ActualitésÉconomie

Lufthansa : Bénéfices en Chute Libre Malgré la Reprise du Trafic Aérien

Malgré une hausse du nombre de passagers, Lufthansa voit son bénéfice net dégringoler de 47% au 2e trimestre. Les grèves à répétition et la baisse des tarifs plombent la rentabilité du groupe. Décryptage des résultats du géant allemand.

En dépit d’un trafic passagers en hausse, le groupe aérien Lufthansa traverse une zone de fortes turbulences financières. Les derniers résultats trimestriels publiés ce mercredi révèlent en effet une chute vertigineuse de 47% de son bénéfice net par rapport à la même période l’an dernier. Explication de ce trou d’air pour le transporteur allemand.

Victime de son succès post-covid ?

Lufthansa a transporté 36 millions de passagers entre avril et juin, dépassant même son niveau d’avant la crise sanitaire. Mais cet afflux dans ses avions s’est paradoxalement traduit par une dégradation de sa rentabilité. En cause : la pression sur les tarifs des billets dans un contexte de “normalisation des prix” après l’euphorie de la reprise, comme l’explique le groupe.

Les prix restent néanmoins “largement au-dessus” de leur niveau d’avant la pandémie.

Carsten Spohr, PDG de Lufthansa

Conséquence : malgré une hausse de 7% du chiffre d’affaires à 10 milliards d’euros, le bénéfice net a fondu à 469 millions d’euros sur le trimestre, contre 881 millions un an plus tôt.

L’effet boomerang des grèves

Autre facteur ayant plombé les comptes : l’impact des grèves survenues en début d’année. Malgré un accord salarial trouvé fin mars, Lufthansa en évalue le coût à 100 millions d’euros sur le trimestre. Des mouvements sociaux qui perturbent un ciel européen en plein boom.

  • Hausse de 10% des dépenses opérationnelles liée à l’inflation et au nombre accru de vols
  • La compagnie a revu à la baisse sa prévision de résultat d’exploitation annuel

Cap sur les économies

Pour redresser la barre, la direction a annoncé des mesures d’économies ciblant sa branche transport de passagers. L’objectif : doper la performance sur un marché aérien ultra-concurrentiel où chaque euro compte. À suivre lors des prochains pointages trimestriels.

Malgré ces vents contraires, Lufthansa garde le cap et table sur un retour progressif vers une altitude de croisière plus sereine. Reste à transformer l’essai de la reprise du trafic en une rentabilité retrouvée. Un défi de taille pour le premier groupe aérien européen.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.