L’avenir s’assombrit pour l’Olympique Lyonnais. Englué dans une spirale négative, le club rhodanien joue gros ce jeudi à Istanbul en Europa League contre Fenerbahçe. Une nouvelle déconvenue pourrait précipiter le départ de l’entraîneur Pierre Sage, nommé il y a à peine un an.
L’OL a perdu son football et sa sérénité
Depuis une victoire cruciale contre l’Eintracht Francfort (3-2) en décembre, les Lyonnais enchaînent les contre-performances. Défaites en série en Ligue 1, élimination piteuse en Coupe de France par Bourgoin, un club de N3 partenaire… L’équipe semble avoir perdu son jeu et son allant sous les ordres de Pierre Sage.
Les limites d’un effectif trop juste défensivement sont cruellement exposées. Même le récent succès étriqué contre Montpellier (1-0) sur un but contre son camp ne rassure pas. Les Héraultais auraient mérité de l’emporter aux yeux de tous.
Pierre Sage sur la sellette
Un an après sa confirmation comme entraîneur n°1 suite à un intérim réussi, Pierre Sage voit son avenir s’obscurcir. Dans un club où les entraîneurs ne font pas de vieux os depuis le départ de Bruno Genesio en 2019, le technicien de 45 ans se sait menacé.
Pierre Sage restera aussi longtemps qu’il gagnera.
– John Textor, propriétaire de l’OL
Une déclaration publique qui ressemble fort à un ultimatum. Surtout quand des fuites évoquent déjà un contact avec le Portugais Paulo Fonseca, récemment limogé par l’AC Milan. Le successeur potentiel se tiendrait prêt.
Un destin en jeu en Turquie et à Nantes
Distancé en Ligue 1, l’OL doit rester dans la course en Coupe d’Europe. Battu à l’aller par Fenerbahçe, un résultat nul suffirait à assurer la qualification pour les 8es de finale. Mais les Turcs auront à cœur de finir le travail devant leur bouillant public.
Pierre Sage en appelle à la patience et au travail sur le long terme. Deux notions qui manquent cruellement à Lyon depuis plusieurs années, comme en témoignent les 6 entraîneurs consommés en 5 ans.
Avant un déplacement périlleux à Nantes dimanche, l’OL et son coach jouent très gros à Istanbul. Une double contre-performance pourrait bien acter la fin de l’ère « Sage », débutée dans l’espoir et poursuivie dans la tourmente. Le destin européen du club et de son entraîneur est en jeu.