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L’Ingénieux Cordonnier Qui Infiltrait Du Cannabis en Prison

Un cordonnier marseillais a été condamné pour avoir dissimulé du cannabis dans des semelles de baskets destinées à des détenus. Il aurait ainsi fait entrer 5 kg de drogue en prison en 6 mois. Les détails étonnants de cette affaire hors du commun...

Dans une affaire pour le moins insolite, un cordonnier marseillais a été récemment condamné par la justice pour un trafic de cannabis bien particulier. L’homme de 62 ans dissimulait en effet de la drogue dans des semelles de baskets avant de les faire parvenir à des détenus dans plusieurs prisons françaises. Un stratagème ingénieux qui lui aura permis d’introduire pas moins de 5 kg de résine de cannabis en détention sur une période de 6 mois.

Un système bien rodé entre le cordonnier et les détenus

Tout est parti d’une dénonciation anonyme en janvier 2020 qui a révélé des liens téléphoniques entre le sexagénaire et des prisonniers incarcérés dans trois établissements pénitentiaires différents. Ces derniers passaient commande au cordonnier de paires de baskets “truffées” de cannabis, et parfois même de cartes téléphoniques. Un véritable petit trafic bien organisé.

Le mode opératoire était toujours le même. Les proches des détenus, compagnes ou amis, remettaient les chaussures et la drogue au cordonnier. Ce dernier les dissimulait habilement dans les semelles avant que les baskets ne soient introduites en prison lors des parloirs. Une paire pouvait contenir jusqu’à 100 grammes de résine de cannabis !

Le cordonnier reconnaît une dizaine de paires trafiquées

Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Marseille, le cordonnier, âgé de 62 ans au moment des faits, a reconnu avoir modifié une dizaine de paires de chaussures. Il était rémunéré 70 euros pour chaque paire livrée. Selon son avocat, Me Julien Blot, son client avait accepté ce trafic « dans un esprit de commerce bien sûr mais aussi de serviabilité », convaincu que « les détenus avaient besoin de stupéfiants pour tenir le coup » en prison.

Le tribunal n’a toutefois pas été convaincu par cet argument, condamnant le cordonnier à deux ans de prison, dont un avec sursis, ainsi qu’à une amende de 10 000 euros. Deux femmes et un homme ayant servi d’intermédiaires ont également été condamnés à des peines de prison avec sursis.

Des chaussures bourrées de cannabis, mais pas de couteau en céramique

Si le cordonnier a accepté d’introduire du cannabis en prison, il semble qu’il avait tout de même quelques limites. Lors d’une écoute téléphonique, on l’entend ainsi refuser de dissimuler un couteau en céramique dans une paire de chaussures, expliquant que « cela ne rentre pas dans du 40 ».

Le trafic de stupéfiants en milieu carcéral est malheureusement monnaie courante et les personnes qui l’organisent font preuve d’une inventivité sans bornes pour faire entrer la drogue entre les murs des prisons. Ce cordonnier marseillais en est un exemple parmi tant d’autres, prêt à user de ses talents pour satisfaire une demande importante, malgré les risques encourus.

Lourdes condamnations pour les détenus impliqués

Les détenus destinataires de ces chaussures au contenu illicite ont également été jugés dans cette affaire. L’un d’eux, en lien direct avec le cordonnier, a écopé de 3 ans de prison supplémentaires assortis d’un mandat de dépôt et d’une amende de 5000 euros. Il conteste toutefois se livrer à un trafic en détention.

Un autre, qui purgeait déjà une peine pour trafic de stupéfiants, affirme avoir été contraint par d’autres détenus. Deux autres encore, clients du cordonnier, ont été condamnés à des peines allant d’un à trois ans de prison. La justice a voulu marquer le coup face à ce trafic bien rodé.

Un trafic difficile à endiguer malgré les efforts de l’administration pénitentiaire

Si cette affaire peut prêter à sourire par son côté insolite, elle met surtout en lumière l’importance du trafic de stupéfiants au sein des prisons françaises. Malgré les efforts de l’administration pénitentiaire pour endiguer le phénomène, la drogue continue de circuler derrière les barreaux.

Fouilles, contrôles, surveillance accrue des parloirs… Les mesures se multiplient mais peinent à tarir totalement un trafic très lucratif. Les prix de la drogue sont en effet multipliés en prison, rendant le commerce hautement profitable pour ceux qui parviennent à déjouer la vigilance des surveillants.

Face à un tel constat, il apparaît urgent de renforcer encore les dispositifs de lutte contre l’entrée de stupéfiants en détention. Mais au-delà de la répression, c’est aussi sur la prévention et l’accompagnement des détenus qu’il faut agir afin de réduire une demande qui ne faiblit pas. Un véritable défi pour l’institution carcérale.

Une affaire symptomatique des dérives du trafic de stupéfiants

Au final, cette histoire de cordonnier de Marseille reconverti en “chausseur” pour détenus est révélatrice à plus d’un titre. Elle montre d’abord l’inventivité dont font preuve les trafiquants pour introduire de la drogue en prison, n’hésitant pas à exploiter toutes les failles du système.

Elle illustre également l’ampleur de la demande de stupéfiants parmi les personnes incarcérées et la pression que cela fait peser sur leurs proches. Il ne s’agit évidemment pas d’excuser ces pratiques illégales, mais bien de comprendre les ressorts d’un trafic profondément enraciné.

Enfin, ce dossier interroge sur l’efficacité de la réponse pénale face à de tels agissements. Si la condamnation du cordonnier et de ses complices apparaît légitime, elle ne règle pas le problème de fond. C’est tout le modèle carcéral et la politique anti-drogue qui méritent d’être repensés.

Une réflexion de longue haleine mais ô combien nécessaire tant les enjeux sont importants. La lutte contre le trafic de stupéfiants en prison est un combat difficile et sans fin. Mais c’est justement parce qu’il est complexe qu’il faut l’aborder avec détermination et sous tous ses aspects. Un défi majeur pour notre société.

Le mode opératoire était toujours le même. Les proches des détenus, compagnes ou amis, remettaient les chaussures et la drogue au cordonnier. Ce dernier les dissimulait habilement dans les semelles avant que les baskets ne soient introduites en prison lors des parloirs. Une paire pouvait contenir jusqu’à 100 grammes de résine de cannabis !

Le cordonnier reconnaît une dizaine de paires trafiquées

Lors de son procès devant le tribunal correctionnel de Marseille, le cordonnier, âgé de 62 ans au moment des faits, a reconnu avoir modifié une dizaine de paires de chaussures. Il était rémunéré 70 euros pour chaque paire livrée. Selon son avocat, Me Julien Blot, son client avait accepté ce trafic « dans un esprit de commerce bien sûr mais aussi de serviabilité », convaincu que « les détenus avaient besoin de stupéfiants pour tenir le coup » en prison.

Le tribunal n’a toutefois pas été convaincu par cet argument, condamnant le cordonnier à deux ans de prison, dont un avec sursis, ainsi qu’à une amende de 10 000 euros. Deux femmes et un homme ayant servi d’intermédiaires ont également été condamnés à des peines de prison avec sursis.

Des chaussures bourrées de cannabis, mais pas de couteau en céramique

Si le cordonnier a accepté d’introduire du cannabis en prison, il semble qu’il avait tout de même quelques limites. Lors d’une écoute téléphonique, on l’entend ainsi refuser de dissimuler un couteau en céramique dans une paire de chaussures, expliquant que « cela ne rentre pas dans du 40 ».

Le trafic de stupéfiants en milieu carcéral est malheureusement monnaie courante et les personnes qui l’organisent font preuve d’une inventivité sans bornes pour faire entrer la drogue entre les murs des prisons. Ce cordonnier marseillais en est un exemple parmi tant d’autres, prêt à user de ses talents pour satisfaire une demande importante, malgré les risques encourus.

Lourdes condamnations pour les détenus impliqués

Les détenus destinataires de ces chaussures au contenu illicite ont également été jugés dans cette affaire. L’un d’eux, en lien direct avec le cordonnier, a écopé de 3 ans de prison supplémentaires assortis d’un mandat de dépôt et d’une amende de 5000 euros. Il conteste toutefois se livrer à un trafic en détention.

Un autre, qui purgeait déjà une peine pour trafic de stupéfiants, affirme avoir été contraint par d’autres détenus. Deux autres encore, clients du cordonnier, ont été condamnés à des peines allant d’un à trois ans de prison. La justice a voulu marquer le coup face à ce trafic bien rodé.

Un trafic difficile à endiguer malgré les efforts de l’administration pénitentiaire

Si cette affaire peut prêter à sourire par son côté insolite, elle met surtout en lumière l’importance du trafic de stupéfiants au sein des prisons françaises. Malgré les efforts de l’administration pénitentiaire pour endiguer le phénomène, la drogue continue de circuler derrière les barreaux.

Fouilles, contrôles, surveillance accrue des parloirs… Les mesures se multiplient mais peinent à tarir totalement un trafic très lucratif. Les prix de la drogue sont en effet multipliés en prison, rendant le commerce hautement profitable pour ceux qui parviennent à déjouer la vigilance des surveillants.

Face à un tel constat, il apparaît urgent de renforcer encore les dispositifs de lutte contre l’entrée de stupéfiants en détention. Mais au-delà de la répression, c’est aussi sur la prévention et l’accompagnement des détenus qu’il faut agir afin de réduire une demande qui ne faiblit pas. Un véritable défi pour l’institution carcérale.

Une affaire symptomatique des dérives du trafic de stupéfiants

Au final, cette histoire de cordonnier de Marseille reconverti en “chausseur” pour détenus est révélatrice à plus d’un titre. Elle montre d’abord l’inventivité dont font preuve les trafiquants pour introduire de la drogue en prison, n’hésitant pas à exploiter toutes les failles du système.

Elle illustre également l’ampleur de la demande de stupéfiants parmi les personnes incarcérées et la pression que cela fait peser sur leurs proches. Il ne s’agit évidemment pas d’excuser ces pratiques illégales, mais bien de comprendre les ressorts d’un trafic profondément enraciné.

Enfin, ce dossier interroge sur l’efficacité de la réponse pénale face à de tels agissements. Si la condamnation du cordonnier et de ses complices apparaît légitime, elle ne règle pas le problème de fond. C’est tout le modèle carcéral et la politique anti-drogue qui méritent d’être repensés.

Une réflexion de longue haleine mais ô combien nécessaire tant les enjeux sont importants. La lutte contre le trafic de stupéfiants en prison est un combat difficile et sans fin. Mais c’est justement parce qu’il est complexe qu’il faut l’aborder avec détermination et sous tous ses aspects. Un défi majeur pour notre société.

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