Quand un joueur de 26 ans décide de lier son avenir à un club pour les trois prochaines années, cela ne passe jamais inaperçu. Surtout lorsqu’il s’agit d’un troisième ligne qui s’est imposé en une seule saison comme un titulaire indiscutable. Loïc Credoz vient d’officialiser sa prolongation avec la Section Paloise jusqu’en 2028, et cette nouvelle résonne comme un signal fort dans le paysage du Top 14.
Loïc Credoz, l’homme qui a conquis le Béarn en un éclair
Arrivé l’été dernier en provenance d’Oyonnax, peu imaginaient que le natif des Alpes allait aussi rapidement devenir un élément central du projet palois. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 26 feuilles de match sur 31 possibles lors de sa première saison. Une statistique impressionnante qui traduit une adaptation express et une confiance immédiate de la part du staff.
Ce n’est pas seulement une question de temps de jeu. Credoz a apporté exactement ce qui manquait à la troisième ligne paloise : une présence physique constante, une lecture fine du jeu aérien et surtout cette capacité à répéter les efforts à très haute intensité. Des qualités qui font de lui bien plus qu’un simple exécutant.
Un profil taillé pour le rugby moderne
À 26 ans, Loïc Credoz incarne parfaitement le troisième ligne complet que recherchent tous les clubs de l’élite. Grand (1m92), mobile, excellent en touche où il fait office de stratège, mais aussi redoutable défenseur, il coche toutes les cases. Son style rugueux, presque old school dans l’engagement, contraste avec une intelligence de jeu très actuelle.
Ce qui frappe surtout, c’est sa régularité. Peu de joueurs parviennent à maintenir un tel niveau de performance tout au long d’une saison de Top 14, surtout quand on arrive d’un club fraîchement relégué. Credoz, lui, n’a presque jamais faibli. Même lors des matchs à l’extérieur, dans des ambiances hostiles, il a su garder cette constance qui fait les grands joueurs.
« Loïc est un combattant exemplaire, très précieux dans notre jeu d’avants. Il apporte un leadership à la fois dans le pack et sur le jeu aérien. Depuis son arrivée, il ne cesse de grandir dans son jeu et son rôle au sein de l’équipe. »
Sébastien Piqueronies, manager de la Section Paloise
Cette déclaration du manager résume parfaitement ce que tout le monde pense à Pau : ils tiennent là un joueur spécial. Et quand Piqueronies parle de leadership, il sait de quoi il parle. L’ancien entraîneur des moins de 20 ans français a l’œil pour repérer les futurs cadres.
Pourquoi prolonger maintenant ?
La question mérite d’être posée. Credoz avait encore deux ans de contrat. Pourquoi signer une prolongation dès décembre 2025 ? La réponse est multiple. D’abord, le joueur se sent épanoui dans le Béarn. Le projet sportif, l’environnement, la qualité de vie : tout semble correspondre à ses attentes.
Mais il y a aussi une dimension stratégique. En prolongeant tôt, le club sécurise un de ses meilleurs éléments avant que les grands d’Europe ne viennent frapper à la porte. Car soyons honnêtes : avec ses performances, Credoz aurait pu intéresser des écuries plus huppées. Rester à Pau, c’est faire un choix de cœur, mais aussi un choix de projet.
« Je suis très heureux de poursuivre avec la Section trois saisons de plus. Je me sens épanoui dans cet environnement. Le club grandit fort et bien, nous avons encore des étapes à franchir et des gros challenges à relever. »
Loïc Credoz
Quand un joueur parle ainsi de « gros challenges » et d’ambitions collectives, on comprend qu’il n’est pas venu à Pau pour faire de la figuration. Il croit dur comme fer au potentiel de cette équipe.
La Section Paloise, un club qui monte en puissance
Cette prolongation s’inscrit dans une dynamique globale. Depuis plusieurs saisons, Pau travaille dans l’ombre pour construire quelque chose de solide. Un recrutement intelligent, un centre de formation qui progresse, des infrastructures en constante évolution : tout est mis en place pour franchir un cap.
Le pack, en particulier, est devenu une arme redoutable. Avec des joueurs comme Credoz, mais aussi des profils complémentaires, les Béarnais peuvent désormais rivaliser physiquement avec n’importe quelle équipe du championnat. Et quand on sait que le Top 14 se gagne d’abord devant, cette évolution n’est pas anodine.
Le saviez-vous ? Depuis l’arrivée de Sébastien Piqueronies, la Section Paloise a recruté avec une cohérence rare en Top 14. Des joueurs comme Luke Whitelock, Lekima Tagitagivalu ou encore Thibault Daubagna incarnent cette volonté de construire un groupe solide et ambitieux sur la durée.
Et maintenant ? Vers quels objectifs ?
Credoz l’a dit : le club veut « aller chercher des choses que le club n’a jamais connues en Top 14 ». Traduction : une qualification régulière en phases finales, voire plus. Avec ce genre de joueurs qui s’engagent sur la durée, l’objectif ne semble plus si lointain.
La saison actuelle est déjà prometteuse. Malgré quelques blessures, l’équipe montre une solidité nouvelle et une capacité à rivaliser avec les cadors. Si le groupe continue sur cette lancée, avec des cadres comme Credoz qui tirent tout le monde vers le haut, Pau pourrait bien créer la surprise dans les années à venir.
Car au-delà des performances individuelles, c’est tout un projet collectif qui prend forme. Un projet dans lequel Loïc Credoz a clairement choisi de s’inscrire. Et quand un joueur de ce calibre fait ce choix à 26 ans, cela en dit long sur la crédibilité et l’attractivité du club béarnais.
Une chose est sûre : les supporters palois ont de quoi être enthousiastes. Leur troisième ligne a un avenir radieux devant lui, et il le vivra en vert et blanc. Pour encore longtemps.
