Hamza Youssouf, un récidiviste notoire avec 15 condamnations à son actif, a été condamné à un peu plus de 5 ans de prison ferme après avoir violemment poignardé une femme dans le dos à la gare de Lorient. Cet acte gratuit et inexpliqué a failli paralyser la victime, la lame s’étant arrêtée à seulement 2 cm de sa colonne vertébrale. Malgré une expertise psychiatrique ne révélant aucune abolition ou altération de son discernement, le trentenaire affirme chercher des réponses à son geste. Après une vie passée entre la rue et la prison à Marseille et Paris, il était arrivé à Quimperlé dans l’espoir d’un nouveau départ, trouvant même un emploi dans un abattoir. Mais son passé violent l’a rattrapé ce soir de septembre à la gare, où une altercation avec un groupe l’aurait conduit à s’emparer d’un couteau trouvé au sol pour poignarder une femme innocente qui passait dans son dos. Bien qu’il ait présenté ses excuses à sa victime à l’audience, assurant ne pas être “un démon” et avoir besoin d’aide, le procureur a fustigé sa “culture de l’excuse insupportable”. Le tribunal l’a finalement condamné à 5 ans ferme avec révocation d’un sursis antérieur, interdiction de paraître dans le Morbihan et obligation d’indemniser les victimes. Un drame a été évité de peu, mais la question de la récidive et de la réinsertion des multirécidivistes reste entière.
Un acte gratuit et inexplicable
Hamza Youssouf n’a pas su expliquer son geste violent ce soir du 2 septembre à la gare de Lorient. Alors qu’il venait d’avoir une altercation avec un groupe qui l’aurait jeté au sol, le trentenaire s’est relevé, a ramassé un couteau qui traînait par terre selon ses dires, et a poignardé dans le dos une femme qui passait derrière lui, à qui il n’avait pas adressé la parole. La lame s’est heureusement arrêtée à 2 cm de sa colonne vertébrale, évitant de peu une probable paralysie.
Malgré une expertise psychiatrique ne révélant aucune abolition ou altération de son discernement, Hamza Youssouf a affirmé à l’audience chercher lui aussi des réponses à son acte. “J’ai planté madame, je tiens à m’en excuser, j’en suis désolé”, a-t-il déclaré face à sa victime, sans pour autant être en mesure d’expliquer son geste. Ce soir-là, il reconnaît avoir fumé du cannabis mais assure ne pas avoir bu d’alcool.
Une vie entre la rue et la prison
Âgé de 34 ans et déjà condamné à 15 reprises, Hamza Youssouf raconte avoir vécu depuis ses 12 ans entre la rue et la prison, à Marseille, à Paris puis à Quimperlé où il était arrivé pour changer de vie. Il y avait d’ailleurs trouvé un emploi dans un abattoir. “Je ne suis pas un ange mais je ne suis pas un démon non plus”, a-t-il assuré à la barre, martelant surtout avoir besoin d’aide.
Nous avons échappé à un drame
Le procureur
Mais pour le procureur, cette “culture de l’excuse” affichée par le prévenu est “insupportable”. “Nous avons échappé à un drame”, a-t-il souligné, rappelant qu’Hamza Youssouf avait déjà été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour des faits quasiment identiques.
5 ans ferme et interdiction de séjour
Au final, le tribunal a condamné Hamza Youssouf à 5 ans de prison ferme avec révocation d’un précédent sursis de 5 mois. Il devra également indemniser ses victimes et a interdiction de paraître dans le Morbihan pendant 3 ans après sa sortie de détention.
Si le pire a été évité, cet énième fait divers impliquant un multirécidiviste soulève une fois de plus la problématique de la récidive et de la réinsertion de ces profils qui jonglent entre prison et rue. Malgré une volonté affichée de s’en sortir, Hamza Youssouf a réitéré un geste d’une extrême violence, sans mobile apparent. De quoi s’interroger sur les leviers pour prévenir durablement ce type de récidive, au-delà des condamnations de plus en plus lourdes.
