Dans son ouvrage monumental « L’Univers des arbres », Eryck de Rubercy nous invite à un fascinant voyage au cœur de la sylviculture littéraire. Véritable ode à la sagesse de la nature, ce livre de 1536 pages est une mine d’érudition, mêlant avec brio science, histoire et poésie. À travers les yeux émerveillés des plus grands écrivains, de Ronsard à Valéry en passant par Stendhal, l’auteur nous fait redécouvrir ces géants verts qui nous entourent.
Un amour séculaire entre écrivains et arbres
Depuis des siècles, les arbres fascinent les hommes de lettres. Eryck de Rubercy consacre d’ailleurs les cent premières pages de son ouvrage à cette passion dévorante. Il y révèle notamment un texte saisissant de Ronsard, « Contre les bûcherons de Gastine », dans lequel le poète fustige une coupe forestière, qualifiée de « sacrilège meurtrier ». Une prise de conscience écologique avant l’heure, qui semble préfigurer notre concept moderne d’écocide.
Des arbres et des hommes
Au fil des pages, on découvre combien les arbres ont nourri l’imaginaire et la réflexion des écrivains. Refuge, source d’inspiration, modèle de sagesse… Ils ont endossé de multiples rôles. Jules Renard, dans son « Journal », les compare ainsi à des « professeurs de silence ». Paul Valéry, quant à lui, voit en eux « le temps rendu visible ».
« Un arbre nous apprend beaucoup plus sur nous-mêmes que tous les livres. Parce qu’il nous résiste. »
– Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes
Un glossaire arboricole unique
Outre son imposante anthologie littéraire, « L’Univers des arbres » se distingue par son extraordinaire glossaire de 250 pages. Véritable encyclopédie, il recense les multiples essences, décrit leurs caractéristiques et raconte les légendes qui leur sont associées. Un outil précieux pour tout dendrophile qui se respecte !
Une immersion sylvestre
Il faut dire qu’Eryck de Rubercy est un fin connaisseur. Depuis 40 ans, il vit au cœur d’une propriété boisée dont le parc a été conçu par le célèbre paysagiste Paul de Choulot. Une expérience immersive qui transparaît à chaque page, donnant à ce livre une saveur toute particulière.
Au final, « L’Univers des arbres » est bien plus qu’un simple recueil. C’est une invitation à porter un regard neuf sur ces géants immobiles et silencieux, trop souvent ignorés. Un appel à renouer avec la sagesse de la nature, si précieuse en ces temps troublés. Gageons que cette œuvre magistrale saura, à son tour, faire germer de nouvelles graines dans l’esprit des écrivains en herbe !
