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L’Iran et la Russie mis en cause dans les crimes commis en Syrie

Après le renversement du régime Assad, l'Otan pointe du doigt l'Iran et la Russie pour leur rôle dans les crimes commis contre le peuple syrien. Un tournant majeur qui soulève de nombreuses questions sur l'avenir de la Syrie...

La chute du président syrien Bachar al-Assad marque un tournant historique pour le pays, mais soulève également de nombreuses interrogations quant à l’avenir de la région. Alors que les groupes rebelles islamistes, soutenus par la Turquie, savourent leur victoire, l’Otan pointe du doigt deux acteurs majeurs dans ce conflit : l’Iran et la Russie.

L’Iran et la Russie, complices des crimes du régime Assad

Selon Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan, l’Iran et la Russie «partagent la responsabilité des crimes commis à l’encontre du peuple syrien». En effet, ces deux pays étaient les principaux soutiens du régime Assad, lui permettant de se maintenir au pouvoir malgré les soulèvements populaires et les accusations de crimes contre l’humanité.

Mais au-delà de leur complicité, l’Otan dénonce également le manque de fiabilité de ces alliés de circonstance, qui ont «abandonné Assad lorsqu’il ne leur était plus utile». Une attitude opportuniste qui soulève des questions sur leur rôle réel dans ce conflit.

La Turquie, principal soutien des rebelles

Si l’Iran et la Russie sont pointés du doigt pour leur soutien au régime Assad, la Turquie est elle aussi au cœur des discussions. Principal appui des groupes rebelles islamistes qui ont renversé le président syrien, le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan entend bien peser dans la transition politique à venir.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue turc, Mark Rutte a d’ailleurs abordé la question syrienne, sans toutefois dévoiler le contenu de leurs échanges. Une discussion qui illustre l’importance de la Turquie dans ce dossier complexe.

Une transition politique sous surveillance

Si le renversement de Bachar al-Assad est un «moment de joie» pour le peuple syrien, il est également source d’incertitude pour l’avenir du pays. L’Otan a d’ores et déjà prévenu qu’elle «surveillera étroitement comment les dirigeants rebelles se comportent pendant la transition».

Ils doivent soutenir l’État de droit, protéger les civils et respecter les minorités religieuses.

Mark Rutte, secrétaire général de l’Otan

Un message clair envoyé aux nouveaux maîtres de Damas, qui devront faire preuve de responsabilité pour ne pas reproduire les erreurs du passé.

La menace persistante de l’Etat islamique

Autre sujet d’inquiétude : le sort des combattants de l’Etat islamique, toujours présents en Syrie. Si Mark Rutte n’a pas abordé directement cette question, son homologue américain Antony Blinken a mis en garde contre une possible résurgence de l’organisation terroriste.

Nous avons des intérêts persistants, des intérêts de sécurité toujours d’actualité en Syrie, particulièrement celui d’être sûrs que l’EI ne ressuscite pas et ne revienne pas.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain

Un rappel que la lutte contre le terrorisme reste une priorité absolue dans la région, malgré le changement de régime à Damas.

Une mission de l’Otan en Irak depuis 2018

Si la Syrie ne fait pas partie de la zone d’intervention directe de l’Otan, l’organisation est néanmoins active dans la région depuis plusieurs années. Une mission est notamment en place en Irak depuis 2018, avec pour objectif de former et conseiller les forces de sécurité irakiennes.

Une présence qui témoigne de l’engagement de l’Alliance atlantique dans la stabilisation de cette région du monde, minée par des années de conflits et d’instabilité politique.

La chute de Bachar al-Assad ouvre donc une nouvelle page dans l’histoire tumultueuse de la Syrie. Mais les défis à relever restent nombreux, entre transition politique, lutte contre le terrorisme et reconstruction du pays. L’avenir dira si les nouveaux dirigeants sauront tirer les leçons du passé pour offrir un futur meilleur au peuple syrien, meurtri par une décennie de guerre civile.

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