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LPGA Q-School 2026 : Report Météo et Espoirs Français

La phase finale des qualifications LPGA 2026 devait démarrer jeudi… mais la météo en a décidé autrement. Nouveau départ vendredi après-midi. Quatre Françaises sont toujours en lice pour décrocher leur rêve : qui va saisir sa chance ?

Imaginez : vous avez travaillé toute l’année, enchaîné les tournois, les entraînements sous 40 °C ou par moins 10 °C, et enfin, vous êtes là, à deux pas du graal : la carte pleine pour le plus grand circuit féminin du monde. Et puis… la pluie tombe. Pas une petite bruine, non, une vraie mousson qui transforme le parcours en lac. C’est exactement ce qui s’est passé cette semaine en Alabama.

Un report qui change tout

Le premier tour de la Q-Series, la phase finale des qualifications pour le LPGA Tour 2026, était programmé jeudi sur le parcours Crossings de Magnolia Grove. Mais les conditions étaient tout simplement injouables. Les officiels ont d’abord tenté de patienter, puis ont pris la décision qui s’imposait : report pur et simple.

Le nouveau coup d’envoi sera donné ce vendredi à 8 h 30 heure locale (15 h 00 heure française). Le tournoi, initialement prévu sur cinq jours (jeudi à lundi), se jouera désormais du vendredi au mardi. Un jour de moins pour se reposer, un jour de moins pour digérer la pression. Dans ce genre d’épreuve où chaque coup compte double, ce décalage peut tout bouleverser.

Le format de la Q-Series, rappel des enjeux

Pour celles et ceux qui découvrent le système, la Q-Series est l’ultime marche. Huit tours, 144 trous au total, sur deux parcours différents (Crossings et Falls). À l’issue de ces deux semaines marathon, seules les 45 premières (et ex-aequo) décrocheront leur carte pleine pour la saison 2026. Les places 46 à 100 obtiendront un statut limité.

Autant dire que chaque coup de plus ou de moins peut valoir des centaines de milliers de dollars sur la saison à venir. La pression est énorme, et la météo vient rajouter une couche d’incertitude.

Les quatre Françaises toujours dans la course

Quatre Tricolores sont engagées, et chacune arrive avec des ambitions différentes :

  • Perrine Delacour – L’expérimentée du quatuor. Déjà 8 saisons pleines sur le LPGA, elle joue sa carte 2026 après une année en dents de scie.
  • Adela Cernousek – La sensation amateur française, tout juste passée pro, ancienne n°1 mondiale amateur.
  • Agathe Laisné – Solide sur le Ladies European Tour ces dernières années, elle vise enfin la grande ligue.
  • Nastasia Nadaud – La révélation 2025, victorieuse sur le LET à seulement 20 ans et déjà plusieurs top 10 cette saison.

Elles ont toutes passé le cut de la Q-School étape 2 avec une certaine marge. Mais ici, tout est remis à zéro.

« On sait que ça va être long, que ça va être dur, mais on est prêtes. Le report ? Ça ne change rien, on est là pour jouer huit tours, pas cinq jours. »

Nastasia Nadaud, à la sortie du practice mercredi

Magnolia Grove sous l’eau : les images parlent d’elles-mêmes

Les vidéos circulant sur les réseaux montraient des fairways transformés en rivières et des greens où l’on aurait pu pêcher à la ligne. Même les joueuses les plus stoïques ont rangé les clubs sans discuter. Quand la nature parle, le golf se tait.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Magnolia Grove fait des caprices. En 2021 déjà, la Q-Series avait été perturbée par des inondations. Le parcours, situé dans une zone humide de l’Alabama, est magnifique… quand il fait beau.

Comment le report impacte la stratégie

Un jour de moins entre les tours, c’est un jour de récupération en moins. Les kinés, les coachs mentaux, les préparateurs physiques vont devoir redoubler d’efforts. Certaines joueuses avaient déjà réservé leur vol retour lundi soir… il a fallu tout annuler.

Côté jeu, le parcours Crossings devrait être plus lourd, plus long. Les balles ne rouleront pas autant, les approches seront plus délicates. Les grandes frappeuses pourraient être avantagées, mais attention au petit jeu autour des greens détrempés.

Le golf français féminin n’a jamais été aussi proche

Depuis Céline Boutier, sacrée à Evian et n°1 européenne, le golf féminin français vit un âge d’or. Jamais nous n’avions eu quatre joueuses aussi compétitives en Q-Series finale. Si deux ou trois d’entre elles décrochaient leur carte, cela porterait à cinq ou six le contingent français sur le LPGA en 2026. Un record absolu.

Et l’effet domino serait énorme : plus de visibilité, plus de sponsors, plus de jeunes filles qui se mettent au golf en rêvant du grand circuit.

Que faut-il surveiller ce week-end ?

  • La capacité de Perrine Delacour à rester patiente – elle a l’expérience, mais aussi la pression de ne pas tout perdre.
  • La fraîcheur mentale d’Adela Cernousek – première Q-Series, première fois sous cette pression.
  • La régularité d’Agathe Laisné – elle est souvent sous le par, mais évite les gros scores.
  • Le feu intérieur de Nastasia Nadaud – quand elle est dans sa zone, elle est injouable.

Le leaderboard risque d’être très serré. L’an dernier, la 45e place s’était jouée à… un seul coup. Chaque putt rentré ou manqué peut faire basculer une carrière.

Alors oui, la pluie a retardé le début. Mais elle a aussi rappelé une chose essentielle : dans ce sport, on ne maîtrise pas tout. Seules les plus solides mentalement s’en sortent. Nos quatre Françaises ont une semaine (et un jour de moins que prévu) pour le prouver.

Le premier coup sera frappé vendredi à 15 heures, heure française. On sera nombreux devant nos écrans. Parce que cette fois, plus que jamais, le golf français féminin peut écrire une très belle page de son histoire.

Allez les Bleues.

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