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L’intelligence artificielle au Royaume-Uni : un plan ambitieux pour l’avenir

Le Royaume-Uni veut devenir le champion de l'IA avec un plan choc. 50 mesures, des investissements colossaux, des zones dédiées... Découvrez comment les Britanniques comptent révolutionner leur économie grâce à l'intelligence artificielle !

Le Royaume-Uni ne fait pas les choses à moitié quand il s’agit d’intelligence artificielle (IA). Le gouvernement britannique vient en effet de dévoiler un plan d’action ultra-ambitieux visant à faire du pays le leader mondial incontesté de cette technologie. Au menu : pas moins de 50 mesures chocs, des investissements massifs et la création de zones dédiées pour attirer les entreprises les plus innovantes. De quoi donner un sérieux coup de boost à l’économie d’Outre-Manche !

Un plan en 50 points pour « libérer » l’IA

Le premier ministre Keir Starmer l’a annoncé haut et fort : le Royaume-Uni va appliquer 50 propositions afin de « libérer » tout le potentiel de l’intelligence artificielle. Parmi les mesures phares, on note la création de « zones de croissance de l’IA« , sortes de pôles d’excellence où les entreprises pourront bénéficier de conditions ultra-favorables pour s’installer et se développer.

Notre plan fera de la Grande-Bretagne le leader mondial de l’IA.

Keir Starmer, Premier ministre britannique

Concrètement, dans ces zones, les autorisations de construire seront délivrées en un temps record pour permettre l’édification rapide d’infrastructures et de data centers dernière génération. De quoi attirer les géants de la tech, mais aussi les start-ups les plus prometteuses.

Des investissements colossaux

Pour appuyer son plan, le gouvernement met la main au portefeuille. Pas moins de 14 milliards de livres (soit environ 17 milliards d’euros) vont ainsi être investis par des entreprises technologiques. Parmi elles, on retrouve Vantage Data Centres, Kyndryl et Nscale qui prévoient de développer massivement leurs activités sur le sol britannique.

Selon les estimations, ces investissements devraient générer la création de près de 13 000 emplois, preuve de l’impact concret de cette stratégie sur l’économie et le marché du travail.

Un superordinateur pour décupler les capacités

Autre annonce majeure : la création d’un nouveau superordinateur national. Objectif affiché : multiplier par 20 la capacité de calcul du Royaume-Uni d’ici 2030. Une infrastructure qui sera mise au service des chercheurs et des entreprises pour accélérer les avancées dans le domaine de l’IA.

L’IA va entraîner des changements incroyables dans la médecine, les services publics, l’éducation… Notre rôle est d’être aux côtés de cette industrie.

Keir Starmer, Premier ministre britannique

Les responsables politiques assument sans détour leur volonté de miser sur cette technologie pour doper la croissance. Reste à transformer l’essai et à concrétiser toutes ces annonces, alors que le pays traverse une passe économique difficile avec une croissance atone et une livre sterling sous pression.

Un virage stratégique

Ce plan marque indéniablement un tournant pour le Royaume-Uni. Pendant des années, les gouvernements successifs avaient eu tendance à pointer du doigt les risques liés à l’IA, mettant en garde contre ses dérives potentielles. Un narratif que l’exécutif actuel entend bien faire évoluer.

Nos prédécesseurs ont passé trop de temps à agiter les dangers de l’IA plutôt que d’en saisir les opportunités. Nous faisons le choix inverse.

Un conseiller du gouvernement

Un virage à 180 degrés qui n’est pas sans rappeler la stratégie des États-Unis et de la Chine, engagés depuis plusieurs années dans une course à l’IA. Le Royaume-Uni espère bien rattraper son retard et s’imposer comme un acteur majeur de cette révolution technologique.

L’émergence de nouveaux hubs

La première « zone de croissance de l’IA » verra le jour à Culham, non loin de la prestigieuse université d’Oxford. Un choix stratégique visant à créer des synergies entre le monde académique et l’industrie. D’autres hubs devraient ensuite éclore un peu partout sur le territoire.

À terme, l’objectif est de faire émerger un véritable écosystème de l’IA au Royaume-Uni, avec ses centres de recherche, ses start-ups, ses investisseurs et ses talents venus du monde entier. Un environnement unique en Europe pour propulser les technologies de demain.

Les défis à relever

Malgré ces annonces prometteuses, le chemin reste semé d’embûches pour le Royaume-Uni. Le pays devra notamment réussir à attirer les meilleurs cerveaux dans un contexte de concurrence internationale féroce. Il faudra aussi rassurer sur l’utilisation éthique de l’IA et encadrer son développement.

Enfin, les investissements colossaux promis devront se matérialiser et se traduire par des avancées concrètes. Un sacré défi alors que le pays traverse une zone de turbulences économiques et doit composer avec les conséquences du Brexit.

L’IA, un moteur pour l’économie britannique?

Au-delà des effets d’annonce, ce plan illustre la volonté du Royaume-Uni de faire de l’IA un moteur de croissance pour les années à venir. Si les objectifs sont atteints, le pays pourrait devenir une terre d’innovation incontournable, attirant chercheurs de renom, entrepreneurs visionnaires et investisseurs avertis.

Une dynamique positive qui ne pourrait que rejaillir sur l’économie britannique dans son ensemble. Création d’emplois, gains de productivité, développement de nouveaux secteurs… Les promesses sont grandes. Reste maintenant à transformer l’essai. Le Royaume-Uni a en tout cas pris les devants pour ne pas rater le train de l’IA. L’avenir nous dira s’il arrivera à destination.

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