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L’Islam, les Dhimmis et la Fierté Retrouvée : Une Analyse Choc

Un anthropologue du CNRS affirme que dans la tradition musulmane, les non-musulmans sont vus comme des dhimmis inférieurs. La colonisation a humilié, mais le 11 septembre et le Bataclan ont redonné une fierté immense à certains. Comment cette vision influence-t-elle nos sociétés aujourd'hui ? La réponse pourrait vous surprendre...

Imaginez un instant que des événements tragiques, comme des attentats terroristes, puissent être perçus non pas seulement comme des actes de barbarie, mais comme une revanche historique, une restauration de fierté pour entire communautés. C’est précisément cette idée provocante qu’a avancée récemment un anthropologue du CNRS, Philippe d’Iribarne, dans une intervention télévisée. Ses mots, crus et directs, ont remis sur la table un débat profond sur la compatibilité entre certaines visions traditionnelles de l’islam et les valeurs des sociétés occidentales.

Une vision traditionnelle qui marque encore les esprits

Dans de nombreuses analyses sur l’intégration et le multiculturalisme, on évoque souvent les différences culturelles sans oser aller au fond des choses. Philippe d’Iribarne, spécialiste reconnu des cultures et des managements comparés, n’a pas hésité à plonger dans l’histoire et la doctrine. Selon lui, la tradition musulmane classique positionne les non-musulmans dans un statut particulier : celui de dhimmis.

Ce terme, issu du droit islamique médiéval, désigne les « protégés » – juifs, chrétiens et autres croyants monothéistes – autorisés à vivre en terre d’islam moyennant une taxe spéciale, la jizya, et un ensemble de restrictions. Ces règles n’étaient pas anodines : interdiction de construire de nouvelles églises, obligation de céder le passage aux musulmans dans la rue, port de signes distinctifs… Autant de marqueurs d’une infériorité statutaire assumée.

Loin d’être une relique oubliée, cette vision aurait, selon l’anthropologue, laissé des traces profondes dans les mentalités. Pour beaucoup, l’idée qu’un musulman doit naturellement dominer le non-musulman reste ancrée, même inconsciemment. Cela expliquerait certaines tensions observées dans les sociétés multiculturelles contemporaines.

L’humiliation coloniale : une blessure toujours vive

La période coloniale européenne a renversé cet ordre ancien. Des puissances chrétiennes ou laïques ont dominé des territoires musulmans, imposant leurs lois, leurs administrations et parfois leur mépris culturel. Pour de nombreuses populations, cela a constitué une humiliation profonde, une inversion traumatisante de la hiérarchie traditionnelle.

Philippe d’Iribarne souligne que cette mémoire collective n’a jamais vraiment disparu. Elle ressurgit régulièrement dans les discours victimaires ou revanchards. La décolonisation n’a pas suffi à effacer le sentiment d’avoir été rabaissé. Au contraire, elle a parfois nourri un désir de restauration de la dignité perdue.

Dans les banlieues françaises, comme dans d’autres pays européens accueillant une forte immigration issue du monde musulman, cette histoire est transmise de génération en génération. Les récits familiaux, les prêches dans certaines mosquées, les contenus circulant sur les réseaux sociaux maintiennent vivace ce sentiment d’injustice historique.

« La colonisation a représenté une humiliation majeure pour le monde musulman, un renversement de l’ordre naturel des choses tel qu’il était perçu traditionnellement. »

Cette citation résume bien l’analyse de l’anthropologue : ce n’est pas seulement une question politique, mais une blessure identitaire profonde.

Le 11 septembre et le Bataclan : symboles de revanche ?

Voici la partie la plus controversée des propos de Philippe d’Iribarne. Selon lui, des attentats majeurs comme ceux du 11 septembre 2001 aux États-Unis ou du 13 novembre 2015 à Paris ont été vécus, par une partie non négligeable des populations musulmanes, comme une source de fierté retrouvée.

Ces actes, condamnés unanimement par les autorités musulmanes officielles, auraient néanmoins suscité chez certains une satisfaction secrète. Non pas par sadisme, mais parce qu’ils représentaient une démonstration de puissance : l’Occident arrogant, ancien colonisateur, se retrouvait à genoux, frappé sur son propre sol.

Des enquêtes et des témoignages recueillis après ces drames vont dans ce sens. Dans certains quartiers, des célébrations discrètes ont eu lieu. Des jeunes ont exprimé une admiration pour les auteurs des attentats, vus comme des héros vengeurs. Cette réaction n’est pas majoritaire, mais elle existe et interroge sur les processus d’intégration.

L’anthropologue ne parle pas ici de l’islam modéré ou réformé, mais d’une lecture traditionaliste, parfois salafiste, qui domine dans certains milieux. Cette lecture refuse la sécularisation et maintient l’idée d’une umma supérieure, destinée à dominer finalement.

Les conséquences sur la société française actuelle

En France, pays qui accueille la plus grande communauté musulmane d’Europe occidentale, ces dynamiques culturelles ont des répercussions concrètes. On observe une difficulté persistante à accepter pleinement les principes de laïcité et d’égalité entre citoyens, indépendamment de leur religion.

Les demandes de accommodations religieuses se multiplient : repas halal obligatoires dans les cantines, horaires séparés dans les piscines, refus de serrer la main à une personne du sexe opposé… Derrière ces revendications, parfois légitimes, se cache parfois une volonté de rétablir une forme de supériorité symbolique.

Les violences antisémite ont également explosé ces dernières décennies, souvent perpétrées par des jeunes issus de l’immigration maghrébine. Là encore, la grille de lecture traditionnelle joue : le juif, dhimmi historique par excellence, redevient une cible quand la confiance musulmane se restaure.

Quelques indicateurs préoccupants :

  • Augmentation constante des actes antisémites en France depuis les années 2000.
  • Résistance à la mixité dans certains établissements scolaires.
  • Développement de zones où la charia informelle tend à s’imposer.

Ces phénomènes ne concernent pas toute la communauté musulmane, loin de là. Beaucoup de musulmans vivent leur foi de manière paisible et respectueuse des lois républicaines. Mais une minorité agissante, influencée par ces schémas traditionnels, suffit à créer des tensions permanentes.

Comment sortir de cette impasse culturelle ?

Face à ce diagnostic sévère, quelles solutions ? Philippe d’Iribarne ne propose pas de recette miracle, mais son analyse invite à une lucidité accrue. Ignorer ces différences culturelles profondes revient à condamner l’intégration à l’échec.

Certains prônent un renforcement de l’assimilation : apprentissage intensif de la langue, de l’histoire et des valeurs républicaines dès l’école. D’autres estiment qu’il faut limiter l’immigration en provenance de pays où ces visions traditionalistes dominent.

Une chose est sûre : le multiculturalisme naïf, qui consiste à juxtaposer des communautés sans exiger un socle commun fort, montre ses limites. L’expérience européenne, et particulièrement française, le démontre jour après jour.

Il ne s’agit pas de stigmatiser une religion entière, mais de reconnaître que certaines interprétations rigoristes posent problème dans un cadre démocratique et égalitaire. Le débat doit être ouvert, sans tabou ni auto-censure.

Une anthropologie au service de la compréhension

Philippe d’Iribarne n’est pas un polémiste. Son parcours au CNRS, ses nombreux ouvrages sur les cultures nationales et organisationnelles, lui confèrent une légitimité scientifique. Il observe, compare, et tire des conclusions parfois dérangeantes.

Son intervention récente rappelle que l’anthropologie peut éclairer les débats publics les plus brûlants. En refusant le politiquement correct, elle permet de poser les vrais problèmes et d’envisager des solutions réalistes.

Au moment où l’Europe fait face à des défis migratoires et identitaires majeurs, ces analyses sont plus nécessaires que jamais. Elles invitent chaque citoyen à réfléchir sur l’avenir de nos sociétés pluralistes.

La question n’est pas seulement technique ou politique. Elle est civilisationnelle : pouvons-nous construire un vivre-ensemble durable en niant les divergences profondes ? Ou faut-il au contraire les affronter avec courage pour les dépasser ?

Les propos de cet anthropologue, aussi dérangeants soient-ils pour certains, ont le mérite de poser ces interrogations essentielles. Ils nous rappellent que la paix sociale repose sur une compréhension mutuelle réelle, et non sur des illusions confortables.

En cette fin d’année 2025, alors que les tensions communautaires restent vives, il est temps d’ouvrir les yeux. La fierté retrouvée d’une partie de la population ne doit pas se faire au détriment de la sécurité et de l’harmonie collective. Le débat est lancé, et il concerne chacun d’entre nous.

(Article rédigé à partir d’une intervention publique récente – environ 3200 mots)

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