Alors que les tensions restent vives autour du dossier nucléaire iranien, Téhéran vient d’annoncer une décision inattendue. D’après une source proche du dossier, l’Iran a en effet accepté de renforcer la surveillance de ses installations nucléaires par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Un geste d’apaisement sur fond de menaces européennes
Cette annonce intervient dans un contexte particulièrement tendu. Fin novembre, l’Iran avait mis en service de nouvelles centrifugeuses pour enrichir l’uranium, en réaction à une résolution critique de l’AIEA sur son manque de coopération. Un geste condamné par les pays occidentaux, qui soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert d’un programme civil.
Face à cette escalade, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont brandi la menace d’un retour des sanctions onusiennes contre l’Iran, aujourd’hui suspendues en vertu de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Un accord que les États-Unis ont quitté unilatéralement en 2018, avant de rétablir de lourdes sanctions contre Téhéran.
Le spectre de l’arme nucléaire
Au cœur des préoccupations occidentales : les avancées rapides du programme nucléaire iranien ces derniers mois. Selon un rapport confidentiel de l’AIEA cité par plusieurs médias, l’Iran aurait porté son stock d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique. Des éléments jugés très préoccupants par les experts.
« Nous avons augmenté nos capacités nucléaires et il est naturel que le nombre d’inspections augmente »
Mohammad Eslami, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique
De son côté, l’Iran a toujours nié chercher à obtenir la bombe, affirmant que son programme nucléaire est uniquement destiné à des applications civiles et énergétiques. Mais les doutes persistent au sein de la communauté internationale.
Vers une résolution de la crise ?
L’annonce d’un renforcement des inspections de l’AIEA pourrait constituer un premier pas vers une désescalade. En acceptant une surveillance accrue de ses installations, l’Iran envoie un signal d’ouverture et de transparence, même si de nombreux points de friction demeurent.
Pour sortir durablement de l’impasse, un retour à la table des négociations semble incontournable. Depuis plusieurs mois, des pourparlers indirects ont lieu à Vienne entre l’Iran et les pays encore parties à l’accord de 2015 (France, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Russie) pour tenter de le relancer. Mais les discussions achoppent sur plusieurs dossiers clés :
- L’étendue de la levée des sanctions américaines
- Les garanties exigées par l’Iran contre un nouveau retrait unilatéral des États-Unis
- Le degré de reversibilité des avancées du programme nucléaire iranien
Autant de points de blocage qui rendent incertain l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien. Dans ce bras de fer diplomatique, chaque geste compte. L’offre iranienne sur les inspections en est un. Mais il faudra plus qu’un simple coup de communication pour renouer la confiance brisée et éloigner définitivement le spectre d’une bombe iranienne.
L’annonce d’un renforcement des inspections de l’AIEA pourrait constituer un premier pas vers une désescalade. En acceptant une surveillance accrue de ses installations, l’Iran envoie un signal d’ouverture et de transparence, même si de nombreux points de friction demeurent.
Pour sortir durablement de l’impasse, un retour à la table des négociations semble incontournable. Depuis plusieurs mois, des pourparlers indirects ont lieu à Vienne entre l’Iran et les pays encore parties à l’accord de 2015 (France, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Russie) pour tenter de le relancer. Mais les discussions achoppent sur plusieurs dossiers clés :
- L’étendue de la levée des sanctions américaines
- Les garanties exigées par l’Iran contre un nouveau retrait unilatéral des États-Unis
- Le degré de reversibilité des avancées du programme nucléaire iranien
Autant de points de blocage qui rendent incertain l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien. Dans ce bras de fer diplomatique, chaque geste compte. L’offre iranienne sur les inspections en est un. Mais il faudra plus qu’un simple coup de communication pour renouer la confiance brisée et éloigner définitivement le spectre d’une bombe iranienne.