Alors que les tractations se poursuivent pour la formation d’un nouveau gouvernement, la question brûle toutes les lèvres : Lucie Castets sera-t-elle nommée Premier Ministre ? La candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) semble en pole position, mais un obstacle de taille se dressait jusqu’à présent sur sa route : la présence de ministres de La France Insoumise (LFI) au sein de son éventuel gouvernement. Une ligne rouge pour beaucoup… Mais la donne pourrait bien avoir changé.
Olivier Faure optimiste pour la nomination de Lucie Castets
Invité ce lundi matin sur Franceinfo, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste et partenaire du NFP, s’est montré confiant. Selon lui, “le prétexte qui jusqu’ici servait à refuser la nomination de Lucie Castets est levé” depuis que Jean-Luc Mélenchon a ouvert la porte samedi à un gouvernement sans ministre insoumis. “Je ne vois pas d’obstacle désormais”, a-t-il ajouté, estimant que la balle était désormais dans le camp d’Emmanuel Macron.
Le “tour de passe-passe” de Jean-Luc Mélenchon
Mais cette main tendue des insoumis est loin de faire l’unanimité. François Bayrou, patron du MoDem, y voit un “tour de passe-passe”. Pour lui, le problème n’est pas une question “d’étiquette” ou de “personnalité”, mais bel et bien de programme. Un programme que beaucoup, à droite comme au centre, jugent “dangereux pour le pays”.
On censurera tout gouvernement qui est issu du Nouveau Front populaire mais surtout qui applique le programme du Nouveau Front populaire.
– Sébastien Chenu, député RN
Des menaces de censure qui planent
Du côté du Rassemblement National aussi, on ne cache pas son opposition farouche à un exécutif de gauche, avec ou sans LFI. Sébastien Chenu promet ainsi de censurer “tout gouvernement issu du NFP” et qui en appliquerait le programme, tandis que Marine Le Pen et Jordan Bardella doivent justement être reçus ce lundi matin à l’Élysée.
Emmanuel Macron face à un choix crucial
Au final, la balle est plus que jamais dans le camp d’Emmanuel Macron. Va-t-il se laisser convaincre par les garanties de la gauche et nommer Lucie Castets, au risque de braquer une partie de son camp et des oppositions de droite ? Ou va-t-il privilégier ces derniers, quitte à fermer la porte à la principale force d’opposition ?
Une chose est sûre, le Président, qui pourrait s’exprimer à nouveau ce lundi, ne pourra pas éternellement repousser l’échéance. Plus de 40 jours après les législatives, l’attente d’un nouveau gouvernement se fait de plus en plus pressante. Emmanuel Macron joue là l’un des coups les plus importants de son second quinquennat.
