Alors que le sommet de l’Otan s’ouvre ce mardi soir à Washington, la Russie a choisi la provocation en multipliant les démonstrations de force meurtrières. Face à cette stratégie d’intimidation visant à décourager les opinions publiques occidentales, les alliés ont décidé de répondre par un engagement fort et durable en faveur de l’Ukraine. Un message clair envoyé au Kremlin : le soutien à Kiev ne faiblira pas.
40 milliards d’euros d’aide militaire annuelle
C’est le montant impressionnant sur lequel se sont accordés les pays de l’Alliance atlantique pour épauler l’Ukraine dans son combat contre l’agresseur russe. Cette enveloppe, qui sera renouvelée chaque année, doit permettre à Kiev de moderniser et renforcer ses capacités de défense sur le long terme.
Il s’agit d’un véritable tournant, puisque jusqu’à présent l’aide fournie par les Occidentaux se faisait plutôt au coup par coup, en fonction des besoins immédiats des forces ukrainiennes. Désormais, l’Otan veut structurer et pérenniser son assistance, pour ne laisser aucun doute quant à sa détermination.
Moscou tente d’intimider, les alliés restent inflexibles
Cette annonce intervient alors que la Russie a intensifié ses actions déstabilisatrices à l’approche du sommet. Lundi, une salve d’une quarantaine de missiles s’est abattue sur l’Ukraine, touchant notamment un hôpital pour enfants à Kiev. Le Kremlin cherche ainsi à faire peur aux opinions publiques, en agitant le spectre d’une escalade incontrôlable.
Nous ne céderons pas au chantage et à l’intimidation. Notre soutien à l’Ukraine ne faiblira pas, quoi que fasse la Russie.
Un diplomate de l’Otan
Mais les Occidentaux ne sont pas dupes. Ils savent que Vladimir Poutine joue sur la peur pour tenter de diviser l’Otan et affaiblir sa résolution. C’est exactement l’inverse qui est en train de se produire, comme le prouve l’engagement financier massif des alliés sur plusieurs années.
L’Ukraine réclame le droit de riposter sur le territoire russe
En parallèle, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les alliés à faire preuve de fermeté, en autorisant son pays à utiliser les armes occidentales pour frapper le territoire russe en représailles. Une ligne rouge que l’Otan hésite encore à franchir, par crainte d’un emballement du conflit.
Mais la position de Kiev est claire : tant que la Russie pourra attaquer l’Ukraine en toute impunité depuis son sol, elle n’aura aucune raison de stopper son agression. Les Occidentaux devront trancher cette délicate question lors du sommet.
Afficher l’unité et la fermeté face à Moscou
Au-delà de l’aide financière, le sommet de Washington sera l’occasion pour l’Alliance atlantique de réaffirmer son unité et sa détermination face à la menace russe. Un message politique fort, adressé autant à Moscou qu’aux opinions publiques.
Car Poutine mise sur le temps long, persuadé que la lassitude et les dissensions finiront par gagner le camp occidental. En montrant que leur soutien à Kiev est pérenne et résolu, les alliés veulent prouver au maître du Kremlin qu’il fait fausse route. La partie d’échecs géopolitique est loin d’être terminée.