Les relations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne risquent de s’envenimer. Alors que le président américain Donald Trump vient de brandir une nouvelle fois la menace de droits de douane, l’Europe se dit prête à riposter pour défendre ses intérêts économiques. Un véritable bras de fer se profile à l’horizon, avec en toile de fond les craintes d’une guerre commerciale dévastatrice.
Trump remet la pression sur les droits de douane
Fidèle à sa politique protectionniste «America First», le président américain a promis d’imposer des «droits de douane et des taxes aux pays étrangers» lors de son discours d’investiture ce lundi, sans donner plus de détails. Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir Bruxelles.
Selon une source proche du dossier, la Commission européenne est déterminée à «défendre les intérêts économiques de l’Europe» face à cette nouvelle menace. Le commissaire européen à l’Économie Valdis Dombrovskis a mis en garde contre le «coût économique substantiel pour tout le monde, y compris pour les États-Unis» qu’engendrerait un conflit commercial.
L’Europe prête à répliquer
Bruxelles n’entend pas se laisser faire. Valdis Dombrovskis a rappelé que l’UE était prête à prendre des mesures «proportionnées» comme elle l’avait fait lors du premier mandat de Trump, quand Washington avait imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens.
À l’époque, l’Europe avait riposté en taxant des produits emblématiques américains comme les motos Harley-Davidson ou le bourbon. Des mesures ciblées qui avaient permis de faire plier l’administration Trump.
S’il est nécessaire de défendre les intérêts économiques de l’Europe, nous sommes prêts à le faire, comme nous l’avons d’ailleurs fait lors de la première administration Trump.
Valdis Dombrovskis, Commissaire européen à l’Économie
Renforcer la résilience de l’économie européenne
Pour faire face aux menaces protectionnistes, Valdis Dombrovskis a aussi plaidé pour «travailler sur la résilience de l’économie européenne» en diversifiant les accords commerciaux.
Bruxelles multiplie ainsi les initiatives pour ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises européennes :
- Renforcement du partenariat commercial avec le Mexique
- Reprise des négociations pour un accord de libre-échange avec la Malaisie
- Discussions en cours avec l’Inde, l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande
L’objectif est clair : réduire la dépendance au marché américain et disposer de plus de leviers en cas de guerre commerciale.
Un risque de surenchère
Si l’Europe se veut ferme, elle cherche malgré tout à éviter une escalade. Un emballement protectionniste aurait des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale, déjà fragilisée par la pandémie.
Mais le risque est réel. Selon des experts, Donald Trump, affaibli sur le plan intérieur, pourrait être tenté par un coup d’éclat sur le commerce international pour remobiliser sa base. Une surenchère qui pousserait l’UE à riposter, entraînant une spirale négative.
Une guerre commerciale n’aurait que des perdants. Il faut absolument garder son sang froid et privilégier le dialogue, même si c’est difficile avec cette administration américaine.
Un diplomate européen
Bruxelles espère donc que la raison l’emportera à Washington. Mais l’UE se tient prête à dégainer ses armes commerciales si nécessaire. Un scénario que personne ne souhaite mais qui ne peut être exclu, alors que le ton ne cesse de monter entre les deux rives de l’Atlantique.
Un test pour la relation transatlantique
Au-delà de l’aspect commercial, ce bras de fer est aussi un test pour la relation transatlantique. Depuis l’élection de Joe Biden, les Européens espéraient un apaisement et un «retour à la normale» après les tensions de l’ère Trump.
Mais force est de constater que le nouveau locataire de la Maison Blanche maintient pour l’instant le cap protectionniste de son prédécesseur, privilégiant les intérêts américains quitte à bousculer ses alliés.
Un constat amer pour l’UE qui doit s’adapter à ce rapport de force musclé, en défendant pied à pied ses intérêts, sans compromettre une relation transatlantique plus que jamais nécessaire face aux défis du 21ème siècle. Un exercice d’équilibriste périlleux que Bruxelles va devoir jouer dans les mois à venir.
Bruxelles n’entend pas se laisser faire. Valdis Dombrovskis a rappelé que l’UE était prête à prendre des mesures «proportionnées» comme elle l’avait fait lors du premier mandat de Trump, quand Washington avait imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens.
À l’époque, l’Europe avait riposté en taxant des produits emblématiques américains comme les motos Harley-Davidson ou le bourbon. Des mesures ciblées qui avaient permis de faire plier l’administration Trump.
S’il est nécessaire de défendre les intérêts économiques de l’Europe, nous sommes prêts à le faire, comme nous l’avons d’ailleurs fait lors de la première administration Trump.
Valdis Dombrovskis, Commissaire européen à l’Économie
Renforcer la résilience de l’économie européenne
Pour faire face aux menaces protectionnistes, Valdis Dombrovskis a aussi plaidé pour «travailler sur la résilience de l’économie européenne» en diversifiant les accords commerciaux.
Bruxelles multiplie ainsi les initiatives pour ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises européennes :
- Renforcement du partenariat commercial avec le Mexique
- Reprise des négociations pour un accord de libre-échange avec la Malaisie
- Discussions en cours avec l’Inde, l’Australie ou encore la Nouvelle-Zélande
L’objectif est clair : réduire la dépendance au marché américain et disposer de plus de leviers en cas de guerre commerciale.
Un risque de surenchère
Si l’Europe se veut ferme, elle cherche malgré tout à éviter une escalade. Un emballement protectionniste aurait des conséquences désastreuses pour l’économie mondiale, déjà fragilisée par la pandémie.
Mais le risque est réel. Selon des experts, Donald Trump, affaibli sur le plan intérieur, pourrait être tenté par un coup d’éclat sur le commerce international pour remobiliser sa base. Une surenchère qui pousserait l’UE à riposter, entraînant une spirale négative.
Une guerre commerciale n’aurait que des perdants. Il faut absolument garder son sang froid et privilégier le dialogue, même si c’est difficile avec cette administration américaine.
Un diplomate européen
Bruxelles espère donc que la raison l’emportera à Washington. Mais l’UE se tient prête à dégainer ses armes commerciales si nécessaire. Un scénario que personne ne souhaite mais qui ne peut être exclu, alors que le ton ne cesse de monter entre les deux rives de l’Atlantique.
Un test pour la relation transatlantique
Au-delà de l’aspect commercial, ce bras de fer est aussi un test pour la relation transatlantique. Depuis l’élection de Joe Biden, les Européens espéraient un apaisement et un «retour à la normale» après les tensions de l’ère Trump.
Mais force est de constater que le nouveau locataire de la Maison Blanche maintient pour l’instant le cap protectionniste de son prédécesseur, privilégiant les intérêts américains quitte à bousculer ses alliés.
Un constat amer pour l’UE qui doit s’adapter à ce rapport de force musclé, en défendant pied à pied ses intérêts, sans compromettre une relation transatlantique plus que jamais nécessaire face aux défis du 21ème siècle. Un exercice d’équilibriste périlleux que Bruxelles va devoir jouer dans les mois à venir.