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L’UE enquête sur une possible influence russe via TikTok en Roumanie

L'UE ouvre une enquête sur TikTok après l'annulation surprise de l'élection roumaine. Le réseau social est soupçonné d'avoir relayé une campagne d'influence russe en faveur d'un candidat d'extrême droite pro-Kremlin. Découvrez les dessous d'un nouveau scandale géopolitique...

La Commission européenne a lancé une bombe en annonçant l’ouverture d’une enquête à l’encontre du réseau social TikTok. Le géant chinois est soupçonné de graves manquements dans le cadre de l’élection présidentielle roumaine, dont le premier tour a été annulé fin novembre. Au cœur du scandale : l’ombre d’une vaste opération d’ingérence orchestrée par Moscou.

Un candidat d’extrême droite propulsé par la Russie ?

Le scrutin présidentiel roumain a été entaché par un coup de théâtre le 24 novembre dernier. Calin Georgescu, un candidat d’extrême droite quasi-inconnu, est arrivé en tête du premier tour à la stupéfaction générale. Ancien haut fonctionnaire âgé de 62 ans, il a séduit une frange de l’électorat avec un discours eurosceptique, anti-OTAN et favorable à l’arrêt total de l’aide militaire à l’Ukraine.

Mais ce succès inattendu pourrait en réalité être le fruit d’une campagne de soutien illégitime pilotée depuis Moscou, notamment via TikTok. Selon des sources proches du dossier, les services secrets roumains auraient identifié pas moins de 25 000 comptes TikTok directement liés à la promotion de Georgescu, et qui se seraient soudainement activés dans les deux semaines précédant le scrutin.

L’UE sort l’artillerie lourde contre la désinformation

Face à ces révélations explosives, Bruxelles a décidé de contre-attaquer. « Nous devons protéger nos démocraties de toute forme d’ingérence étrangère », a martelé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, appelant à une réaction « rapide et ferme ». L’exécutif européen, qui joue désormais le rôle de gendarme du numérique en vertu du règlement sur les services numériques (DSA), a donc lancé une enquête approfondie.

Les investigations se focaliseront sur la gestion par TikTok des risques liés aux élections, en particulier concernant ses algorithmes de recommandation soupçonnés d’avoir été détournés à des fins de manipulation de masse. La plateforme devra aussi s’expliquer sur son contrôle des publicités politiques et des contenus sponsorisés. En cas d’infractions avérées au DSA, les sanctions pourront aller jusqu’à 6% de son chiffre d’affaires mondial.

La Roumanie, nouvel épicentre de la guerre de l’information

Mais au-delà de TikTok, c’est bien la Russie qui est pointée du doigt dans cette affaire. Moscou est régulièrement accusé d’orchestrer des campagnes de désinformation pour promouvoir des candidats qui lui seraient favorables au sein de l’UE ou dans son voisinage proche. La Roumanie, ex-satellite soviétique aux portes de l’Ukraine, semble être devenue un champ de bataille prioritaire dans cette guerre de l’information.

L’invalidation du premier tour et la tenue d’un nouveau scrutin constituent certes un revers cinglant pour les stratèges du Kremlin. Mais les Européens ne peuvent crier victoire trop vite. Car en Roumanie comme ailleurs, la menace d’ingérence russe n’a pas disparu. Et nul doute que TikTok, malgré ses dénégations, continuera d’être un vecteur de choix pour ces opérations d’influence. La vigilance s’impose plus que jamais pour défendre l’intégrité démocratique du Vieux Continent.

Une nouvelle ère géopolitique pour les réseaux sociaux

Cette affaire marque aussi un tournant dans le positionnement des réseaux sociaux sur l’échiquier géopolitique. Longtemps perçus comme de simples plateformes de divertissement, les mastodontes comme TikTok sont désormais au cœur de batailles d’influence à l’échelle mondiale. Un statut qui les expose à un niveau de responsabilité et de contrôle inédit de la part des autorités.

Mais TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, cristallise des inquiétudes particulières en Occident. Outre les problèmes de confidentialité et de sécurité, beaucoup redoutent que l’application puisse servir les intérêts de Pékin, voire devenir un « cheval de Troie » du régime communiste. Des soupçons renforcés par l’opacité de sa gouvernance et les interventions récurrentes du Parti dans les affaires des géants technologiques nationaux.

En ciblant TikTok, Bruxelles envoie donc un message fort : aucun acteur, aussi puissant soit-il, ne peut se soustraire aux règles européennes et aux valeurs démocratiques. Une mise au point nécessaire à l’heure où la « plateau-forme » s’impose comme un nouveau terrain de jeu pour les puissances autoritaires. Mais il faudra plus que des sanctions ponctuelles pour endiguer durablement le fléau de la manipulation à grande échelle.

Vers une régulation globale des réseaux ?

Face à ces défis inédits, une réponse coordonnée au niveau international apparaît incontournable. Plusieurs pistes sont à l’étude, comme la mise en place de codes de conduite contraignants, un renforcement de la coopération judiciaire et policière, ou encore un meilleur encadrement des transferts de données. Mais ces initiatives se heurtent souvent aux réticences des États-Unis, berceau de la Silicon Valley.

Pourtant, l’ampleur de la menace exige de dépasser les clivages. Car c’est bien la résilience de nos systèmes démocratiques qui est en jeu. Le scandale roumain pourrait être le déclic nécessaire pour bâtir un cadre global de régulation des réseaux sociaux, à la hauteur des enjeux du XXIe siècle. Un immense chantier, mais une priorité absolue pour ne pas laisser le champ libre aux apprentis sorciers de la manipulation de masse.

Mais au-delà de TikTok, c’est bien la Russie qui est pointée du doigt dans cette affaire. Moscou est régulièrement accusé d’orchestrer des campagnes de désinformation pour promouvoir des candidats qui lui seraient favorables au sein de l’UE ou dans son voisinage proche. La Roumanie, ex-satellite soviétique aux portes de l’Ukraine, semble être devenue un champ de bataille prioritaire dans cette guerre de l’information.

L’invalidation du premier tour et la tenue d’un nouveau scrutin constituent certes un revers cinglant pour les stratèges du Kremlin. Mais les Européens ne peuvent crier victoire trop vite. Car en Roumanie comme ailleurs, la menace d’ingérence russe n’a pas disparu. Et nul doute que TikTok, malgré ses dénégations, continuera d’être un vecteur de choix pour ces opérations d’influence. La vigilance s’impose plus que jamais pour défendre l’intégrité démocratique du Vieux Continent.

Une nouvelle ère géopolitique pour les réseaux sociaux

Cette affaire marque aussi un tournant dans le positionnement des réseaux sociaux sur l’échiquier géopolitique. Longtemps perçus comme de simples plateformes de divertissement, les mastodontes comme TikTok sont désormais au cœur de batailles d’influence à l’échelle mondiale. Un statut qui les expose à un niveau de responsabilité et de contrôle inédit de la part des autorités.

Mais TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, cristallise des inquiétudes particulières en Occident. Outre les problèmes de confidentialité et de sécurité, beaucoup redoutent que l’application puisse servir les intérêts de Pékin, voire devenir un « cheval de Troie » du régime communiste. Des soupçons renforcés par l’opacité de sa gouvernance et les interventions récurrentes du Parti dans les affaires des géants technologiques nationaux.

En ciblant TikTok, Bruxelles envoie donc un message fort : aucun acteur, aussi puissant soit-il, ne peut se soustraire aux règles européennes et aux valeurs démocratiques. Une mise au point nécessaire à l’heure où la « plateau-forme » s’impose comme un nouveau terrain de jeu pour les puissances autoritaires. Mais il faudra plus que des sanctions ponctuelles pour endiguer durablement le fléau de la manipulation à grande échelle.

Vers une régulation globale des réseaux ?

Face à ces défis inédits, une réponse coordonnée au niveau international apparaît incontournable. Plusieurs pistes sont à l’étude, comme la mise en place de codes de conduite contraignants, un renforcement de la coopération judiciaire et policière, ou encore un meilleur encadrement des transferts de données. Mais ces initiatives se heurtent souvent aux réticences des États-Unis, berceau de la Silicon Valley.

Pourtant, l’ampleur de la menace exige de dépasser les clivages. Car c’est bien la résilience de nos systèmes démocratiques qui est en jeu. Le scandale roumain pourrait être le déclic nécessaire pour bâtir un cadre global de régulation des réseaux sociaux, à la hauteur des enjeux du XXIe siècle. Un immense chantier, mais une priorité absolue pour ne pas laisser le champ libre aux apprentis sorciers de la manipulation de masse.

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