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Los Angeles en proie aux flammes : le défi des journalistes de l’AFP

Los Angeles frappée par des incendies historiques. Les journalistes de l'AFP relatent des scènes de chaos : habitants au cœur des flammes, drones frôlant les secours, un calendrier des feux devenu fou. Plongée au cœur d'une catastrophe aux multiples défis.

Los Angeles est actuellement ravagée par des incendies d’une ampleur sans précédent, conséquence d’une sécheresse extrême et de vents d’une rare puissance. Face à ce brasier historique, les journalistes de l’AFP ont dû s’adapter à des situations souvent inédites, entre progression foudroyante des feux en zone urbaine, présence de nombreux « chasseurs d’images » inexpérimentés et un calendrier des incendies devenu totalement imprévisible. Plongée dans les coulisses d’une catastrophe hors normes.

Un brasier d’une rare intensité

Selon des sources proches du dossier, jamais la deuxième ville des États-Unis n’avait connu de tels incendies. La sécheresse extrême de l’automne combinée aux vents de Santa Ana ont provoqué des rafales d’une puissance inégalée depuis 2011. Avec ses quelque 1300 km², Los Angeles a vu ses quartiers touchés aux deux extrémités : les huppés Pacific Palisades et Malibu à l’ouest, plus habitués à la jet-set qu’aux flammes, et Altadena, coin de paradis encore abordable à l’est, devenu l’autre épicentre de ce désastre.

Une propagation éclair en zone urbaine

Pour les journalistes de l’AFP sur le terrain, dont un photographe spécialisé dans la couverture des incendies depuis 15 ans, c’est la vitesse de propagation en milieu urbain qui a le plus marqué. D’ordinaire cantonnés aux zones naturelles en présence des seuls pompiers, ils ont cette fois été confrontés à des scènes surréalistes : des maisons dévorées par les flammes sous les yeux d’habitants hagards, des personnes âgées déambulant devant chez elles en feu, des gens circulant à moto au milieu des braises… Un contexte aussi dangereux qu’inhabituel.

Équipement high-tech et règles de sécurité

Pour affronter cet enfer, les reporters ont dû s’équiper comme les soldats du feu : tenues anti-feu complètes, des pieds à la tête. L’objectif : rester à l’écart pour ne pas gêner les secours, tout en captant l’évènement au plus près. Mais à Los Angeles, capitale du show-business oblige, ils ont aussi dû composer avec une nuée d’apprentis reporters, influenceurs et autres « chasseurs d’images », prêts à prendre tous les risques pour « leur part d’incendie ». Certains n’hésitant pas à faire voler leur drone au mépris des restrictions, provoquant même une collision avec un avion de lutte contre le feu. Un défi supplémentaire pour des journalistes déjà mis à rude épreuve.

L’émotion des sinistrés

Autre difficulté pour les reporters de l’AFP, rester professionnels face au désarroi des habitants. Sollicités pour aller constater les dégâts, adresse en main, ils ont parfois dû annoncer de bien tristes nouvelles, photos à l’appui. Si montrer l’émotion des victimes fait partie du métier, il faut savoir garder ses distances, confient-ils. Demander leur accord, rester discret… et savoir aussi partager quelques mots de réconfort.

Un nouveau régime d’incendies

Pour les journalistes en charge de ces incendies californiens, une chose apparaît certaine : le changement climatique met à mal toutes les certitudes. Sécheresses extrêmes, saisons des feux plus précoces et plus tardives, multiplication des « méga-feux »… Le réchauffement redistribue les cartes et repousse les limites. Comme en témoigne ce brasier au cœur de l’automne, d’une intensité digne des pires incendies d’été. Dans ce contexte, une seule règle demeure : s’attendre à l’inattendu. Un défi de chaque instant pour ceux qui ont fait de l’information sur ces évènements un métier.

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