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L’ONU exhorte à utiliser les marchés carbone pour aider les pays pauvres

Un rapport de l'ONU révèle le potentiel inexploité des marchés carbone pour soutenir les pays pauvres. Comment ces marchés peuvent-ils stimuler leur croissance économique tout en contribuant à l'action climatique ? La réponse pourrait vous surprendre.

Un rapport de l’ONU Commerce et Développement (Cnuced) publié lundi met en lumière le rôle crucial que pourraient jouer les marchés des crédits carbone dans le soutien aux économies les plus vulnérables de la planète. Selon l’organisation, ces plateformes d’échange de permis d’émission de CO2 offrent un moyen prometteur de mobiliser des fonds en faveur du développement des pays les moins avancés (PMA).

Un potentiel encore largement inexploité

Malgré les opportunités qu’ils présentent, les PMA peinent encore à accéder pleinement aux marchés mondiaux du carbone. Leur petite taille économique et leurs difficultés à attirer les investissements étrangers constituent de sérieux obstacles, comme le souligne la Cnuced. Pourtant, d’après la secrétaire générale Rebeca Grynspan, il existe “un potentiel inexploité” dans ce domaine.

Relier croissance économique et action climatique

Pour ces pays durement frappés par des catastrophes climatiques auxquelles ils n’ont que peu contribué, les marchés carbone représentent “une lueur d’espoir” en associant essor économique et lutte contre le changement climatique. Mme Grynspan appelle ainsi à mieux les mettre à profit pour soutenir le développement durable et la croissance des PMA.

L’agriculture et la sylviculture, secteurs clés

Selon le rapport, les PMA disposent d’un fort potentiel d’action climatique dans des domaines comme la sylviculture et l’agriculture. Ces secteurs offrent des possibilités intéressantes de génération de crédits carbone. Néanmoins, la concrétisation de ce potentiel reste soumise à l’existence de prix du carbone viables et de projets accessibles.

Des projets à fort impact climatique

D’après les estimations, les PMA pourraient mettre en place des initiatives correspondant à 70% des émissions de CO2 du transport aérien mondial en 2019, soit environ 2% du total des émissions planétaires. Parmi ces projets figurent la production d’énergies renouvelables ou encore la protection d’écosystèmes absorbant le carbone comme les forêts et les tourbières. Toutefois, seuls 2% de ce potentiel sont aujourd’hui exploités.

Le défi d’un prix du carbone viable

L’établissement d’un prix viable du carbone apparaît comme un élément déterminant. La Cnuced estime qu’un prix de 100 dollars par tonne de CO2 serait nécessaire pour assurer la rentabilité des investissements dans les projets terrestres. Au niveau actuel d’environ 10 dollars, “97% du potentiel d’atténuation du changement climatique restera inexploité d’ici 2050”, prévient Mme Grynspan.

Une contribution financière encore limitée mais prometteuse

En 2023, la valeur marchande des crédits carbone des PMA atteignait près de 403 millions de dollars, soit seulement 1% de l’aide bilatérale au développement qui leur est destinée. Si les marchés carbone ne peuvent à eux seuls combler le déficit de financement estimé à 1000 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030, ils peuvent néanmoins apporter un soutien financier complémentaire précieux.

Bien qu’ils ne constituent pas une “solution miracle”, les marchés du carbone offrent donc de réelles perspectives pour aider les pays pauvres à concilier développement économique et lutte contre le réchauffement climatique. La prochaine conférence de l’ONU sur le climat (COP29) qui se tiendra la semaine prochaine en Azerbaïdjan, sera l’occasion de poursuivre les discussions sur la réglementation de ce marché international encore en construction.

D’après les estimations, les PMA pourraient mettre en place des initiatives correspondant à 70% des émissions de CO2 du transport aérien mondial en 2019, soit environ 2% du total des émissions planétaires. Parmi ces projets figurent la production d’énergies renouvelables ou encore la protection d’écosystèmes absorbant le carbone comme les forêts et les tourbières. Toutefois, seuls 2% de ce potentiel sont aujourd’hui exploités.

Le défi d’un prix du carbone viable

L’établissement d’un prix viable du carbone apparaît comme un élément déterminant. La Cnuced estime qu’un prix de 100 dollars par tonne de CO2 serait nécessaire pour assurer la rentabilité des investissements dans les projets terrestres. Au niveau actuel d’environ 10 dollars, “97% du potentiel d’atténuation du changement climatique restera inexploité d’ici 2050”, prévient Mme Grynspan.

Une contribution financière encore limitée mais prometteuse

En 2023, la valeur marchande des crédits carbone des PMA atteignait près de 403 millions de dollars, soit seulement 1% de l’aide bilatérale au développement qui leur est destinée. Si les marchés carbone ne peuvent à eux seuls combler le déficit de financement estimé à 1000 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030, ils peuvent néanmoins apporter un soutien financier complémentaire précieux.

Bien qu’ils ne constituent pas une “solution miracle”, les marchés du carbone offrent donc de réelles perspectives pour aider les pays pauvres à concilier développement économique et lutte contre le réchauffement climatique. La prochaine conférence de l’ONU sur le climat (COP29) qui se tiendra la semaine prochaine en Azerbaïdjan, sera l’occasion de poursuivre les discussions sur la réglementation de ce marché international encore en construction.

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