Malgré un léger repli en mai, le secteur privé français démontre une résilience remarquable. Selon les dernières données de S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), l’indice PMI Flash s’est replié à 49,1 en mai après 50,5 en avril. Bien que ce chiffre indique une contraction, les experts la qualifient de “marginale” et bien moins prononcée que lors des mois précédents.
Un secteur des services qui montre quelques signes de faiblesse
Le recul global est principalement dû à une baisse de l’activité dans les services, dont l’indice PMI Flash est passé de 51,3 en avril à 49,4 en mai. L’industrie manufacturière reste en zone de contraction mais à un rythme moins soutenu, avec un indice de 46,7 contre 45,3 le mois précédent.
Cependant, il faut souligner que ce repli est nettement moins marqué que ceux enregistrés en moyenne au cours des dix mois précédents. Cela laisse présager une reprise solide dans les mois à venir.
Une demande intérieure en hausse
Autre signe encourageant : les nouvelles affaires obtenues par les entreprises françaises ont progressé pour la première fois depuis plus d’un an, tirées par une demande plus forte dans les services. Cette reprise des ventes reflète principalement une amélioration de la conjoncture sur les marchés intérieurs.
La solidité de la demande sur les marchés intérieurs devrait soutenir la croissance de l’économie française au deuxième trimestre 2024.
– Norman Liebke, économiste à la HCOB
L’emploi continue de progresser
L’emploi dans le secteur privé poursuit sa dynamique positive, enregistrant une hausse pour le quatrième mois consécutif. C’est un signal fort quant à la confiance des entreprises dans les perspectives économiques.
- Les entreprises interrogées se disent optimistes pour leur activité dans les 12 prochains mois
- Elles tablent sur une augmentation de leur portefeuille clients
- Des projets d’expansion sur de nouveaux marchés sont envisagés
Encore des défis à relever sur le front des exportations
Malgré ces points positifs, la France ne semble pas encore pleinement profiter de la reprise du commerce mondial. Les ventes à l’export des entreprises françaises ont en effet continué de diminuer en mai.
Pour consolider la croissance, il sera donc crucial de renforcer la compétitivité des entreprises françaises sur les marchés internationaux dans les mois à venir. Des mesures de soutien ciblées pourraient s’avérer nécessaires pour booster les exportations.
En conclusion : un secteur privé français résilient et combatif
Malgré une contraction marginale en mai, le secteur privé français fait preuve d’une belle capacité d’adaptation et de résilience. Porté par une demande intérieure solide et des créations d’emplois continues, il devrait renouer avec la croissance dans les mois à venir.
Il faudra néanmoins surveiller de près l’évolution des exportations, encore à la peine. Des efforts supplémentaires seront sans doute nécessaires pour permettre aux entreprises françaises de tirer pleinement parti de la reprise du commerce mondial et ainsi consolider la croissance économique du pays.
