C’est une nouvelle qui secoue le monde du cyclisme professionnel : Dstny, partenaire principal de l’équipe Lotto depuis 2022, a décidé de ne pas renouveler son contrat de sponsoring qui arrive à échéance fin 2024. Une décision unilatérale qui prend de court la formation belge et soulève de nombreuses interrogations quant à son avenir dans le peloton.
Les coulisses d’une collaboration avortée
Alors que tout semblait rouler entre Lotto et Dstny, c’est la douche froide. L’entreprise de télécommunications belge met un terme précoce à son engagement, pourtant prévu initialement sur le long terme. «Nous nous sommes vite rendu compte que nous étions dans une construction où la Lotto ne voulait pas partager le pouvoir», confie sans détour le dirigeant de Dstny dans les colonnes du quotidien De Tijd.
Ils voulaient avoir le dernier mot dans chaque décision, qu’elle soit sportive ou politique. Ainsi, après environ deux ans, la coopération entre Dstny et la Lotto prend fin.
Un dirigeant de Dstny
Derrière cette séparation prématurée se cache donc un désaccord profond sur la gouvernance et la répartition des rôles au sein de l’équipe. Dstny reproche à Lotto son manque de flexibilité et sa volonté de garder la mainmise sur les choix stratégiques, laissant peu de marge de manœuvre au sponsor.
Un coup dur pour la Lotto
Pour la formation emmenée par Arnaud De Lie, star montante du sprint, c’est un véritable coup dur. Le départ de Dstny la prive d’un soutien financier de poids et la place dans une position délicate à l’aube de la saison 2024. Il va falloir trouver rapidement un nouveau partenaire pour assurer la pérennité du projet.
Les prochains mois s’annoncent donc cruciaux pour la Lotto qui va devoir se réinventer et convaincre un nouveau sponsor de rejoindre l’aventure. Un défi de taille dans un contexte économique tendu où le sponsoring sportif est souvent la variable d’ajustement des entreprises.
Quel avenir pour l’équipe belge ?
Ce rebondissement inattendu ouvre une période d’incertitude pour la Lotto. Sans partenaire de premier plan, c’est tout l’édifice qui pourrait vaciller, de l’encadrement sportif à l’effectif de coureurs. Les prochains transferts et prolongations de contrat seront scrutés avec attention, alors que plusieurs cadres arrivent en fin de bail.
- La Lotto parviendra-t-elle à attirer un nouveau sponsor principal ?
- Arnaud De Lie, prodige de 20 ans, sera-t-il tenté par d’autres horizons ?
- L’équipe réussira-t-elle à conserver ses meilleurs éléments ?
Autant de questions qui alimenteront les spéculations dans les prochaines semaines. Une chose est sûre : pour rester dans la cour des grands et conserver sa place en World Tour, la Lotto va devoir se réinventer et trouver rapidement des solutions. Faute de quoi, c’est tout un pan du cyclisme belge qui pourrait pericliter.
Le sponsoring, clé de voûte du cyclisme professionnel
Au-delà du cas Lotto-Dstny, cet épisode rappelle à quel point le sponsoring est vital pour les équipes cyclistes professionnelles. Sans le soutien de partenaires privés, difficile de bâtir un projet sportif ambitieux et de rivaliser avec les meilleures formations du peloton.
Mais les sponsors sont aussi exigeants et n’hésitent pas à remettre en cause leur engagement quand leurs attentes ne sont pas satisfaites ou que la conjoncture économique se dégrade. Un équilibre fragile qui place les équipes dans une forme de dépendance et les oblige à une quête permanente de nouveaux soutiens.
L’avenir nous dira si la Lotto parvient à rebondir après cette rupture brutale avec Dstny. Une chose est sûre : pour continuer à exister au plus haut niveau, elle devra faire preuve d’agilité et d’inventivité dans sa stratégie de partenariats. Un défi majeur à l’heure où le modèle économique du cyclisme est plus que jamais sous pression.
