Une nouvelle étape historique vient d’être franchie dans la reconnaissance du rôle essentiel du sport au service du progrès humain. Mardi dernier, lors de sa session plénière, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution intitulée “Le sport comme catalyseur du développement durable”. Un texte fondateur qui consacre le sport comme un vecteur puissant de paix, de dialogue et de développement.
Cette résolution, portée par les 193 États membres de l’ONU, marque une avancée majeure dans la prise en compte des multiples vertus du sport au niveau international. Elle reconnaît officiellement que le sport, sous toutes ses formes, peut contribuer activement à la réalisation des objectifs de développement durable fixés par l’ONU à l’horizon 2030.
Le sport, un catalyseur du progrès humain
Concrètement, la résolution met en lumière les nombreux domaines dans lesquels le sport peut jouer un rôle crucial :
- La promotion de la paix et du dialogue entre les peuples
- Le développement de la santé physique et mentale
- L’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles
- Le respect des droits de l’homme
- La lutte contre le racisme et toutes les formes de discrimination
En s’appuyant sur des valeurs universelles comme le respect, la tolérance et la solidarité, le sport apparaît comme un formidable outil pour rapprocher les individus et les communautés, au-delà des différences culturelles, sociales ou religieuses.
Une étape décisive pour le mouvement olympique
L’adoption de cette résolution représente une victoire importante pour le Comité International Olympique (CIO) et son président Thomas Bach, qui œuvrent depuis de nombreuses années pour renforcer les liens entre le mouvement olympique et l’ONU. Présent à New York pour défendre ce texte, Thomas Bach a salué “la reconnaissance de l’autonomie et de la neutralité politique du CIO” par la communauté internationale.
“Aux Jeux Olympiques, nous sommes tous égaux, quelle que soit notre origine ou notre nationalité”
a déclaré le dirigeant allemand à la tribune des Nations Unies.
Il a également souligné le rôle unificateur du sport, en prenant l’exemple des Jeux de Paris 2024 où les athlètes du monde entier, y compris ceux de l’équipe olympique des réfugiés, vivront ensemble en paix dans le village olympique. Une illustration concrète de la capacité du sport à transcender les clivages et à promouvoir le vivre-ensemble.
Un appel aux dirigeants politiques
Au-delà de la sphère sportive, cette résolution de l’ONU lance un appel à la responsabilité des dirigeants politiques du monde entier. Comme l’a souligné Thomas Bach, “le sport ne peut pas créer la paix. La paix ne peut être créée que par vous, les dirigeants politiques.” Le texte invite donc les gouvernements à intensifier leur collaboration avec les comités olympiques nationaux et à intégrer pleinement le sport dans leurs plans de développement.
Il s’agit là d’une condition essentielle pour libérer tout le potentiel du sport comme moteur de progrès social, économique et environnemental. En travaillant main dans la main avec le mouvement sportif, les États ont l’opportunité de construire un avenir plus juste, plus pacifique et plus durable pour tous.
Le sport à l’ère du numérique
Enfin, la résolution n’élude pas les défis posés par la révolution technologique en cours, notamment l’essor de l’intelligence artificielle. Sur ce point, Thomas Bach a appelé à la mise en place d’une réglementation mondiale pour préserver “la dignité humaine” et garantir un “progrès équitable” dans le domaine du sport comme dans le reste de la société.
L’adoption unanime de cette résolution sur le sport par l’Assemblée générale des Nations Unies constitue indéniablement un moment historique. Elle ouvre la voie à une nouvelle ère de coopération entre le monde du sport et la communauté internationale pour relever ensemble les défis du 21ème siècle. Une dynamique porteuse d’espoir qui place le sport au cœur du combat pour un monde meilleur.