de chacun doit être respecté, peut-on pour autant interdire de relayer des propos publiquement tenus par un responsable syndical dans l’enceinte universitaire ? N’est-ce pas une forme de censure que de sanctionner ceux qui dénoncent des discours de haine ?
Pour l’heure, l’université de Nantes campe sur ses positions. Dans un communiqué, elle dit assumer son choix de sanctionner « les atteintes au droit à l’image » et « l’utilisation polémique des réseaux sociaux », sans pour autant cautionner les propos racistes tenus par ailleurs.
Mais l’étudiante exclue ne compte pas en rester là. Soutenue par l’UNI, elle a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de la sanction. Affaire à suivre donc, dans un contexte où les universités sont de plus en plus le théâtre de vifs affrontements idéologiques entre syndicats étudiants.
Un sujet qui divise l’opinion
Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre soutien à l’étudiante sanctionnée et approbation de la décision de l’université. Les uns dénoncent une « persécution politique » et une atteinte à la liberté d’expression, les autres saluent une sanction « courageuse » face à la violence des échanges sur les réseaux.
Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos. Discrimination positive, liberté académique, racisme antiblanc… Autant de sujets inflammables qui agitent régulièrement les campus. Et face à la radicalité de certains propos, la tentation de la censure peut être grande pour les universités.
Mais jusqu’où peuvent-elles aller sans remettre en cause la liberté d’expression, valeur cardinale de l’enseignement supérieur ? Un équilibre délicat à trouver, comme le montre cette affaire nantaise qui continue de faire couler beaucoup d’encre.
Cette affaire, abondamment relayée et commentée sur les réseaux sociaux, ravive le débat sur la liberté d’expression dans les universités. Si le droit à l’image de chacun doit être respecté, peut-on pour autant interdire de relayer des propos publiquement tenus par un responsable syndical dans l’enceinte universitaire ? N’est-ce pas une forme de censure que de sanctionner ceux qui dénoncent des discours de haine ?
Pour l’heure, l’université de Nantes campe sur ses positions. Dans un communiqué, elle dit assumer son choix de sanctionner « les atteintes au droit à l’image » et « l’utilisation polémique des réseaux sociaux », sans pour autant cautionner les propos racistes tenus par ailleurs.
Mais l’étudiante exclue ne compte pas en rester là. Soutenue par l’UNI, elle a d’ores et déjà annoncé son intention de faire appel de la sanction. Affaire à suivre donc, dans un contexte où les universités sont de plus en plus le théâtre de vifs affrontements idéologiques entre syndicats étudiants.
Un sujet qui divise l’opinion
Sur les réseaux sociaux, les réactions oscillent entre soutien à l’étudiante sanctionnée et approbation de la décision de l’université. Les uns dénoncent une « persécution politique » et une atteinte à la liberté d’expression, les autres saluent une sanction « courageuse » face à la violence des échanges sur les réseaux.
Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos. Discrimination positive, liberté académique, racisme antiblanc… Autant de sujets inflammables qui agitent régulièrement les campus. Et face à la radicalité de certains propos, la tentation de la censure peut être grande pour les universités.
Mais jusqu’où peuvent-elles aller sans remettre en cause la liberté d’expression, valeur cardinale de l’enseignement supérieur ? Un équilibre délicat à trouver, comme le montre cette affaire nantaise qui continue de faire couler beaucoup d’encre.