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L’immigration chinoise en France : entre repli et désaffection

L'immigration chinoise en France est en net recul. Entre repli sur soi et perte d'attrait pour l'Hexagone, découvrez les dessous de cette tendance surprenante. #immigrationchinoise #communauté #France

Longtemps considérée comme une communauté discrète et bien intégrée, l’immigration chinoise en France connaît aujourd’hui un net recul. Entre repli sur soi et perte d’attrait pour l’Hexagone, les raisons de cette tendance surprenante sont multiples et complexes.

Un recul significatif de l’immigration chinoise

Selon les derniers chiffres de l’Institut national d’études démographiques (Ined), le nombre de Chinois admis au séjour en France a été divisé par deux entre 2013 et 2021. En l’espace de huit ans, la Chine est passée de la 3e à la 8e place dans le classement des nationalités accédant au séjour en France. Un recul notable qui interpelle sur l’évolution de cette communauté au sein de l’Hexagone.

La France, 5e pays d’accueil des Chinois en Europe

Malgré ce repli, la France demeure le 5e pays européen en termes d’accueil des immigrés chinois, avec 116 000 ressortissants recensés. Elle se place derrière l’Italie, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Allemagne. Toutefois, l’attractivité de l’Hexagone semble s’éroder au fil des années, laissant présager une redistribution des cartes au sein du Vieux Continent.

Une communauté marquée par l’entre-soi

Au-delà des chiffres, c’est aussi le mode de vie de la communauté chinoise en France qui interroge. L’Ined pointe un certain repli sur soi et une tendance à l’entre-soi chez ces immigrés. Une réalité qui contraste avec l’image d’une communauté parfaitement intégrée et qui soulève des questions sur les défis de l’intégration.

« Repli » et « désaffection » sont des termes qui reviennent dans les écrits de l’Ined pour qualifier certaines des évolutions constatées au sein de la communauté chinoise.

– Institut national d’études démographiques

Une communauté hétérogène et des défis multiples

Loin d’être un bloc monolithique, la communauté chinoise en France se révèle très hétérogène. Des étudiants aux entrepreneurs, en passant par les travailleurs et les familles, les profils et les parcours sont variés. Cette diversité se traduit par des défis d’intégration multiples, tant sur le plan linguistique que culturel ou économique.

  • Intégration linguistique et culturelle
  • Insertion professionnelle et entrepreneuriat
  • Scolarisation des enfants et réussite éducative

Vers une perte d’attrait de la France ?

Au-delà des défis d’intégration, c’est aussi l’attractivité même de la France qui semble remise en question. Entre durcissement des conditions d’accès au séjour, sentiment de rejet et montée des préjugés, nombreux sont les facteurs qui peuvent expliquer cette désaffection. Un constat qui invite à repenser les politiques d’accueil et d’intégration pour répondre aux aspirations de cette communauté.

Les Chinois se sentent particulièrement rejetés, les préjugés étant forts, et les médias présentant systématiquement la Chine comme un état totalitaire ennemi, alors qu’ils recherchent l’intégration par l’école.

– Un lecteur du Figaro

Face à ces constats, il apparaît essentiel de mieux comprendre les ressorts de cette communauté et de ses évolutions récentes. Entre repli et désaffection, l’immigration chinoise en France traverse une période charnière qui appelle à un nouveau regard et à des réponses adaptées. Un défi majeur pour une société française en quête de cohésion et d’intégration réussie.

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