Face à l’inexorable électrification des transports, l’industrie pétrolière et gazière se tourne vers un débouché qui pourrait bien être son ultime planche de salut : le plastique. Omniprésent dans notre quotidien, ce matériau dérivé des hydrocarbures représente désormais un enjeu stratégique majeur pour un secteur en quête de survie. Mais cette reconversion n’est pas sans écueils, entre défis environnementaux et concurrence grandissante du recyclage.
Le plastique, refuge des géants du pétrole
Selon les experts, le secteur pétrochimique joue un rôle de plus en plus prépondérant pour les compagnies pétrolières et gazières. D’après Guy Bailey, responsable des marchés pétrole et chimie chez Wood Mackenzie, les plastiques et produits chimiques devraient représenter 25% de la demande de produits raffinés d’ici 2050, contre 15% actuellement. Une croissance qualifiée de “robuste”.
Cette tendance reflète à la fois l’omniprésence des plastiques dans nos modes de vie et la transition énergétique, mais aussi le déclin progressif de la demande en carburants fossiles avec l’essor des véhicules électriques. Selon un expert du PNUD, la part du pétrole destinée à la production de plastique pourrait passer de 4-8% aujourd’hui à 20% d’ici 2050.
Une reconversion semée d’embûches
Mais miser sur le plastique n’est pas sans risques pour l’industrie pétrolière. Comme le souligne Steven Fries, expert au Peterson Institute, les plastiques ne représentant qu’une fraction modeste d’un baril de pétrole raffiné, ils ne constituent probablement pas une solution pérenne pour le secteur.
De plus, l’industrie plastique fait elle-même face à des “risques de transition”, devant réduire son empreinte carbone et relever le défi des déchets plastiques qui polluent la planète. Certains experts vont même jusqu’à comparer la situation actuelle de la pétrochimie au déclin de l’industrie du charbon, doutant de la solidité de ce nouveau marché.
Le recyclage, un concurrent de poids
Pour les fabricants de plastique, qu’ils produisent eux-mêmes la matière première ou qu’ils l’achètent, le recyclage apparaît comme une diversification incontournable. Beaucoup investissent massivement pour devenir acteurs de cette économie circulaire, avec l’ambition de se passer à terme de pétrole et gaz vierges.
Un traité international sur le plastique, en négociation, pourrait accélérer cette mutation en donnant un cap clair aux investissements. Car passer au recyclage nécessite de lourdes infrastructures et repenser la conception même des produits. Une révolution qui rebat les cartes pour l’ensemble de la filière pétrole et plastique.
Quel avenir pour le couple pétrole-plastique ?
Si le plastique offre un sursis à une industrie pétrolière bousculée par la transition énergétique, son avenir à long terme est loin d’être assuré. Entre montée en puissance du recyclage et prise de conscience environnementale, le plastique “vierge” semble avoir du plomb dans l’aile.
Comme le résume Steven Fries, “il n’existe pas de solution simple pour l’industrie pétrolière et gazière. Ils devront changer”. Un constat qui augure de profondes mutations à venir pour ce secteur historiquement lié aux énergies fossiles. Le plastique sera-t-il son ultime avatar ou l’amorce de sa mue ?
Un traité international sur le plastique, en négociation, pourrait accélérer cette mutation en donnant un cap clair aux investissements. Car passer au recyclage nécessite de lourdes infrastructures et repenser la conception même des produits. Une révolution qui rebat les cartes pour l’ensemble de la filière pétrole et plastique.
Quel avenir pour le couple pétrole-plastique ?
Si le plastique offre un sursis à une industrie pétrolière bousculée par la transition énergétique, son avenir à long terme est loin d’être assuré. Entre montée en puissance du recyclage et prise de conscience environnementale, le plastique “vierge” semble avoir du plomb dans l’aile.
Comme le résume Steven Fries, “il n’existe pas de solution simple pour l’industrie pétrolière et gazière. Ils devront changer”. Un constat qui augure de profondes mutations à venir pour ce secteur historiquement lié aux énergies fossiles. Le plastique sera-t-il son ultime avatar ou l’amorce de sa mue ?