Il était une fois une jeune judoka française pleine de promesses, Léa Fontaine. À seulement 22 ans, elle avait déjà un palmarès impressionnant : triple championne d’Europe junior et double médaillée continentale chez les seniors. Tout semblait sourire à celle qu’on annonçait comme un grand espoir du judo tricolore. Mais le destin est parfois facétieux…
Un début de compétition prometteur à Abou Dhabi
Aux championnats du monde 2023 dans la capitale émiratie, Léa démarre fort chez les +78kg. Dès son premier combat, elle expédie l’affaire en à peine 50 secondes contre l’Ouzbèke Ilmatova, balayée par un somptueux o-uchi-gari, ce grand fauchage intérieur dont Léa a fait sa spécialité. Rebelote au tour suivant face à la Croate Sutalo, terrassée par deux nouvelles fauchages synonymes d’ippon. En quelques minutes, la Française se hisse en quarts de finale, à deux victoires d’une médaille mondiale.
Le tournant du quart de finale
C’est là que le scénario vire au cauchemar. Opposée à la coriace Turque Ozturk, Léa peine à développer son judo. Malgré plusieurs tentatives, impossible de faire la différence. Les minutes s’égrènent et le combat va au terme du temps réglementaire. Las pour la Française, les arbitres accordent un avantage décisif à son adversaire. Le rêve de podium mondial s’envole.
Je n’ai pas réussi à m’exprimer, à installer mon judo. C’est une grosse déception.
Léa Fontaine après sa défaite
La désillusion des repêchages
Reversée en repêchages, Léa a une dernière chance d’accrocher le bronze. Mais visiblement émoussée, elle s’incline contre la Sud-Coréenne Kim, au terme d’un combat sans éclat. Une cruelle désillusion pour celle qui rêvait de ramener une breloque de ces Mondiaux. Elle échoue au pied du podium et doit se contenter d’une modeste 7e place.
Et maintenant ?
Malgré cette sortie de route, Léa Fontaine a démontré par le passé l’étendue de son potentiel. Nul doute que la jeune femme, travailleuse et déterminée, saura rebondir. D’autres grands rendez-vous arrivent, avec en ligne de mire les Jeux Olympiques 2024 à Paris. L’occasion de briller à domicile et d’effacer la déconvenue émiratie.
En attendant, il faudra vite évacuer la frustration de ces Mondiaux en demi-teinte. Et continuer à progresser pour transformer l’argent européen en or mondial. Léa Fontaine a toutes les cartes en main pour y parvenir et inscrire son nom au panthéon du judo français. Rendez-vous est pris !