La course au large réserve bien des surprises et des rebondissements. Le Vendée Globe, épreuve mythique de navigation en solitaire autour du monde, ne fait pas exception. Alors que la flotte affronte actuellement les redoutables mers du sud, un abandon vient de secouer la compétition. Louis Burton, navigateur chevronné qui avait terminé 3e lors de la précédente édition, a dû renoncer suite à une avarie sur son gréement.
Une avarie fatale pour les ambitions de Louis Burton
D’après les informations communiquées par son équipe, Louis Burton naviguait dans des conditions musclées, avec des vents violents et une mer formée, quand une pièce mécanique du gréement a brutalement cédé. Malgré ses tentatives pour réparer, le skipper a rapidement compris que les dégâts étaient trop importants pour lui permettre de poursuivre sa route en toute sécurité.
Je suis évidemment très déçu de devoir abandonner, mais la sécurité prime. Dans ces latitudes hostiles, on ne peut pas prendre de risques inconsidérés. Je vais mettre le cap sur Le Cap pour réparer.
Louis Burton, skipper de Bureau Vallée
Un coup dur pour celui qui nourrissait de grandes ambitions sur ce Vendée Globe 2024 après son magnifique podium d’il y a quatre ans. Son abandon, le deuxième depuis le départ, rappelle la dureté et les aléas de ce type de courses extrêmes en solitaire. Les concurrents restants ne sont pas au bout de leurs peines.
Charlie Dalin creuse l’écart en tête
Pendant ce temps à l’avant de la flotte, Charlie Dalin (Apivia) a profité de conditions météo plus clémentes que ses poursuivants pour accentuer son avance en tête de course. Au pointage de ce matin, il comptait près de 100 milles d’avance sur son premier poursuivant, Thomas Ruyant (LinkedOut). Mais rien n’est encore joué.
Je ne fanfaronne pas, la route est encore longue jusqu’aux Sables d’Olonne. Dans le Grand Sud, les positions peuvent très vite s’inverser. Je reste concentré sur ma course.
Charlie Dalin, leader du Vendée Globe
Derrière, les écarts se creusent rapidement, les skippers ne bénéficiant pas tous des mêmes conditions de navigation. Les prochains jours s’annoncent intenses, les marins restant en course vont devoir composer avec des dépressions violentes annoncées par les routages météo. De quoi chambouler encore certainement le classement.
Tensions et incertitudes dans le Grand Sud
Le moral des marins est mis à rude épreuve dans ces contrées hostiles où les conditions de mer et de vent peuvent très vite devenir dantesques. Froid glacial, manque de sommeil, avaries, la traversée de ces régions engendre un stress intense, comme en témoignent les vacations radio des concurrents :
On navigue dans des conditions à la limite du raisonnable. Quand tu es à terre bien au chaud, tu n’oses même pas aller te balader dehors tellement ça souffle. Nous on est en plein dedans à bord de nos bateaux.
Témoignage anonyme d’un skipper
Malgré les années de préparation, les innovations technologiques, rien ne peut totalement prémunir les navigateurs contre les aléas et la fureur des éléments déchaînés. C’est là toute la beauté mais aussi la dureté de ces courses mythiques autour du monde en solitaire comme le Vendée Globe, où les marins repoussent sans cesse leurs limites mentales et physiques.
La suite de la course s’annonce haletante
Alors qu’on atteint tout juste le tiers du parcours, ce Vendée Globe 2024 a déjà livré son lot de surprises et de rebondissements. Nul doute que l’épreuve mythique nous réserve encore de nombreuses péripéties d’ici l’arrivée aux Sables d’Olonne, prévue courant janvier.
Les prochains jours promettent en tout cas des affrontements épiques à l’avant de la flotte, où Charlie Dalin devra résister au retour de ses poursuivants dans des conditions extrêmes. La victoire se jouera autant sur la fiabilité du matériel que sur la force mentale des hommes. Suspense garanti pour cette édition 2024 qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnelle !
