Dans un monde de plus en plus connecté, les réseaux sociaux sont devenus des acteurs incontournables de notre quotidien. Mais avec ce pouvoir grandissant vient également une responsabilité accrue. C’est dans ce contexte que le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a fait une déclaration forte vendredi dernier : réguler les contenus haineux et malveillants en ligne ne relève pas de la censure. Une prise de position qui intervient quelques jours seulement après la décision controversée de Meta, maison mère de Facebook, de mettre fin à son programme de fact-checking aux États-Unis.
L’ONU appelle à la responsabilité dans l’espace numérique
Pour Volker Türk, autoriser la propagation de discours haineux et de contenus néfastes en ligne a des conséquences bien réelles. Selon lui, réglementer ces contenus n’équivaut pas à de la censure, mais relève au contraire de la responsabilité et de la bonne gouvernance de l’espace numérique, dans le respect des droits humains. Une position claire et sans équivoque de la part de l’ONU.
Meta dans la tourmente après l’arrêt du fact-checking
Cette déclaration intervient dans un contexte particulièrement tendu, quelques jours seulement après que Meta a annoncé mettre fin à son programme de fact-checking aux États-Unis. Une décision motivée, selon le patron de Meta, par le fait que « les fact-checkers ont été trop orientés politiquement » et auraient « plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée ». À la place, Meta compte mettre en place un système de notes de contexte, similaire à celui du réseau social X (anciennement Twitter).
Cette volte-face de Meta a suscité de vives réactions, notamment chez les républicains américains et Elon Musk, propriétaire de X et proche du président Donald Trump, qui se sont plaints à maintes reprises ces dernières années des programmes de fact-checking, les assimilant à de la censure. Une vision que ne partage clairement pas l’ONU.
Quand la haine en ligne menace la liberté d’expression
Sur LinkedIn, Volker Türk a développé son argumentaire, expliquant qu’« autoriser la haine en ligne limite la liberté d’expression et peut nuire dans le monde réel ». Selon lui, les réseaux sociaux ont certes un immense potentiel pour améliorer nos vies et nous connecter, mais ils ont également démontré leur capacité à alimenter les conflits, inciter à la haine et menacer la sécurité. L’absence de réglementation signifie que certaines voix, souvent celles déjà marginalisées, sont réduites au silence.
L’ONU maintient sa présence en ligne pour lutter contre la désinformation
Face à cette situation, l’ONU assure surveiller et évaluer constamment l’espace en ligne. Pour Michele Zaccheo, porte-parole de l’ONU à Genève, il est crucial que l’organisation soit présente « avec des informations basées sur des faits ». Une position partagée par Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, pour qui « notre rôle est de fournir de bonnes informations scientifiques sur la santé, là où les gens les cherchent ».
Cette prise de position ferme de l’ONU montre bien l’importance cruciale du débat autour de la régulation des réseaux sociaux. Entre liberté d’expression et lutte contre la haine et la désinformation, l’équilibre est fragile. Mais une chose est sûre : pour l’ONU, réguler ne signifie pas censurer, mais bien protéger les droits humains dans l’espace numérique. Un message fort, à l’heure où les géants de la tech semblent parfois perdre le nord.
Face à cette situation, l’ONU assure surveiller et évaluer constamment l’espace en ligne. Pour Michele Zaccheo, porte-parole de l’ONU à Genève, il est crucial que l’organisation soit présente « avec des informations basées sur des faits ». Une position partagée par Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, pour qui « notre rôle est de fournir de bonnes informations scientifiques sur la santé, là où les gens les cherchent ».
Cette prise de position ferme de l’ONU montre bien l’importance cruciale du débat autour de la régulation des réseaux sociaux. Entre liberté d’expression et lutte contre la haine et la désinformation, l’équilibre est fragile. Mais une chose est sûre : pour l’ONU, réguler ne signifie pas censurer, mais bien protéger les droits humains dans l’espace numérique. Un message fort, à l’heure où les géants de la tech semblent parfois perdre le nord.