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L’ONU Affirme Qu’il N’y a Pas d’Alternative à l’Unrwa

Le chef de l'Unrwa affirme qu'il n'y a "pas de plan B" à la présence de l'agence onusienne dans les territoires palestiniens malgré l'interdiction prochaine par Israël. L'Unrwa serait "indispensable et irremplaçable" selon son directeur général en l'absence d'une solution politique au conflit. Que se passera-t-il après le 28 janvier ?

Alors que l’interdiction par Israël de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, doit entrer en vigueur fin janvier dans les territoires palestiniens occupés, le commissaire général de l’organisation a affirmé lundi qu’il n’existe pas d’alternative viable à sa présence. “Il n’y a pas de plan B au sein de la famille des Nations unies”, a martelé Philippe Lazzarini lors d’une conférence de presse à Genève.

L’Unrwa, “indispensable et irremplaçable” sans solution politique

Selon le directeur de l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement Anton Leis, qui présidait la réunion, l’Unrwa reste “indispensable et irremplaçable en l’absence d’une solution politique au conflit”. L’agence onusienne, créée en 1949, gère de nombreux services essentiels pour les réfugiés palestiniens comme des centres de santé et des écoles à Gaza et en Cisjordanie.

Des relations devenues “exécrables” après une attaque

Mais les autorités israéliennes n’ont cessé de critiquer l’Unrwa ces dernières années. Les relations se sont envenimées après le début du conflit à Gaza en 2008, Israël accusant des employés de l’agence d’avoir participé à une attaque sur son sol revendiquée par le Hamas le 7 octobre 2023. Suite à une enquête interne, l’Unrwa a dû licencier neuf personnes potentiellement impliquées.

Une interdiction aux lourdes conséquences

En réaction, le parlement israélien a voté en octobre l’interdiction des activités de l’agence sur le territoire israélien, y compris à Jérusalem-Est, ainsi que toute coordination avec les autorités du pays. Cette mesure doit prendre effet le 28 janvier.

A partir du 28 janvier, si ces lois sont mises en oeuvre, cela signifiera que nous ne pourrons plus opérer à Gaza, (…) coordonner nos mouvements, faire de la déconfliction et donc l’environnement deviendra beaucoup trop dangereux pour notre personnel sur place

Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Unrwa

M. Lazzarini s’inquiète des conséquences pour le personnel de l’agence, craignant harcèlement, arrestations et condamnations. Il a appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël allant “au-delà des mots”. Sans alternative viable, l’Unrwa devra cesser ses opérations, privant “des centaines de milliers d’enfants du droit à l’éducation” et semant “les graines qui feront germer encore plus d’extrémisme et de haine pour l’avenir” selon son directeur.

L’avenir incertain des réfugiés palestiniens

Si l’interdiction est mise en application, l’Unrwa n’aura d’autre choix que de suspendre l’ensemble de ses services vitaux auprès des réfugiés palestiniens. Une situation critique alors que Gaza vit déjà “une horreur dystopique incessante” d’après le commissaire général. Le statut et l’avenir des réfugiés palestiniens restent plus que jamais en suspens, otages des tensions persistantes entre Israéliens et Palestiniens.

La décision israélienne place l’Unrwa dans une position intenable et menace l’accès à l’éducation, aux soins et à l’aide humanitaire de centaines de milliers de Palestiniens parmi les plus vulnérables. En l’absence d’un règlement politique du conflit, trouver une solution pour maintenir ces services indispensables sans l’Unrwa s’annonce comme un défi majeur pour la communauté internationale dans les prochaines semaines.

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