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L’ONU Alerte sur l’Aggravation des Déplacements Forcés en 2025

L'ONU tire la sonnette d'alarme : les déplacements forcés, déjà à des niveaux sans précédent, pourraient encore s'aggraver en 2025. Conflits interminables et catastrophes en série poussent des millions de personnes sur les routes. Le HCR appelle à la solidarité internationale.

Les Nations Unies ont sonné l’alarme ce mardi, avertissant que la crise mondiale des déplacements forcés, qui a déjà atteint des proportions historiques, risque de s’aggraver encore en 2025. Alors que guerres et catastrophes jettent chaque jour davantage d’hommes, de femmes et d’enfants sur les routes de l’exil, l’ONU appelle la communauté internationale à une mobilisation d’urgence.

Un monde ravagé par les conflits et les crises

« Nous vivons dans un monde ravagé par des conflits violents, dont on ne voit pas le bout, qui brisent des vies et poussent les gens à fuir désespérément en quête de sécurité », a déploré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Une situation aggravée par la multiplication des catastrophes naturelles, conséquence directe du dérèglement climatique.

Selon les projections du HCR, le nombre de personnes relevant de sa compétence – réfugiés ayant fui leur pays, déplacés internes et demandeurs d’asile – pourrait dépasser les 139 millions en 2025. Un chiffre vertigineux, qui témoigne de l’ampleur d’une crise humanitaire sans précédent.

Plus de 120 millions de personnes déplacées dans le monde

D’après les dernières estimations de l’agence onusienne, environ 123 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été contraints de fuir leur foyer, un chiffre qui n’a cessé de grimper ces dernières années. Parmi eux, des millions de réfugiés syriens, afghans, sud-soudanais ou encore vénézuéliens, qui ont dû tout abandonner pour échapper aux violences et aux persécutions.

Les réfugiés le sont en moyenne pendant 20 ans avant de retrouver leur foyer et la plupart des déplacés internes pendant plus d’une décennie.

Rapport du HCR

Des solutions durables hors de portée pour beaucoup

Si fuir les conflits et les catastrophes relève souvent d’une question de survie, trouver des solutions pérennes pour rebâtir sa vie reste un défi immense pour les populations déracinées. Comme le souligne le HCR, les réfugiés restent en moyenne 20 ans loin de chez eux avant de pouvoir rentrer, tandis que la plupart des déplacés internes passent plus d’une décennie dans les limbes.

Malgré l’urgence de la situation, la communauté internationale peine à se mobiliser à la hauteur des enjeux. Lors d’une conférence des donateurs organisée mardi à Genève, seuls 1,14 milliard de dollars ont été promis par les gouvernements pour soutenir l’action du HCR en 2025, loin des 10,25 milliards jugés nécessaires par l’agence.

Un « message de solidarité et d’humanité » plus que jamais nécessaire

Pour Filippo Grandi, ce « soutien résolu aux réfugiés et autres personnes déplacées de force » est porteur d' »un indispensable message de solidarité et d’humanité ». Reste à transformer ces promesses en engagements concrets, pour redonner un avenir et une dignité aux millions de femmes, d’hommes et d’enfants aujourd’hui privés de foyer.

Face à l’aggravation annoncée de la crise, il y a urgence à agir. Urgence à mettre fin aux conflits qui déchirent la planète. Urgence à protéger ceux qui fuient les catastrophes. Urgence à bâtir un monde plus juste et plus solidaire, où chacun puisse vivre en paix et en sécurité, chez lui. Un immense défi pour l’humanité toute entière.

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