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L’Ukraine frappe la région russe de Belgorod alors que l’armée russe avance

L'Ukraine a frappé la région russe de Belgorod, faisant un mort et deux blessés, alors que l'armée russe revendique de nouvelles avancées dans l'est de l'Ukraine. La situation est "extrêmement difficile" pour Kiev près de Pokrovsk selon Zelensky, mais l'offensive ukrainienne en Russie permet de...

Alors que le conflit en Ukraine fait rage depuis plus de deux ans maintenant, les derniers développements sur le terrain témoignent d’une intensification des combats. D’un côté, l’armée russe affirme avoir conquis de nouvelles localités dans l’est de l’Ukraine. De l’autre, Kiev a frappé la région russe de Belgorod, faisant des victimes civiles. La situation semble plus tendue que jamais, sans perspective de résolution à court terme.

L’armée russe gagne du terrain dans le Donbass

Selon le ministère russe de la Défense, les forces russes ont pris le contrôle de deux nouvelles localités dans les régions de Donetsk et de Lougansk. Il s’agit de Mykolaïvka, près de la ville stratégique de Pokrovsk, et de Stelmakhivka dans la région de Lougansk, quasiment entièrement aux mains de Moscou.

Ces avancées témoignent de la pression continue exercée par la Russie dans le Donbass, malgré la contre-offensive ukrainienne lancée il y a quelques semaines. Les troupes ukrainiennes, en infériorité numérique et manquant de puissance de feu, peinent à contenir la progression russe.

Une situation “extrêmement difficile” pour l’Ukraine près de Pokrovsk

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui-même reconnu mercredi que la situation était “extrêmement difficile” pour l’armée ukrainienne près de Pokrovsk, un important nœud logistique, cible prioritaire des Russes depuis plusieurs semaines.

“Les principaux efforts de la Russie et les plus grandes forces sont concentrés là”

a déclaré Zelensky

Face à la menace, les autorités locales ont ordonné dès le 19 août l’évacuation des familles avec enfants de Pokrovsk et de ses alentours. Une décision difficile mais nécessaire pour protéger les civils pris au piège des combats.

L’Ukraine frappe la Russie, faisant un mort et deux blessés à Belgorod

Mais l’Ukraine n’entend pas rester passive face à l’offensive russe. Jeudi, une personne a été tuée et deux autres ont été blessées dans des frappes ukrainiennes sur la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, selon le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov.

“La ville de Chebekino a été visée par des frappes des forces ukrainiennes. Une personne a été tuée.”

a déploré Gladkov sur Telegram

Deux autres civils, un homme et une femme, ont été hospitalisés avec des blessures causées par des éclats d’obus. Les frappes ont également endommagé un bâtiment administratif et un site d’infrastructure sociale.

La région de Belgorod est très régulièrement visée par des frappes et bombardements meurtriers, et a fait l’objet de plusieurs tentatives d’incursion des forces ukrainiennes depuis le début du conflit en 2022. Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir abattu un drone au-dessus de Belgorod pendant la nuit.

L’offensive surprise ukrainienne en Russie, un moyen de soulager la pression dans le Donbass ?

Malgré la gravité de la situation, le président Zelensky assure que l’offensive surprise lancée par l’Ukraine le 6 août dans la région russe de Koursk permet de soulager la pression exercée par les Russes dans l’est de l’Ukraine.

“Il faut comprendre que toute la tension que nous avons transférée en Russie signifie qu’elle ne peut pas diriger plus de pression sur notre région de Donetsk”

a-t-il expliqué

Une stratégie risquée mais qui pourrait s’avérer payante si elle permet effectivement de détourner l’attention et les ressources russes du front du Donbass. Reste à voir si cette diversion suffira à inverser le cours de la guerre, alors que la Russie semble déterminée à s’emparer de l’intégralité des régions de Donetsk et de Lougansk.

Un conflit qui s’enlise, sans perspective de résolution à court terme

Plus de deux ans après le début de l’invasion russe, le conflit en Ukraine apparaît plus enlisé que jamais. Malgré les efforts de la communauté internationale pour trouver une issue diplomatique, aucune des deux parties ne semble prête à faire des concessions.

Côté ukrainien, on refuse catégoriquement toute cession de territoire, considérant que ce serait récompenser l’agression russe. Kiev exige le retrait complet des troupes russes de son territoire, y compris de la Crimée annexée en 2014, avant d’envisager toute négociation.

Moscou, de son côté, semble déterminé à poursuivre son offensive jusqu’à atteindre ses objectifs, à savoir le contrôle total du Donbass et la “dénazification” et “démilitarisation” de l’Ukraine. Le Kremlin a plusieurs fois rejeté les appels au cessez-le-feu et à la reprise des pourparlers, jugeant que les conditions n’étaient pas réunies.

Dans ce contexte, il est à craindre que le conflit ne perdure encore de longs mois, voire des années, avec son lot quotidien de destructions, de souffrances pour la population civile et de déstabilisation pour toute la région. Seule une pression accrue de la communauté internationale, associée à un changement de paradigme chez les belligérants, pourrait ouvrir la voie à une désescalade. Un scénario qui semble malheureusement peu probable à court terme.

Côté ukrainien, on refuse catégoriquement toute cession de territoire, considérant que ce serait récompenser l’agression russe. Kiev exige le retrait complet des troupes russes de son territoire, y compris de la Crimée annexée en 2014, avant d’envisager toute négociation.

Moscou, de son côté, semble déterminé à poursuivre son offensive jusqu’à atteindre ses objectifs, à savoir le contrôle total du Donbass et la “dénazification” et “démilitarisation” de l’Ukraine. Le Kremlin a plusieurs fois rejeté les appels au cessez-le-feu et à la reprise des pourparlers, jugeant que les conditions n’étaient pas réunies.

Dans ce contexte, il est à craindre que le conflit ne perdure encore de longs mois, voire des années, avec son lot quotidien de destructions, de souffrances pour la population civile et de déstabilisation pour toute la région. Seule une pression accrue de la communauté internationale, associée à un changement de paradigme chez les belligérants, pourrait ouvrir la voie à une désescalade. Un scénario qui semble malheureusement peu probable à court terme.

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