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L’Irlande Durcit sa Réglementation des Plateformes Vidéo dans l’UE

L'Irlande serre la vis ! Un nouveau code imposera bientôt des obligations strictes aux plateformes vidéo pour protéger les utilisateurs, en particulier les enfants, des contenus préjudiciables. Quelles seront les conséquences pour les géants de la tech basés dans le pays ? Découvrez les détails de ces mesures sans précédent...

Le paysage numérique en Europe est sur le point de connaître un changement majeur. Selon une source bien informée, le régulateur irlandais des médias vient de publier un nouveau “code de la sécurité en ligne” qui promet de bouleverser le fonctionnement des plateformes de partage de vidéos basées dans le pays. Cette mesure sans précédent vise à protéger les utilisateurs, en particulier les plus jeunes, contre les contenus préjudiciables qui prolifèrent sur ces sites.

Un contrôle renforcé pour les géants de la tech

L’Irlande, connue pour sa fiscalité attractive, est devenue au fil des années la plaque tournante des géants de la technologie en Europe. Des mastodontes comme Google (propriétaire de YouTube), Meta (maison mère de Facebook et Instagram), Microsoft (qui possède LinkedIn), TikTok ou encore X (anciennement Twitter) y ont établi leur siège européen. Mais cette position dominante s’accompagne désormais de nouvelles responsabilités.

Des obligations strictes pour protéger les utilisateurs

Le nouveau code, qui entrera en vigueur dès le mois prochain, imposera aux plateformes une série d’obligations visant à protéger les personnes, en particulier les enfants, contre les contenus “néfastes”. Concrètement, il sera interdit de tolérer la mise en ligne ou le partage de contenus encourageant le harcèlement, l’automutilation, le suicide ou encore les troubles alimentaires. L’incitation à la haine, à la violence, au terrorisme, ainsi que le matériel pédopornographique, le racisme et la xénophobie seront également bannis.

Des amendes salées en cas de non-respect

Les entreprises qui ne se plieraient pas à ces nouvelles règles s’exposent à des sanctions financières conséquentes. Selon le régulateur, les amendes pourraient atteindre jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires annuel. Un coût que peu de géants de la tech seraient prêts à assumer.

Contrôle de l’âge et fonctionnalités parentales obligatoires

Au-delà de la modération des contenus, les plateformes devront également mettre en place des systèmes de vérification de l’âge des utilisateurs. L’objectif : empêcher les enfants d’accéder à des contenus pornographiques ou violents. Une simple case à cocher ne suffira plus. Des fonctionnalités de contrôle parental devront aussi être proposées.

Neuf mois pour se mettre en conformité

Si les nouvelles obligations s’appliqueront dès le mois prochain, les plateformes disposeront toutefois d’un délai de neuf mois pour adapter leurs systèmes informatiques. En janvier dernier, le régulateur avait désigné dix services comme “plateformes de partage de vidéos” : Facebook, Instagram, YouTube, Udemy, TikTok, LinkedIn, X, Pinterest, Tumblr et Reddit. Seul ce dernier a obtenu le droit de faire appel de cette désignation.

TikTok a “salué” l’introduction de ce nouveau code, selon un porte-parole de l’entreprise.

Cette initiative irlandaise, une première en Europe, pourrait bien faire des émules. Alors que l’Union européenne cherche à mieux réguler l’espace numérique, d’autres pays pourraient être tentés de suivre l’exemple. Les géants de la tech, longtemps habitués à une relative liberté, vont devoir s’adapter à ce nouveau paradigme. L’ère de l’autorégulation touche à sa fin. Place désormais à un contrôle renforcé, au nom de la protection des utilisateurs, et surtout des plus vulnérables.

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