Une nouvelle page vient de s’écrire dans la légende de Marta. La star brésilienne de 38 ans a mené son équipe de l’Orlando Pride à la victoire en finale de la National Women’s Soccer League (NWSL) dimanche. Un sacre acquis sur le fil 1-0 face au Washington Spirit dans un match serré à Kansas City.
L’aboutissement de 7 ans de travail à Orlando
Marta a posé ses valises en Floride en 2017 pour faire grandir l’Orlando Pride, une franchise créée seulement deux ans plus tôt. Nommée capitaine, elle aura mis sept saisons pour hisser le club tout en haut, décrochant au passage le NWSL Shield cette année, récompensant la meilleure équipe de la saison régulière.
Avec ce titre de champion, Marta ajoute une nouvelle ligne à son immense palmarès. Élue six fois meilleure joueuse du monde par la FIFA entre 2006 et 2018, la native de Dois Riachos écrit une nouvelle page de sa légende à 38 ans.
Le but en or de Barbra Banda
Dans une finale indécise et disputée, c’est finalement Barbra Banda qui a libéré l’Orlando Pride à la 37e minute. L’attaquante zambienne, ancienne boxeuse professionnelle, a surgi pour marquer l’unique but du match et offrir le titre à son équipe.
Je crois vraiment que Dieu sait quel est le bon moment pour que les choses arrivent.
Marta, après la victoire
Cette soirée aura été particulièrement chargée en émotion pour Marta. Et pour cause, sa mère avait fait le déplacement pour la première fois depuis son arrivée aux États-Unis pour la voir jouer. Un signe du destin pour la star auriverde.
Un sacre pour une carrière d’exception
Ce titre de champion de NWSL avec l’Orlando Pride vient couronner une carrière absolument unique. Depuis ses débuts professionnels en 2000, Marta a quasiment tout gagné :
- 2 Coupes du monde des moins de 20 ans (2002, 2004)
- 1 Coupe du monde des clubs (2009)
- 4 titres de champion de Suède (2005, 2006, 2007, 2008)
- 2 titres de champion des États-Unis (2009, 2010)
- 5 fois vainqueur de la Copa Libertadores (2009, 2010, 2011, 2012, 2013)
Sans oublier un nombre incalculable de distinctions individuelles, dont ces 6 titres de meilleure joueuse du monde. Un palmarès qui force le respect et l’admiration pour cette immense championne.
L’heure de la retraite pour Marta ?
Avec ce nouveau trophée en poche, la question de la retraite va inévitablement se poser pour Marta. À 38 ans, la Brésilienne arrive forcément dans la dernière partie de sa phénoménale carrière.
Mais difficile d’imaginer la sextuple Ballon d’Or raccrocher les crampons dans l’immédiat. Avec sa soif de titres intacte et un niveau de jeu toujours impressionnant, nul doute que Marta a encore de belles pages à écrire. En Floride ou ailleurs.
Le début d’une ère dorée pour l’Orlando Pride ?
Au-delà du sacre de sa capitaine emblématique, ce titre marque peut-être le début d’un cycle glorieux pour l’Orlando Pride. Après des premières saisons compliquées, le club floridien a progressivement bâti un effectif taillé pour les sommets.
Avec des stars comme la Brésilienne Marta, l’Américaine Sydney Leroux ou encore la Zambienne Barbra Banda, sans oublier la talentueuse Mia Fishel, l’équipe dirigée par Amanda Cromwell possède un réservoir de talents important.
Ce titre doit servir de tremplin pour bâtir une dynastie. Les ingrédients sont là, à nous d’aller chercher d’autres trophées maintenant.
Amanda Cromwell, entraîneur de l’Orlando Pride
La performance de l’Orlando Pride cette saison, ponctuée par ce sacre en play-offs, installe en tout cas le club comme un candidat sérieux pour les années à venir. Avec ou sans Marta, dont la succession semble en tout cas bien assurée.
La NWSL, une ligue en plein essor
Le sacre de l’Orlando Pride est aussi la vitrine d’une NWSL en pleine expansion. Créée en 2013, la ligue professionnelle de soccer féminin aux États-Unis ne cesse de grandir, attirant de plus en plus les regards.
Avec des stades de plus en plus remplis, une exposition médiatique croissante et l’arrivée de propriétaires prestigieux comme Serena Williams et Natalie Portman au Angel City FC, la NWSL surfe sur l’engouement grandissant pour le sport féminin.
Preuve de cette montée en puissance, les audiences records réalisées par CBS pour la diffusion de la finale entre Orlando et Washington. Signe que le soccer féminin américain a de beaux jours devant lui, à l’image de Marta et de l’Orlando Pride.