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L’Ukraine Intensifie Ses Attaques de Drones Contre la Russie

Les forces ukrainiennes intensifient leurs attaques de drones au cœur du territoire russe, visant des dépôts pétroliers et des sites énergétiques stratégiques. Malgré les affirmations de Moscou d'avoir abattu des dizaines d'appareils, Kiev semble déterminé à porter le conflit de plus en plus loin derrière les lignes ennemies...

Alors que le conflit russo-ukrainien entre dans son deuxième été, les forces de Kiev semblent déterminées à porter la guerre au cœur même du territoire russe. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un dépôt pétrolier stratégique situé à Svetlograd, dans le sud de la Russie, a été la cible d’une frappe de drone ukrainien, selon les autorités locales.

Bien qu’aucune victime n’ait été à déplorer dans cette attaque audacieuse, elle témoigne d’une escalade significative dans la stratégie militaire de l’Ukraine. Le gouverneur de la région de Stavropol, Vladimir Vladimirov, a rapidement réagi sur Telegram, confirmant l’incident et assurant que les services d’urgence étaient déjà à pied d’œuvre pour contenir tout dégât potentiel.

Une nuit d’intenses bombardements de drones

Cette frappe ne semble pas être un acte isolé. Selon des sources proches du dossier, pas moins de trois drones ukrainiens auraient également visé des entreprises énergétiques à Oufa, la capitale de la république russe du Bachkortostan, plus tôt dans la soirée de jeudi. Radiï Khabirov, le chef de cette république, a lui aussi utilisé Telegram pour faire état de ces attaques.

Kiev, de son côté, assume pleinement ces frappes en territoire ennemi. Les autorités ukrainiennes les présentent comme des mesures de représailles légitimes face aux bombardements russes incessants qui ravagent les infrastructures civiles du pays.

Moscou affirme avoir abattu des dizaines de drones

Face à cette recrudescence des incursions aériennes ukrainiennes, la Russie assure riposter avec fermeté. Le ministère russe de la Défense a ainsi déclaré avoir intercepté et détruit pas moins de 83 drones ennemis durant la seule nuit de jeudi à vendredi, que ce soit au-dessus du territoire russe ou de la Crimée annexée.

Selon le détail fourni par Moscou, 36 appareils auraient été abattus dans la région frontalière de Koursk, dont une partie est sous contrôle ukrainien depuis la contre-offensive surprise du mois d’août. Vingt autres drones ont été neutralisés dans la région de Briansk, tandis que les régions de Voronej et de Belgorod en ont intercepté respectivement huit et trois.

Plus surprenant encore, la région d’Oriol, située à plus de 300 km au sud-ouest de Moscou, aurait elle aussi été visée par quatre drones ukrainiens, tous abattus selon les autorités russes. La Crimée annexée n’a pas été épargnée, avec douze appareils interceptés au cours de la nuit.

Un bilan des frappes qui reste difficile à vérifier

Si la Russie communique quasi quotidiennement sur le nombre de drones ukrainiens qu’elle affirme détruire, il reste difficile de vérifier ces chiffres de source indépendante. Kiev, de son côté, reste discret sur l’ampleur réelle de ses opérations de drones en territoire ennemi.

Néanmoins, cette intensification des frappes ukrainiennes au cœur de la Russie marque indéniablement un tournant. Alors que Moscou peine à endiguer les avancées de Kiev sur le front, ces attaques audacieuses démontrent la détermination de l’Ukraine à porter le fer jusque sur les terres de son agresseur.

Vers une escalade du conflit ?

Ces développements soulèvent inévitablement des questions quant à une potentielle escalade du conflit. Si l’Ukraine intensifie ses frappes de drones au cœur du dispositif énergétique russe, Moscou pourrait être tenté de riposter avec une violence accrue, ouvrant la voie à une dangereuse surenchère.

Les prochaines semaines seront cruciales pour jauger de la réaction russe face à ce qui s’apparente à un changement de paradigme dans la stratégie militaire ukrainienne. Une chose est sûre : en portant la guerre sur le sol même de son ennemi, Kiev prouve une fois de plus sa résilience et sa détermination à défendre sa souveraineté, quitte à prendre des risques calculés.

Reste à savoir si cette audace paiera sur le long terme, ou si elle ne fera qu’attiser les braises d’un conflit qui semble parti pour durer. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle donne stratégique promet de maintenir la communauté internationale en haleine, alors que le sort de l’Ukraine, et peut-être celui de l’Europe tout entière, se joue aussi désormais dans le ciel russe.

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